samedi, juillet 27, 2024
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Les agents secret des mollahs : qui sont-ils ?

Ceux qui sont activement engagés dans cette sale campagne des mollahs contre la Résistance iranienne à l’étranger sont issus d’origines diverses. Leur dénominateur commun, c’est qu’ils travaillent tous aujourd’hui pour le ministère iranien des Renseignements.

Le premier groupe regroupe ceux qui étaient des agents du ministère des Renseignements ou de la force Qods du corps des gardiens de la révolution (les pasdarans) et qui sont partis en Irak et en Occident pour infiltrer les rangs des Moudjahidine du peuple (OMPI), de l’Armée de Libération nationale iranienne et de leurs alliés.

Après les avoir démasqués en Irak, à la suite d’enquêtes, l’OMPI a relâché ces individus et les a renvoyés d’où ils venaient. A leur arrivée en Iran, le ministère des Renseignements en a chargé certains de nouvelles missions à l’étranger. Cette fois, ils se sont fait passer pour d’anciens membres des Moudjahidine. Tous dans leur scénario disent avoir été victimes des Moudjahidine du peuple, avoir été torturés et persécutés, puis forcés de retourner en Iran. Ils prétendent tous avoir fui l’Iran et ont demandé l’asile politique dans d’autres pays. Ils prétendent aussi qu’ils ont été menacés à la fois par l’Iran et par les Moudjahidine. Mohammad Hossein Sobhani, Farhad Javaheri –Yar, Hassan  Sadeqian, Edward Termadoyan  font partie du lot.

Le deuxième groupe regroupe ceux qui ont fait partie de la Résistance mais qui, à cause des conditions difficiles et des sacrifices que demande ce combat contre une dictature religieuse cruelle, ont préféré abandonner et dans leur retour à la vie normale ont été recrutés par le ministère des Renseignements. La lutte sans merci des Moudjahidine contre deux  dictatures a attiré des centaines de milliers de personnes désireuses d’y participer pleinement ou de la soutenir activement. Selon les responsables du régime, quelques 500,000 personnes ont été recrutées par l’organisation des Moudjahidine du peuple en Iran au début des années 1980. Sur le chemin d’une lutte aussi ardue où 120 000  résistants ont été exécutés, quelques individus n’ont pas eu la force nécessaire pour continuer et ont quitté cette voie. C’est un mécanisme qui s’applique à tous les mouvements de résistance, en particulier quand il s’agit de la dictature la plus violente de l’ère contemporaine.

Au fil des ans, beaucoup de gens ont quitté les rangs de la Résistance pour mener une vie ordinaire. La vaste majorité de ces personnes continuent de soutenir le mouvement et l’aide au maximum de leurs capacités. Beaucoup ont réagi à la propagande du ministère des Renseignements contre l’OMPI et ont même publié des livres en réponse aux fausses informations qu’il diffuse, en particulier au sujet des mauvais traitements ou du mécontentement des anciens membres. Mais il reste que certains anciens membres de ce mouvement ont été recrutés par le ministère des Renseignements soit sous la menace, soit par l’appât du gain. C’est dans ce lot qu’il faut situer des mercenaires comme Karim Haghi et Chams Haeri.

A propos de ces individus, Lord Eric Avebury a écrit il y a quelques années dans un livre intitulé « L’Iran : Etat de terreur » publié par le Groupe parlementaire britannique des droits de l’Homme,: « Une autre méthode consiste à utiliser un petit nombre de déserteurs qui à un moment ou à un autre ont coopéré avec les organisations et des individus de l’opposition. A cause de leurs faibles motivations pour continuer la lutte et préserver leurs principes, ces personnes se sont plus tard laissées « acheter » par le régime. De telles personnes ont fourni aux terroristes du  régime opérant en Europe des renseignements politiques complets. »

« En plus, de donner des informations sur les futurs cibles d’assassinats, ils préparent le terrain politique au meurtres des dissidents en propageant de la propagande contre les individus ou les organisations où ils avaient anciennement travaillé, les diffamant et les accusant d’être pire que le régime au pouvoir. »

« Le mollah  Younessi, ministre des renseignements de Khatami et le VEVAK ont déclaré à ce sujet : «  Nous possédons des agents doubles dans toutes les groupes d’opposition …, nous utilisons quelques Moudjahidine qui ont retourné leur veste. » Dans une interview, qui a été publié par IRNA en août 2000,  il a déclaré que « nous avons beaucoup d’informateurs, particulièrement en Europe qui nous fournissent tous ce dont nous avons besoin de savoir sur les Moudjahidine du peuple. Nous sommes maintenant bien au courant de toutes leurs activités et potentiels. »

Le troisième groupe est constitué de ceux qui n’ont jamais fait partie de l’organisation des Moudjahidine du peuple. Par exemple, un certain Bahman Rastgou, résidant en Allemagne, s’est mis au service du ministère des renseignements des mollahs « comme ancien membre des Moudjahidine du peuple», mais n’a jamais fait partie des membres actifs de l’OMPI.

Le quatrième groupe rassemble des individus politiquement ruinés qui ont vécu à l’étranger pendant des décennies mais qui maintenant, pour gagner leur vie, être en bons termes avec les mollahs ou par peur des actes terroristes du régime, ont choisi de coopérer avec le ministère des Renseignements contre les Moudjahidine du peuple.