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Kobler fait le commerce du sang à la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen

Il essaie de rivaliser avec Goebbels en diabolisant les victimes de trois massacres et en invitant le régime irakien à commettre le quatrième

• L’action judiciaire de la Résistance iranienne et des familles des victimes se poursuivra contre Kobler pour son rôle criminel dans les effusions de sang ;
• La Résistance iranienne appelle avec insistance le Parlement européen à envoyer une mission d’enquête à Liberty et à Achraf et à publier le résultat de l’enquête avant une autre effusion de sang

Le scénario consistant à inviter Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, à la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, et la flopée de mensonges grossiers qu’il a lancés contre les réfugiés sans défense dans l’après-midi du mercredi 29 mai 2013, empestait l’odeur du sang. Kobler est apparu au Parlement européen avant la fin obligatoire de sa mission en Irak, dans le but d’esquiver le problème urgent de la sécurité au camp Liberty, d’éclipser sa collaboration avec le régime irakien et le fascisme religieux au pouvoir en Iran, de blâmer les victimes et la direction du camp, de blanchir et d’embrasser  les mains tachées de sang du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de la manière la plus ignoble possible.

Son témoignage au Parlement européen rivalisait avec les tactiques de Goebbels pour diaboliser et forger des mensonges contre les victimes. En même temps, il cherchait à se venger des défenseurs des droits humains et des droits des réfugiés des habitants d’Achraf et de Liberty au Parlement européen (PE), en particulier du chef de la délégation pour les relations avec l’Irak, du président du Comité international pour l’application de la justice (ISJ) et des Amis d’un Iran Libre au Parlement européen.

Kobler, dont la femme est l’ambassadeur d’Allemagne en Irak, avait par le passé souligné les besoins de l’industrie allemande d’investir en Irak, une incompatibilité choquante avec son mandat de Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU. « Les hommes d’affaires allemands sont pleinement encouragés à garder l’Irak à l’esprit », avait-il déclaré (Magazine Dialogue irako-allemand, le 3 septembre 2012).

Le 27 mars 2013, Tahar Boumedra, ancien conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur Achraf et responsable du bureau des droits de l’homme de la MANUI, a révélé lors d’une réunion au Parlement européen que l’objectif principal de Kobler dans la réinstallation des Achrafiens à Liberty était « très cynique (…) En tant qu’un de mes anciens collègues, il le savait très bien, le véritable objectif était de mettre les habitants du camp d’Achraf dans une prison du nom de camp Liberty auquel nous avions donné une belle allure en fournissant de fausses informations. »  Auparavant, M. Boumedra avait témoigné sous serment au Congrès américain en donnant des détails choquants sur les mensonges et la tromperie de Kobler.

Lors de la réunion du Parlement européen, Jim Higgins avait déclaré : «Est-ce exagéré de dire qu’il est coupable de trahison ? Toute personne se concertant avec les autorités iraniennes, est quelqu’un qui a un autre agenda et nous savons de quoi il en retourne. » Et Tunne Kelam avait ajouté que les révélations faites par Boumedra et le colonel Wesley Clark, ancien commandant des forces américaines de la protection du camp d’Achraf, sont « une honte pour l’ONU et les nobles principes qu’elle représente. La crédibilité de l’ONU a été gravement endommagée. Comme d’habitude, nous devons faire face à la realpolitik, où les calculs politiques tentent de dominer les destins et les valeurs humaines (…) la realpolitik qui a tellement excité certaines personnes et certains pays pour avoir une part du pétrole et du gaz irakiens et donc de détourner leur regard des véritables drames afin d’éviter tout problème avec le régime irakien qui est lié au régime iranien. »

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a déclaré dans deux avis l’an dernier, que le camp Liberty est une prison. Après l’attaque à la roquette sur Liberty, qui a tué huit habitants et en a blessé une centaine, James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Obama, a déclaré sur CNN le 12 mars 2013 : « Je l’ai déjà dit, et je le maintiens aujourd’hui, les habitants du camp Liberty sont dans une situation pire que ceux de Guantanamo. »

L’objectif des mensonges en série de Kobler contre les résidents de Liberty et la direction du camp prononcés à la commission des Affaires étrangères du PE était précisément de dissimuler ce fait même. Il s’agissait d’une mesure préventive désespérée et certes « incroyablement hypocrite », comme huit eurodéputés le lui ont dit. Ces députés ont également appelé à sa révocation.

Afin de fournir à Kobler la meilleure occasion de lancer son attaque unilatérale, le scénario conçu pour calomnier et diaboliser les habitants, privait leur représentant, leurs avocats ou conseillers juridiques de la possibilité de répondre. Bien sûr, les mensonges de Kobler n’avaient rien de nouveau et ont déjà été exposés en détails dans des dizaines de communiqués du CNRI, dont celui du 14 avril 2013 sur les « sept grands mensonges de Kobler et la nécessité pour les représentants des USA et du HCR d’accompagner les hommes de Kobler à Liberty ».

Ce qui est nouveau, c’est l’invitation extrêmement insolente de Kobler au régime irakien de commettre un quatrième massacre à Achraf.  « Il y aura une ordonnance du tribunal dans les prochains jours pour expulser les 100 personnes restant parce que le conflit dure trop longtemps et aussi de nommer un comité pour évaluer les biens et faire un inventaire des biens, et les résidents d’Achraf sont également invités à désigner leurs avocats et à les envoyer dans cette commission ».

Or Kobler connait parfaitement la lettre du 18 mai 2013 du sénateur américain Robert Torricelli, représentant légal des résidents, adressée aux 100 Achrafiens qui protègent les biens au camp d’Achraf. Dans cette lettre, dont des copies ont été envoyées à Jeffrey Feltman, sous-secrétaire général de l’ONU pour les affaires politiques, l’ambassadeur Robert Beecroft, l’ambassadeur Brett McGurk, M. Walker Turk, responsable du HCR chargé de la protection internationale, et George Bakus, un conseiller de Maliki chargé des dossiers d’Achraf et de Liberty, le sénateur Torricelli écrit : « J’ai été informé le 11 mai 2013 par l’ambassadeur Kobler que le gouvernement irakien « est en possession d’une ordonnance d’expulsion rendue par un tribunal ». Vous êtes, par la présente, informés que si à tout moment vous êtes approchés par une telle procédure judiciaire, elle doit m’être adressée en tant que votre conseiller juridique. Le gouvernement irakien et la MANUI ont été informés en janvier 2013 que Steven Schneebaum et moi-même avons été retenus aux fins de la représentation juridique des habitants du camp d’Achraf et du camp Liberty. Ils ont également été informés que l’avocat local avait été conservé pour nous aider et que j’attends la confirmation écrite du gouvernement irakien des conditions de négociations».

« En tant que gardiens des biens, vous n’avez pas le pouvoir d’accepter ou de vous engager dans des négociations pour le compte des ayants droit de la propriété au camp d’Achraf. En tant qu’avocats, M. Schneebaum et moi-même avons offert de rencontrer le gouvernement irakien pour discuter de la résolution de toutes les questions de biens immobiliers et personnels. Notre demande de rencontre est restée sans réponse et les biens demeurent du ressort de l’avocat ».

Lancer des arguments fallacieux, des mensonges et des bluffs trompeurs, en jetant le blâme sur les victimes, et s’approprier le travail des autres (y compris les discussions entre Mme Clinton, Barbara Leaf, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et les représentants de la Résistance iranienne avec le gouvernement albanais) sont des méthodes bien connues de Kobler. Il a bien appris que plus le mensonge est gros, plus il est crédible. Son problème, cependant, c’est que personne ne croit à ses mensonges insolents, dans lesquels il prétend notamment que les habitants ont poncé leurs doigts pour effacer leurs empreintes digitales, qu’ils ont répandu des ordures dans le camp, troué les réservoirs d’eaux usées et briser les murs en T.

La Résistance iranienne a pendant plus d’un an jusqu’à l’attaque à la roquette du 9 février 2013, dénoncé chacun des mensonges de Kobler dans plus de 1000 lettres, courriels, communiqués et rapports quotidiens d’Achraf et Liberty, qui peuvent être présentés comme preuves devant une cour de justice.

L’action judiciaire lancée par la Résistance iranienne et les familles des victimes contre Kobler se poursuivra, en raison de son rôle criminel dans l’effusion de sang. Son rôle extrêmement douteux pour spolier les habitants de leurs droits à la propriété trahit sa collusion dans le pillage des biens des habitants.

Dans un communiqué du 16 mai 2013, la Résistance iranienne attire « l’attention du porte-parole du département d’Etat sur la lettre du représentant des habitants d’Achraf et de Liberty au secrétaire d’Etat Kerry sur les détails sur la réinstallation, la collaboration de l’Ompi et le problème urgent de la sécurité à Liberty avec les mensonges de Kobler et le rôle de ses agents spéciaux dans le harcèlement des habitants. La Résistance iranienne demande au Secrétaire Kerry d’envoyer à Liberty une mission d’enquête composée de personnalités et de généraux américains qui avaient demandé à pouvoir inspecter ce camp, et d’en rendre public le rapport. »

Le 27 mai, 18 personnalités politiques européennes et américaines ayant visité Achraf les années précédentes, ont déclaré : «Les mesures prises par M. Kobler et son personnel à Liberty sont criminelles et doivent être examinées par un tribunal compétent afin que ces crimes ne se reproduisent pas à Liberty ou à Achraf ou dans tout autre lieu au nom de Nations Unies. Etant donné notre connaissance de l’Ompi, des habitants d’Achraf et Liberty, des agissements de M. Kobler, de la situation des gouvernements irakien et iranien, nous sommes prêts à témoigner devant une autorité judiciaire internationale (…) Nous demandons une commission internationale d’enquête qui, d’un commun accord, se penchera sur les actions de M. Martin Kobler et son personnel contre les résidents d’Achraf et de Liberty. Leur enquête devra être rendue publique. »

La Résistance iranienne appelle avec insistance la présidence du Parlement européen et le chef de la délégation pour les relations avec l’Irak d’envoyer une mission d’enquête humanitaire pour établir les faits, avec le représentant des résidents et deux de leurs avocats, à Liberty et à Achraf et pour publier le résultat de l’enquête dans l’intérêt du public, avant un autre bain de sang. L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) s’engage à un maximum de coopération avec cette mission d’enquête. Mais, si quelqu’un s’oppose à ce voyage dans l’intention de couvrir les faits pour permettre à Kobler de continuer à proférer des flopées de mensonges contre les résidents sans défense, le Parlement européen doit annoncer, sans réserves politiques, qui s’oppose à cette mission humanitaire et les raisons de cette opposition.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 30 mai 2013