jeudi, mars 28, 2024
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Le compte à rebours est lancé pour Achraf

Des centaines de personnes ont manifesté à Genève pour alerter l’ONU de l’imminence d’un massacre
Par A.J.

La Tribune de Genève, 17-18 décembre – Plusieurs centaines de manifestants ont bravé le mauvais temps ce vendredi pour former une chaîne humaine reliant le Palais Wilson au siège du Haut-Commissariat aux réfugiés à Genève. ils entendaient ainsi apporter leur soutien aux réfugiés iraniens du camp d’AChraf en Irak.

Chaque jour qui passe apporte son lot d’informations toutes plus inquiétantes les unes que les autres sur le sort qui attend les 3300 Moudjahidine iraniens honnis par le régime des mollahs. Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a averti qu’il fermerait le camp le 31 décembre prochain. Autrement dit qu’il expulserait toutes les familles présentes. Tout laisse à penser qu’il ne reviendra pas sur sa décision, l’Iran le pressant d’en finir avec les Moudjahidine. 

Depuis quelques semaines, la résistance iranienne ultiplie les appels à l’adresse de la communauté internationale, convaincue qu’un massacre est en train de se préparer. Les Etats-Unis, qui s’étaient engagés à protéger le camp, n’ont pas tenu leurs engagements. Le général américain David Phillips, ancien commandant des opérations de police en Irak a appelé la Maison-Blanche à tenir ses promesses et à empêcher qu’un drame ne se produise.

Le Conseil national de la résistance iranienne affirme que l’Iran a dépêché des agents de renseignement de la Vevak et des hommes de la redoutable force Qods pour mener l’assaut contre le camp d’Achraf. D’intenses négociations diplomatiques se sont engagées ces derniers jours mais aucune n’a pour l’heure porté de résultat.

En début de semaine, l’envoyé spécial de l’ONU en Irak, Martin Kobler, a prévenu les Européens qu’ils devaient se préparer à accueillir les résidents d’Achraf. « Jespère qu’ils le feront car il y a un risque de confrontation et de violence », a-t-il dit. Le représentant de l’ONU a précisé que les discussions se poursuivraient juqu’à la dernière minute pour empêcher un bain de sang. Pour l’instant, les demandes visant à repousser la date de fermeture du camp ont toutes abouti à une fin de non recevoir.