vendredi, mars 29, 2024
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Le CPID appelle Paris a réagir face au fléau des exécutions en Iran

Gholam-Reza Khosravi, un prisonnier politique sympathisant de l’opposition iranienne a été exécuté le 1er juin pour son rôle dans le mouvement de contestation des prisonniers politiques le mois dernier en Iran.

Ce père de famille a été exécuté après 12 années de prison et de torture, alors qu’il avait montré un extrême courage pour dénoncer l’absence des libertés en Iran et affirmer son opinion en faveur de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et l’établissement d’un régime démocratique et laïque dans son pays.

Les bourreaux considéraient M. Khosravi comme le « principal instigateur » du mouvement de protestation sans précédent des prisonniers politiques de la section 350 de la prison d’Evine en avril dernier. Mis en isolement, il avait entrepris une grève de la faim qui a duré 21 jours et avait appelé la population à se joindre aux revendications des prisonniers politiques. Un vaste mouvement de solidarité avait été déclenché en Iran et dans le monde.

Amnesty International a publié dans la soirée du 31 mai un communiqué qualifiant la condamnation à mort de Gholam-Reza Khosravi de violation du « droit international » et même d’infraction à la propre législation du régime. Dans son communiqué du 1er mai, l’appareil judiciaire du régime précise que les charges pesant sur lui étaient « moharebeh (guerre contre Dieu) par le biais d’efforts actifs pour faire avancer les objectifs de l’OMPI », en propageant des informations « via les médias affiliés à l’OMPI », en « apportant une aide financière », et en connectant « des personnes à l’OMPI ».

L’extrême susceptibilité du régime en Iran face aux activités des sympathisants de l’opposition confirme une fois de plus la crainte que suscite en lui-même le message du changement démocratique de la Résistance.

La montée des exécutions en Iran prouve qu’aucune négociation ni aucun échange avec ce régime ne doivent éclipser les droits humains. Il est plus que jamais nécessaire d’adopter des mesures efficaces internationales pour mettre fin aux exécutions et traduire en justice les dirigeants de la dictature.

Terre des Droits de l’Homme, la France doit condamner vigoureusement l’exécution intolérable de M. Khosravi, et prendre une part active dans la défense des droits bafoués du peuple iranien. Il faut briser le silence de la communauté internationale face à la montée sans précédent des exécutions sous le mandat de Rohani.

Gérard Charasse        Dominique Lefebvre        Michel Terrot             André Chassaigne