Le programme nucléaire du régime iranien a atteint un tournant critique, alors que les développements récents soulignent les progrès du pays vers l’obtention d’armes nucléaires.
Le 15 novembre, Reuters a rapporté que l’Iran possède suffisamment d’uranium enrichi jusqu’à 60 % de pureté, proche des niveaux de qualité militaire, pour la production de trois bombes atomiques, selon la définition de l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’Iran continue de cacher à l’agence des informations critiques sur des questions clés.
Le stock d’uranium enrichi à 60% a augmenté de 6,7 kg, pour atteindre 128,3 kg depuis le dernier rapport du 4 septembre, comme l’indique l’un des deux rapports consultés par Reuters. Cette quantité est plus de trois fois supérieure aux 42 kg environ, qui, selon la définition de l’AIEA, sont théoriquement suffisants, s’ils sont enrichis davantage, pour produire une bombe nucléaire. Cette accélération de l’enrichissement de l’uranium constitue une grave menace pour la sécurité régionale et mondiale.
La liste des problèmes urgents avec l’Iran établie par l’AIEA s’est allongée, mettant en évidence le manque de coopération du régime iranien. Malgré un accord conclu en mars pour réinstaller les équipements de surveillance, seul un respect partiel a été observé. En outre, la « suppression de la désignation » par le régime iranien d’inspecteurs très expérimentés de l’AIEA en septembre a suscité des inquiétudes quant à l’efficacité des activités de vérification de l’agence. L’absence de progrès sur ces questions, comme le soulignent les rapports de novembre, souligne l’urgence d’une réponse internationale plus affirmée.
Les puissances occidentales, dont les États-Unis et leurs alliés européens, ont fait preuve d’hésitation face aux ambitions nucléaires de l’Iran. La crainte de provoquer une contre-réaction et le conflit en cours dans la région ont entravé l’application de mesures concrètes contre le régime iranien. Cette politique de complaisance, destinée à éviter une escalade diplomatique, a enhardi Téhéran, lui permettant de faire progresser son programme nucléaire sans subir de graves conséquences.
Non seulement le régime iranien ne coopère pas avec l’agence, mais il perturbe aussi délibérément son contrôle.
La première étape pour empêcher ce régime terroriste et belliciste de se doter de la bombe atomique est d'activer le « snap back » et de mettre pleinement en œuvre les… pic.twitter.com/0wF62PQrXZ— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 1 décembre 2023
Malgré les avertissements répétés de l’E3 (Grande-Bretagne, France, Allemagne) et des États-Unis en septembre, l’Occident s’est abstenu de prononcer des condamnations formelles ou de fixer des délais clairs à l’Iran pour se conformer à l’enquête de l’AIEA sur les violations du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Ce manque de responsabilité suscite des inquiétudes quant à la capacité de l’Iran à développer des armes nucléaires en toute impunité.
Rafael Grossi, le directeur général de l’AIEA, a souligné la gravité de la situation. Dans une interview au Financial Times, il a souligné les risques liés aux activités nucléaires iraniennes. Grossi a exhorté la communauté internationale à ne pas perdre de vue ces risques au milieu d’autres conflits régionaux, soulignant l’urgence de s’attaquer aux progrès nucléaires de l’Iran.
Les progrès constants du régime iranien dans l’enrichissement de l’uranium, combinés à l’insuffisance des mesures prises par l’AIEA et les puissances occidentales, constituent un obstacle important aux efforts mondiaux visant à freiner la prolifération nucléaire. La question persistante tourne autour de la manière dont le régime terroriste iranien continue de mépriser et de violer les accords et engagements internationaux. L’explication peut être attribuée à l’adoption continue de politiques d’apaisement par les pays occidentaux, caractérisées par des reculs répétés par rapport aux lignes rouges proclamées et par un échec à tenir le régime iranien pour responsable de ses transgressions et atrocités.
Au lieu de se plonger dans de longues négociations nucléaires, ces pays auraient dû rétablir les six résolutions de l’ONU et activer le mécanisme de retour en arrière décrit dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. Une action aussi décisive aurait contrecarré les ambitions de l’État parrain le plus actif du terrorisme mondial d’acquérir le nucléaire, arme de destruction massive la plus meurtrière.
Les tragédies en cours dans la région et les troubles persistants au Moyen-Orient rappellent de manière poignante que tant que des mesures décisives ne seront pas prises contre l’épicentre de l’extrémisme à Téhéran, la région et le monde continueront de se débattre avec un manque de paix et de stabilité.