jeudi, mars 28, 2024
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Les réseaux de contrebande massive d’armes du régime de l’Iran vers l’Irak

Hossein Abedini, du CNRI, montrant une carte des camps d'entrainement terroristes du régime des mollahs destinés à l'Irak2ème partie

CNRI – Le 10 juin, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) révélait dans une conférence de presse à Londres la fabrication par le régime des mollahs de nouvelles bombes de bord de route EFP dans trois centres secrets en Iran.

 

Hossein Abedini, du CNRI, montrant une carte des camps d'entrainement des terroristes du régime iranien destinés à l'Irak2ème partie

CNRI – Le 10 juin, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) révélait dans une conférence de presse à Londres la fabrication par le régime des mollahs de nouvelles bombes de bord de route EFP dans trois centres secrets en Iran.

Hossein Abedini, de la commission des Affaires étrangères du CNRI, était entouré de Lord Corbett qui préside le groupe travailliste à la Chambre des Lords, et de Lord Waddington, ancien ministre de l’Intérieur.

Hossein Abedini a également donné les noms, les caractéristiques et les méthodes de 51 réseaux de contrebande d’armes de la force Qods des gardiens de la révolution qui approvisionne les milices terroristes en Irak.

Les nouvelles EFP peuvent pénétrer plus profondément dans les véhicules blindés causant davantage de morts. Elles sont aussi désormais plus difficiles à détecter et à désamorcer.

Voici une première partie de l’intervention de Hossein Abedini :

Localisation des camps d’entrainement et des essais EFP

Les essais sur les nouveaux modèles d’EFP sont effectués à Tir Square de Hessareh Amir au complexe industriel de Parchine, près de Téhéran. Ce domaine situé à proximité de Parchine a été aménagé pour les tests sur de nouvelles armes.

Tir Square est supervisé par les Industries Chimiques de Parchine. Mahmoud Farzine-Pey est en charge des expériences régulières sur le terrain. Il est à la direction de la surveillance des Industries chimiques, mais c’est Hajj Gheitani qui est chargé de la direction de la surveillance des industries chimiques. 

Les personnes qui viennent de l’Organisation des Industries de la Défense (OID) à Tir Square pour des essais sont coordonnées par le colonel Goudarzi des gardiens de la révolution à l’unité Sassad du Bassidj de l’OID. Le colonel Goudarzi dépose à chaque fois une demande officielle par écrit pour les industries chimiques et les informe du nombre de personnes nécessaires pour les tests.

Les essais sur les armes spéciales, comme les EFP, sont effectués dans un site situé à côté de Tir Square. C’est l’ingénieur Manzavi, qui dirige l'unité des Industries chimiques, qui en est chargé. Il coordonne par lettre les essais effectués sur des nouveaux modèles de bombes et ceux du Secteur Cinq de Parchine. Les travaux qui y sont menés sont classés top secrets.

Les informations montrent clairement que le ministère de la Défense du régime a considérablement accéléré ses projets de fabrication de diverses formes d’EFP. Au moins trois sections de ses industries à Parchine, Chiroudi et Satari sont actuellement engagées dans la production de ces bombes. Cela indique clairement que régime des mollahs a intensifié le transfert de ce types d'armes en Irak et en Afghanistan. Même les commandants de la coalition dans ces deux pays reconnaissent que la majorité des bombes de bord de route et des explosifs viennent d’Iran.

Conférence de presse à Londres avec Hossein Abedini, Lord Corbett et Lord WaddingtonDétails sur des réseaux de transfert d’armes en Irak

Actuellement, la force Qods utilise des partis et groupes liés aux gardiens de la révolution ainsi que des contrebandiers locaux dans les régions frontalières pour faire passer des bombes, des roquettes et d’autres armes par les postes frontière des provinces du Khouzistan, d’Ilam, de Kermanchah et du Kurdistan. Voici un tableau présentant les détails des 51 principaux réseaux de contrebande d'armes liés à la force Qods ayant passé ces derniers mois des armes de l'Iran à l'Irak, notamment les  16 réseaux suivants :

1. Réseau d'Al-Amara

Seyed Adeir al-Moussawi de la ville de Kahla dans la province irakienne de Meyssan est en charge de ce réseau d’armes de l'Iran vers Al-Amara et Bagdad. On trouve dans leurs cargaisons un assortiment d'armes à feu, de grenades, de RPG, d’Uzis, et de missiles anti-char TOW. Les armes sont cachées dans des véhicules transportant des fruits. Ce groupe vole également des armes aux forces britanniques par l'intermédiaire de ses agents à Al-Amara et à Bassora.

Abou-Ali Saïdi est un des chefs du groupe responsable du transport des bombes de bord de route à Al-Amara. C’est un ancien membre de l'Organisation Badr qui travaille en contact direct avec la Force Qods. Il a travaillé avec le général Hamid Taqavi, un haut commandant de la Force Qods. Son réseau fait passer des Kalachnikov, des grenades, des mortiers, des RPG-7, des missiles Strella, des roquettes antichars, des bombes de bord de route. Les convois passent généralement par Houralhavizeh. Abou-Ali Saïdi est en contact avec Abu-Jamal Fertousi, le responsable d'un important réseau menant des attaques terroristes contre les forces britanniques dans la province de Meyssan. Abou-Ali Saïdi fournit aussi parfois des armes à des groupes opérant contre la Coalition à Bagdad.

Un autre responsable du réseau transportant des bombes de bord de route de Meyssan à Bagdad est Abou Teysir (alias Rachid) qui occupe un poste élevé dans la ville de Kahla. Abou Teysir, ancien membre du parti Dawa, a depuis changé d'allégeance pour adhérer à l'organisation Badr.

2. Réseau de Bassora

Abou Ali Qarneh de la province de Bassora est un trafiquant d'armes en provenance d’Iran. Chacun de ses passages prendre entre un mois à un mois et un demi. Ali Qomi, un agent de la Force Qods, transfère les armes par bateau vers la région de Fao, une île dans le sud. Abou-Jabouri Heydar recueille ensuite les armes à Fao et les emmène à Bassora, où il les remet à Abou Rachid Ahmad, qui y dirige l'Organisation Badr, et à Abou Moslem.

Ces derniers mois, la Force Qods a transféré de grandes quantités de roquettes de 107 mm, de bombes de bordure de route, et de mines antichar à des milices armées et au mouvement Seyyed-ol-Shohada de Bassora, pour les utiliser contre les Britanniques et les bases américaines dans le sud.

3. Un réseau à Bagdad

L'une des milices liées à la Force Qods s’occupe du transfert de paquets d'explosifs et d'autres armes de l'Iran par le poste frontalier de Firouzkhan (face à Qasr-e Chirine en Iran). Le groupe transporte ensuite les armes dans des camions de légumes et de pommes de terre vers la région d’Al-Dorra de Bagdad pour les remettre aux insurgés au marché de primeurs Tareh-bar. Cheikh Mohammad Al-Hardan Naïmi et Cheikh Abdol Hadi-Kazem al-Moussawi sont deux commandants de ce groupe basé dans le quartier Al-Azi de Meghdadia.

4. Réseau de Mehran (Iran) à Badra (Irak)

Khorram Abadi, affilié au groupe d’Abou-Mostafa Cheibani basé dans la ville iranienne de Mehran, est chargé d'un réseau d'armes. Il opère les transferts dans des camions de pastèques de Mehran à Badra, où il les remet à Fouad Farhani. Farhani et Abou Ali Hossein (alias Abou Fatemeh) les emmènent ensuite à Kout où elles sont distribuées aux membres de l'Armée du Mahdi.

5. Réseau Sobhal-Hachemi à Khornabad

Ce réseau est actif dans la contrebande d’armes vers la province de Diyali.

6. Réseau Abu-Assameh al-Khalessi de la province irakienne de Diyali

Khazir Muhammad Ahmad al-Morouh (alias Abou al Assameh al-Khalessi), qui dirige les soi-disant comités populaires Badr à Khalisse, coordonne un grand réseau de contrebande d’armes entre l'Iran et l'Irak. Lui et un associé du nom d’Abu Jamal se rendent régulièrement en Iran à cet effet.

Kazem Mohammad Abbas Tamimi également connu sous le nom d’Abou Ali Tamimi, qui dirige le siège de l’organisation Badr à Beladrous, est un homme clé de ce réseau. Abou Ali Tamimi est de Meghdadiya. Il est actuellement colonel au ministère irakien de l'Intérieur.

7. Réseau de la région de Chilat

Deux Iraniens, Ali Farhad Khorassani et Hossein Ramezani, sont chargés d’un réseau à proximité de la région frontalière de Chilat. Ils transfèrent les armes vers la région Ali Gharbi de la province irakienne de Meyssan où ils les remettent à deux Irakiens nommés Abdul Rassoul Daraji et Mohammad al-Bahadoli, qui vivent tous deux dans la ville de Kamit. Ces deux Irakiens sont en contact avec la force Qods.

8. Réseau du Mouvement Hezbollah à Bassora

Le Secrétaire général du mouvement Hezbollah est Mojtaba Abou Sari, membre du Parlement irakien et ministre conseiller du gouvernement Maliki. Ce groupe est affilié à la force Qods et exploite l'un des principaux réseaux armes en provenance d'Iran, en particulier dans le sud de l'Irak. Le chef de ce groupe à Bassora est Abou Fatemeh al-Bazouni qui est basé à Modine dans la province de Bassora. Abou Hamid al-Mansouri est commandant-adjoint. Il est chargé des contacts avec l'Iran où il se rend fréquemment.

9. Réseau de Diwanieh

Abou Hassan al-Tamimi (né en 1959) originaire de Samaveh est un responsable de l’organisation Badr qui est en charge d'un réseau d'armes. Ce réseau fait notamment passer des roquettes de Katioucha.

10. Réseau Hassan al-Tamimi de Meqdadia

Cheikh Hassan al-Tamimi est en charge de ce réseau. Il est originaire de la région d'Al-Azir de Meqdadia.

11. Réseau Chalal Vahib-Dakach d'Al-Khalis

Ce réseau passe des armes et des munitions de Khornabad vers la ville de Khalis, où ils les livrent aux milices fidèles à la force Qods. Chalal Vahib-Dakach dirige ce réseau ; il est assisté par son frère Razaq.

12. Réseau Khozeir Farhan al-Mojama'i à Khan Bani-Sad

Farhan Khozeir al-Mojama'i, basé dans le village de Rassoul en bordure de Khan Bani-Sad, est chargé d’un réseau d'armes à Diyali.

13. Réseau Saïd al-Hachemi à Sadieh Shat

Saïd al-Hachemi, un commandant de la milice du village d'al-Chima en bordure de la localité de Khan Bani-Sad, est chargé du réseau d'armes de Mandali ou de la frontière de Khaneghein vers Khornabad, Howeydar et Sadr City.

14. Un réseau des milices à Bagdad

Ces groupes utilisent des miliciens bagdadi pour la contrebande d'armes en provenance d'Iran vers la capitale. Seyed Kazem Azarvejavi est en charge de ce groupe. Il vit dans le district trente de Sadr City. Ce groupe utilise le poste frontière de chahabi et fait passer les armes dans des camions et des véhicules de l'armée du Mahdi via le secteur de Cheikh-Sad vers le secteur de Jarf-Andaf à Bagdad. Il les entrepose ensuite secrètement dans le quartier Hey Assana’i. Des entrepôts et des car-wash du quartier sont utilisés comme caches d'armes. Ces groupes se réunissent dans la mosquée Al-Sadr et le centre islamique dans le district six. Hatem Salman al-Fariji, Ali Da’ir al-Saïdi, Naïm Mohan Achuili et Bassem Abdolzohreh sont les agents de ce groupe. Ils utilisent des véhicules Heynobari et des camions Mercedes Benz pour transporter les armes.

15. Détails sur un réseau de Bagdad

Ce groupe armé opère dans la mosquée Al-Obeidi et le quartier Dor de Bagdad. Il s’occupe de passer des armes venant d'Iran à Bagdad et vers d'autres provinces. Après avoir reçu les armes du régime, ce réseau les passe par les avant-postes frontaliers Chahabi et Komeit dans les provinces irakiennes de Mayssan et Vasset. Seyed Haleim Lefteh al-Bavi est en charge de ce groupe et en contact avec la force Qods. Parmi les autres membres de ce réseau figurent Javad Moussa al-Moussavi, Seyedoun Muhammad al-Ta’i, Karim al-Soheil Hiyassi, Abbas al-Razi Jaberi et Falah al-Ghasab qui vit dans le district d'al-Jomhouri à Kout. Ce groupe se rassemble et se coordonne à la mosquée Moussa Kazem du district 54 de Sadr City. Ce réseau utilise des camions Mercedes Benz et autres pour le transport des armes.

16. Détails sur un réseau d’armes de Ghazanieh

Un groupe du secteur de Ghazanieh dans la région de Mandali travaille avec des Kurdes de Mandali et de Khaneghein pour transférer des armes de la force Qods en Iran vers Bagdad, Diyala et Wassit. Cheikh Yasser Honoun al-Tamimi de Jadide al-Chatt est le commandant de ce groupe. Parmi les membres du groupe figurent Jafar al-Hamid Fatlavi, Saddam Muhammad al-Lami, Sad Taleb al-Obeidi et Hassan Moussa al-Gharavi qui travaillent avec une vingtaine de Kurdes. Ces personnes transportent habituellement les armes les lundis, jeudis et vendredis.

Ils utilisent les itinéraires suivants :
• Bagdad : de la région d’Hosseinieh vers Al-Shaab
• Diyala : de Meghdadieh vers Al-Khalis vers Jadide al-Chatt
• Wassit : de Badra à Jassan vers la région de Hileh située près de Badra

Les méthodes de la force Qods

La force Qods utilise à la fois des points de passage frontaliers officiels et des itinéraires de contrebande pour transférer les armes et les munitions en Irak.

1. Pour transférer des armes via les postes frontaliers officiels, elle utilise des agents de groupes liés à la force Qods qui font partie des patrouilles et des douanes irakiennes.

2. Lors de l'utilisation des itinéraires de contrebande, les actions sont coordonnées avec l'armée, les forces de sécurité de l'État et les Gardiens de la Révolution pour traverser la frontière.

3. Dans certains cas, les armes sont escortées par les entreprises de sécurité comme al-Ehsan qui est affiliée au Conseil islamique suprême irakien et appartient à Abdul Aziz al-Hakim, de sorte que lorsqu'elles atteignent des postes de contrôle, elles possèdent les éléments nécessaires pour passer. Payer les agents de contrôle est également une pratique courante.

4. Les méthodes de dissimulation des armes dans les véhicules de grandes dimensions comprennent : placer les articles dans des compartiments de stockage sous des cargaisons régulières, comme les produits ménagers, de la nourriture, des fruits et légumes. Pour les véhicules plus petits, les armes sont dissimulées sous du fumier, de sorte que, lorsqu'ils passent à travers un poste de contrôle, il ressemble à un transport d’agriculteur. Une autre méthode consiste à utiliser des camions citernes de fioul. La citerne est composée de trois compartiments. L'avant et l'arrière sont remplis de carburant tandis que le milieu renferme des armes et des munitions.

5. Pour les postes de contrôle les moins sûrs ou qui ne sont pas tenus par des agents du régime, généralement les contrebandiers utilisent des routes secondaires. Comme le sol est plat et dégagé des véhicules plus petits y roulent sans problème. Les villageois qui connaissent la région servent de guides. 

6. Dans les cas où ils ne peuvent pas utiliser d'autres voies pour contourner les postes de contrôle, ils utilisent des animaux pour passer et les armes sont ensuite chargées sur des véhicules de l'autre côté.