samedi, juillet 27, 2024
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Le prisonnier politique exécuté Ali Sarami respirait la confiance et le courage dans ses derniers moments, dit un témoin

CNRI – Ali Sarami, prisonnier politique de 62 ans qui a été exécuté le 28 décembre, respirait le courage et une extraordinaire détermination, même dans ses derniers jours et ses derniers moments, selon un témoin oculaire et sa veuve.

«Les bourreaux, dit le témoin, sont venus chercher Ali aux premières heures de la matinée. Il leur a dit qu’il voulait d’abord prier. On lui a apporté un Turbah [petit morceau de terre sur lequel on pose son front lors de la prosternation] mais il leur dit: «Je ne veux rien de vous, je prierai sur le sol. »

 « Ils voulaient également lui bander les yeux », poursuit le témoin, « mais il leur dit:« Ne me bandez pas les yeux, parce que je veux y aller les yeux ouverts pour témoigner de la scène et de vos actes ». Ali a ensuite récité une prière et scandé trois fois « Hossein! » [troisième Imam chiite]. »

L’épouse de M. Sarami raconte : « je suis allée le voir lundi [la veille de son exécution].Le téléphone de la cabine a eu quelques problèmes et n’arrêtait pas de couper. Ma fille, Zeinab, lui a dit : «Papa, s’il te plaît demande une autre visite. » Mais son père lui a répondu :« Je ne leur demanderai jamais rien. Je ne veux rien de ces criminels. »

Le régime iranien a interdit les visites au domicile familial des Sarami craignant les protestations après l’exécution. Des agents ont menacé sa veuve de 10 années de prison si elle ne respectait pas les restrictions sur les visites chez elle.

Cherchant à minimiser l’impact de la pendaison, les agents ont également arraché les portraits d’Ali Sarami disposés autour de sa résidence. Ils ont menacé sa famille de verrouiller toutes les portes et d’interdire toutes les visites si des sons perçaient hors de la maison.

Les agents ont aussi enlevé la plaque de la rue sur la porte de la maison pour qu’elle ne soit pas identifiée par ceux qui veulent offrir leurs condoléances à la famille en deuil.