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Les législateurs européens condamnent les violations des droits de l’homme en Iran et expriment leur soutien à l’opposition démocratique iranienne

Communiqué de presse – Amis d’un Iran Libre – Bruxelles:

Mercredi 6 décembre 2017, à l’initiative de l’intergroupe des Amis Iran libre au Parlement européen, qui bénéficie du soutien de plusieurs centaines de députés européens de différents groupes politiques, une conférence s’est tenue, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, au Parlement européen à Bruxelles. L’oratrice principale était Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Des dizaines de députés européens et un grand nombre d’assistants parlementaires, de diplomates et de journalistes étaient présents. Le vétéran écossais Struan Stevenson était également l’un des conférenciers invités.

Gérard Deprez, eurodéputé belge (ADLE) qui présidait la conférence, a déclaré : « Nous appelons l’UE, et en particulier la Hauta Représentante Mogherini, à accorder la priorité aux droits de l’homme et aux droits des femmes dans les relations avec l’Iran. Nous sommes amèrement déçus de son approche, qui est tout simplement obsédée et occupée par l’accord nucléaire ou qui encourage les entreprises occidentales à se rendre en Iran. Nous l’exhortons et demandons également à nos gouvernements européens, y compris mon propre gouvernement en Belgique, de subordonner les relations avec l’Iran à une suspension des exécutions et à un progrès clair en matière de droits de l’homme. »

Maryam Radjavi a déclaré : « Le régime a déjà épuisé ses ressources stratégiques. Sur le plan économique, il est au bord de la faillite. Sur le plan social, il est de plus en plus isolé. Il a échoué dans sa stratégie de détruire sa principale opposition et n’a pas pu empêcher la réinstallation des membres de l’OMPI hors de la prison du Camp Liberty en Irak. »

Mme Radjavi a ajouté que dans de telles circonstances, le régime dispose de deux moyens de survie: la répression et les exécutions en Iran et l’intensification de son ingérence à l’étranger. Cela reflète la crise interne majeure du régime qu’il tente de dissimuler en étendant son influence dans la région. En effet, il cherche à mettre en œuvre une creuse démonstration de force pour décourager la communauté internationale d’adopter une politique décisive contre lui.

Les dirigeants du régime affirment explicitement que la Syrie, l’Irak et le Yémen sont la profondeur stratégique du régime et que s’ils finissent par quitter ces pays, ils risquent d’être renversés. Elle a insisté : « Tant que la communauté internationale ne tiendra pas ce régime responsable de son comportement destructeur, les mollahs poursuivront leurs dangereuses aventures. La solution est de faire preuve de fermeté, de ne pas faire de concessions. L’UE a malheureusement abandonné ses valeurs pour promouvoir le commerce avec les mollahs. Elle a fermé les yeux sur les violations flagrantes des droits de l’homme en Iran. »

Ryszard Czarnecki, vice-président du Parlement européen, a déclaré : « Tant que les exécutions se poursuivront en Iran, tant que la liberté d’expression sera réprimée en Iran, tant que les minorités religieuses, y compris les chrétiens et les musulmans sunnites, seront réprimées en Iran, nous ne pourrons et ne devrons pas avoir de relations normales avec ce régime. Notre groupe informel, les Amis d’un Iran libre, a toujours dit que dans nos relations avec l’Iran, l’Europe doit accorder la priorité aux droits de l’homme. Il a ajouté : « L’opposition iranienne est vraiment redoutée par le régime iranien qui dépense beaucoup d’énergie et des millions d’euros contre l’opposition démocratique sous la direction de Mme Radjavi.

Les membres du Parlement européen ont condamné les violations systématiques des droits de l’homme en Iran, les projets de missiles balistiques du régime et l’ingérence et le bellicisme dans la région. Beaucoup ont exprimé leur soutien à la plate-forme en 10 points de Mme Radjavi pour un futur Iran. Les députés ont réitéré ce les points suivants :

1. L’Europe ne doit pas fermer les yeux sur les violations généralisées des droits de l’homme en Iran. Les voyages à Téhéran par des fonctionnaires européens et des députés européens profitent en pratique aux auteurs de violations des droits de l’homme en Iran.

2. Le bilan du régime en matière d’exécutions, de tortures et d’assassinats au cours des 38 dernières années, et en particulier le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, doit être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies, et les responsables du régime et les responsables de ces crimes doivent répondre de leurs actes.

3. Tous les signes suggèrent que le régime iranien est confronté à des crises généralisées. Le peuple iranien a montré, par des protestations répétées, qu’il cherche à changer de régime. Il est grand temps que l’Union européenne se range aux côtés du peuple iranien dans son désir légitime de parvenir à un changement démocratique. La reconnaissance du CNRI est essentielle pour mettre fin aux politiques catastrophiques antérieures et les compenser. L’expérience a montré que ce régime est incapable de se réformer.

4. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) contrôle la majeure partie de l’économie iranienne. Le CGRI a apporté famine et pauvreté au peuple iranien et il est responsable du massacre des peuples de Syrie, d’Irak et du Yémen. Toutes les transactions économiques avec le CGRI et ses sociétés affiliées doivent être interrompues, et il faut les mettre sur liste noire. Il est vital d’expulser de la région le CGRI et ses milices mercenaires.

Les députés appellent la Haute Représentante de l’UE à fonder toute relation avec l’Iran sur une amélioration de la situation des droits de l’homme, l’arrêt des exécutions et la fin de son ingérence dans les pays voisins et de son programme de missiles balistiques, sans quoi ces relations seraient contraires aux valeurs de l’Europe, à la paix et à la stabilité dans la région et dans le monde.

Bureau de Gérard Deprez, Eurodéputé
Président, Amis d’un Iran libre Parlement européen

Les Amis d’un Iran libre (FoFI) est un groupe informel au Parlement européen qui a été créé en 2003 et bénéficie du soutien de quelques 300 députés de différents groupes politiques