jeudi, mars 28, 2024
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L’Occident veut que l’ONU pousse l’Iran à suspendre ses activités nucléaires

L’Occident veut que l’ONU pousse l’Iran à suspendre ses activités nucléairesAgence France Presse – Selon un projet de résolution communiqué à l’agence AFP, les puissances occidentales veulent que le Conseil de Sécurité demande à l’Iran de suspendre ses activités se rapportant à la combustion nucléaire.
Les Etats-Unis, ainsi que l’Angleterre, la France, l’Allemagne et la France, marchandent avec la Russie et la Chine, qui sont pour l’Iran des partenaires commerciaux essentiels, sur le contenu du projet de résolution. Celui-ci sera exposé lors d’une réunion d’urgence du l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), l’organe de surveillance des Nations Unies, le 2 février à Vienne.

Cette première version – lue à l’agence AFP – « recommande au Conseil de Sécurité de faire clairement comprendre à l’Iran que les questions en suspens » peuvent être résolues « grâce à une réponse de l’Iran » aux appels de l’AIEA pour une suspension des travaux d’enrichissement d’uranium et pour une coopération avec les inspecteurs de l’AIEA.
 
La Russie s’oppose à la clause principale par crainte que l’impossibilité pour Téhéran de se soumettre à cette exigence n’oblige le Conseil de Sécurité à pousser plus loin son action, l’amenant éventuellement à imposer des sanctions, a déclaré un haut diplomate qui suit des près les négociations mais qui a demandé l’anonymat étant donné la sensibilité du sujet. 
Le texte montre qu’une rature figure sur la clause maîtresse. Le diplomate a déclaré qu’elle a été faite par le représentant de la Russie aux négociations de Vienne dans le but de laisser le champ libre à la rédaction d’une nouvelle version.

L’Angleterre, l’Allemagne et la France ont demandé une réunion extraordinaire des 35 pays siégeant au bureau des gouverneurs de l’AIEA après que l’Iran ait repris ce mois-ci les travaux d’enrichissement d’uranium. Ce processus permet de fabriquer du combustible pour des réacteurs nucléaire civils mais peut aussi servir de matière première pour des bombes atomiques.
Un haut diplomate proche des négociations a révélé que c’est la troïka européenne, chargée de mener les négociations avec l’Iran pour le compte de l’UE, qui a rédigé le projet de résolution. 
Washington accuse le programme nucléaire iranien de servir de couverture à des travaux de fabrication d’armes nucléaires. L’Iran déclare que c’est un programme nucléaire à but pacifique, ce qu’il est en droit de mener.

La Russie veut  modifier la clause afin que le bureau des gouverneurs de l’AIEA se contente d’informer le Conseil de Sécurité sur les récentes évolutions en Iran mais qu’elle « décide de ne rien entreprendre », a déclaré le haut diplomate.

L’argument des Russes c’est que si l’on confère au Conseil la capacité de prendre des mesures, cela finira par devenir un automatisme qui déclenchera une réaction en chaîne », a expliqué le diplomate.
Le diplomate a ajouté que « si l’Iran n’accomplit pas ce que lui demande la résolution, alors cela pourrait mener à des sanctions, ou même plus loin » – une référence à l’action militaire, inscrite au chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.  
 
Un autre diplomate a déclaré que les Russes veulent que les représailles contre l’Iran se déroulent en « deux étapes ». Il s’agira dans un premier temps, de la transmission d’une information au Conseil de Sécurité sur la question après la réunion de la semaine prochaine. Mais, dans un deuxième temps, toute décision d’appeler à des sanctions sera prise après un temps d’arrêt consacré à l’action diplomatique jusqu’à une prochaine réunion ordinaire du bureau de l’AIEA, prévue pour le 6 mars.