vendredi, mars 29, 2024
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L’UE opte pour une application ferme de sanctions contre l’Iran

 Agence France Presse – Les pays de l'Union européenne souhaitent appliquer de manière ferme les nouvelles sanctions imposées à l'Iran par la résolution 1803 de l'ONU, en allant un peu au-delà de ce que prévoit le texte stricto sensu, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.

 

Lors d'une réunion mardi au niveau des ambassadeurs de l'UE, sur la transposition dans le droit européen de la résolution 1803, un débat a eu lieu entre les pays prônant une application "robuste" de la résolution et ceux souhaitant une application seulement "littérale".

Il a été finalement décidé d'aller un peu plus loin que la lettre de la résolution, même si la décision ne sera adoptée formellement que la semaine prochaine. La Grande-Bretagne et la France notamment "voulaient aller au delà de la 1803 et appliquer ce qu'elles avaient dû sacrifier à la Russie et à la Chine" lors du vote de la résolution à l'ONU en mars, a souligné cette source.

La résolution 1803 appelle seulement les Etats "à faire preuve de vigilance" concernant les nouveaux accords de financement public des échanges commerciaux avec l'Iran, y compris l'octroi de crédits d'exportation, ainsi que de manière générale les activités avec des banques domiciliées en Iran.

Le texte européen va aller un peu plus loin en appelant à la "retenue", selon la source diplomatique.

De même, la 1803 appelle à des inspections de cargaisons maritimes vers et en provenance d'Iran lorsqu'elles sont transportées par deux compagnies spécifiques iraniennes ou liées à l'Iran. L'UE souhaite que ces contrôles soient étendus à toutes les cargaisons considérées comme suspectes vers et en provenance d'Iran.

Les six grandes puissances (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Etats-Unis, Russie et Chine) qui négocient avec l'Iran sur le dossier du nucléaire attendent dans les prochains jours de Téhéran une réponse claire à leur dernière offre de coopération en échange d'une suspension de ses activités nucléaires sensibles.

Faute d'y répondre favorablement, Téhéran s'exposerait au risque d'un durcissement des sanctions.

L'Iran est soupçonné par les Occidentaux de chercher à acquérir la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce qu'il réfute.