jeudi, mars 28, 2024
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Le régime iranien considère la coalition anti-Daech comme son pire ennemi – EIFA

Iran Communiqué de Struan Stevenson, ancien président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Irak (de 2009 à 2014) et président de l’Association européenne pour la Liberté en Irak (EIFA) :

Bruxelles – Ces derniers jours, le guide suprême du régime iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et d’autres officiels de haut-rang de ce régime ont désigné explicitement les Etats-Unis et la coalition anti-Daech, plutôt que Daech, comme leur pire ennemi, en les mettant en garde de ne pas entreprendre des actions contre le régime de Bachar El-Assad.

Le 13 octobre, Khamenei a déclaré : « Les Etats-Unis et leurs alliés tentent de semer la sédition et la haine parmi les musulmans, sous prétexte de lutte anti-Daech. Toutes les personnes qui croient à l’islam et au Coran, qu’elles soient chiites ou sunnites, doivent savoir que les politiques américano-sionistes sont le véritable et le principal ennemi de l’islam et des musulmans. »

Le même jour, le président du parlement du régime iranien, Ali Laridjani, a déclaré : « Cette coalition qu’ils ont formé pour lutter contre Daech ressemble plus à un ‘security show’. » Le lendemain, il a ajouté : « Les Américains jouent avec la poudre dans la région. Il faut rappeler qu’ils ne peuvent pas attaquer le gouvernement de la Syrie sous prétexte de [lutte contre] Daech. »

Deux jours plus tôt, le 12 octobre, l’Associated Press a cité Amir Abdollahian, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, qui a fait cette menace brutale : « L’Iran a averti Washington que si les Américains et leurs alliés essayent de renverser le président de la Syrie, Bachar El-Assad, sous le prétexte de la lutte anti-Daech, la sécurité de l’Israël sera menacée. »

Au cours de réunions privées, des officiels du régime iranien ont franchi une étape supplémentaire, en disant que Daech ne représente pas une menace pour eux, qu’ils ne doivent jamais se battre contre Daech et que les Etats-Unis cherchent à détourner l’Iran de la lutte contre son ennemi juré.

Toutes ces déclarations interviennent à un moment où la présence des pasdaran du régime iranien en Syrie est renforcée de jour en jour. La semaine dernière, les médias iraniens ont rapporté qu’un général des pasdaran a été tué dans la ville d’Alep au cours d’affrontements avec les opposants de Bachar El-Assad.

Parallèlement, les pasdaran ont lancé une autre guerre destructrice au Yémen. Les ministres des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite et du Bahreïn ont annoncés le 14 octobre que l’Iran a occupé la Syrie et le Yémen. Aussi, les médias internationaux ont récemment diffusé des informations sur un centre commun irano-russe d’espionnage et de surveillance en territoire syrien, à proximité de la frontière israélo-libanaise (CNN – 8 octobre).

EIFA souligne encore une fois que le régime iranien est la première cause de la montée et de l’expansion du fondamentalisme et de l’extrémisme islamique dans la région et dans le monde. La campagne internationale des Etats-Unis et de la coalition internationale contre Daech va sûrement échouer à moins que le régime iranien soit complètement évincé de la Syrie et de l’Irak. Le silence sur les ingérences de Téhéran dans la région et sur les activités des pasdaran et de leurs milices terroristes va tout simplement attiser les flammes de la guerre dans la région.