vendredi, mars 29, 2024
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Le chef de l’appareil judiciaire des mollahs: l’Iran ne se soucie pas des droits de l’Homme de l’Occident

CNRI – Le chef de l’appareil judiciaire du régime des mollahs, Sadegh Laridjani, a déclaré que ce régime « ne se soucie pas » des droits de l’Homme de l’Occident et que la communauté internationale « devrait être reconnaissante » à l’égard de ce régime pour l’exécution des trafiquants de drogue.

Laridjani a ainsi réagi aux récentes condamnations internationales de la hausse du nombre des exécutions en Iran. Le samedi 19 avril, lors d’une réunion des commandants de la police, il a affirmé :

« Nous ne nous soucions pas de ce qu’ils disent. Ils nous disent d’arrêter le Qisas [la loi de talion]. Nous ne nous soucions pas de ce qu’ils veulent nous imposer. »

« Nos lois sont en conformité avec les lois divines et les Occidentaux ne sont rien quand il s’agit des lois divines. Ils doivent être reconnaissants à notre égard pour l’exécution des trafiquants de drogue. »

« L’introduction de la Déclaration universelle des droits de l’homme parle de la dignité humaine. Seul celui qui a créé l’Homme peut parler de ce sujet. Qui sont ceux qui ont écrit la Déclaration universelle des droits de l’Homme? D’où viennent- ils? Sur quelles bases parlent-ils de la dignité humaine ? »

Concernant le droit du vote du peuple, Laridjani a dit : « Certains considèrent le vote des gens comme la base de la légitimité d’un système de gouvernement. Nous estimons que le vote du peuple peut seulement rendre légitime l’avènement d’un système de gouvernement et non sa continuation. »

Par ailleurs, Hassan Rohani, le président du régime, a affirmé samedi lors d’un discours devant les commandants des forces de sécurité : « Lorsque quelqu’un est condamné à mort et que cette condamnation est conforme à loi, nous n’avons pas le droit d’insulter le condamné sur le chemin vers la potence. Il est condamné et il sera puni. Cela ne nous regarde pas. Il est condamné à mort, soit par la loi divine, soit par une loi approuvée par le parlement qui appartient au peuple. Nous ne sommes que les exécutants de cette loi (dépêche datée du 19 avril de Tasnim, une agence de presse liée à la Force Qods).

Il convient de rappeler que selon quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU, depuis l’accession d’Hassan Rohani à la présidence, plus de 700 personnes ont été exécutées en Iran. Dans les 75 premiers jours de l’année 2014, 176 prisonniers ont été exécutés par le régime iranien.

Le Parlement européen a adopté le 3 avril une résolution modérément critique sur l’Iran. Cette résolution a provoqué une réaction hystérique et hostile de la part du régime des mollahs.

De nombreux officiels du régime iranien, notamment le ministre soi-disant «modéré» des Affaires étrangères, le Président du Majlis (le parlement du régime iranien), le président de la commission de sécurité et des renseignements du Majlis, le chef de la cérémonie de prière du vendredi à Téhéran, ainsi que de nombreux membres du Majlis et des médias du régime ont fait des attaques incessantes contre l’Union européenne. Dans cette résolution sur l’Iran, le Parlement européen avait demandé qu’au cours des discussions nucléaires, le sujet des violations des droits de l’Homme et du comportement antidémocratique du régime iranien fassent partie des sujet de discussion avec ce régime.

Le ministre des Affaires étrangères des mollahs, Mohammad-Javad Zarif, a déclaré dans un discours devant le Majlis : « Le Parlement européen joue un rôle très mineur et négligeable dans la politique européenne. Le Parlement européen n’a aucune stature morale pour imposer ses points de vue à d’autres pays. »

« Le gouvernement ne doit autoriser aucune délégation européenne à visiter l’Iran avec les conditions énoncées dans cette résolution du Parlement européen », a-t-il ajouté.