jeudi, mars 28, 2024
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Je serai avec le peuple d’Iran le 9 juillet au Bourget

Je serai avec le peuple d’Iran le 9 juillet au Bourget

Cela fait plusieurs années qu’avec beaucoup d’autres, j’accompagne les militants iraniens dans leur combat pour la cause de la démocratie. Je serai présent le 9 juillet prochain au Bourget pour soutenir l’appel du Conseil national de la résistance iranienne « pour un Iran libre ». C’est la marque de mon attachement aux valeurs républicaines de solidarité et de fraternité avec les peuples en mouvement.

À la suite de l’accord sur le nucléaire iranien, il y a exactement un an, beaucoup avaient misé sur l’évolution et la modération progressive de la dictature féroce des Mollahs au pouvoir en Iran. Le résultat est là. Le constat est lamentable! La dictature est toujours aussi barbare et théocratique. Pour ceux qui avaient cru ou fait semblant de croire à une évolution dans le bon sens, il faut aujourd’hui se rendre à l’évidence. Le régime est totalement irréformable. Pourquoi donc ? Et quelles sont les options ?

Pour les intellectuels, pour les démocrates iraniens, le fond du problème réside dans le caractère intégriste et théocratique du système, dont la constitution, élaborée par des mollahs, place le guide suprême religieux au-dessus de la souveraineté populaire.

Aucune réforme ne peut être envisagée sans une révision de la constitution et l’abolition du principe du pouvoir absolu du clergé. Cette option ne peut intervenir qu’avec

Le renversement de la théocratie et l’instauration d’une véritable démocratie laïque comme se le fixe comme objectif le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).

La violence du régime à l’encontre des revendications de la population s’explique par la soif inassouvie des Iraniens pour la liberté. Nous l’avons vu en 2009, quand des millions d’Iraniens ont submergé les rues des villes iraniennes en chantant « A bas le dictateur ». Si le régime ne peut survivre que par la force brutale, c’est que les aspirations profondes de la révolution de 1979, moment fondateur de l’histoire contemporaine de l’Iran, sont toujours vives dans la mémoire collective des Iraniens.

La résistance est puissante

L’Iran a une tradition ancienne de lutte sociale. Il a été le premier pays de la région à faire sa « Révolution constitutionnelle », en 1906, plaçant la souveraineté populaire devant l’absolutisme du souverain. Si la répression des despotes et l’interventionnisme des puissances colonialistes ont pu freiner la marche de l’histoire démocratique des Perses, elles n’ont pu pour autant faire disparaître les forces vives de la société iranienne et leur quête de liberté.

En 1979, avec la montée en puissance du monstre intégriste et de son implacable machine répressive, les Iraniens ont opposé une résistance farouche et courageuse. Les démocrates, les Fédayins marxistes et les musulmans progressistes des Moudjahidines du Peuple – les principaux artisans de la Révolution de février – ont alors fondé le Conseil National de la Résistance iranienne. A l’exemple du CNR français, cette coalition démocratique organise la résistance tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du pays. L’Iran est l’une

des rares nations de la région à jouir d’une opposition organisée et d’une relève démocratique pour l’avenir à construire.

Grâce à son peuple, un Iran libre et démocratique est possible et aura un impact décisif – oh combien nécessaire – pour l’évolution du monde musulman aujourd’hui dans la tourmente.

Au cours de mes mandats successifs à l’Assemblée nationale française, avec les nombreux députés amis du peuple iranien, de toutes les familles politiques, nous avons l’heureuse habitude d’accueillir les figures de l’opposition iranienne pour faire écho aux aspirations démocratiques de ce peuple enchaîné. Avec sa présidente, Maryam Radjavi, Le CNRI, est l’une des forces qui se démarque par son engagement et son projet d’avenir. Le respect pour le pluralisme politique, l’État de droit, les libertés fondamentaux, la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes et entre toutes les entités de la nation iranienne, font la force du programme des résistants iraniens. De nombreux prisonniers politiques sont aujourd’hui incarcérés pour leur attachement à ce programme. D’autres, tels que Khosravi, Dogmetchi, Saremi, Kazemi et Aghaï ont été exécutés pour leur activisme dans les réseaux de la résistance. La volonté du peuple iranien pour le changement démocratique est déterminée. C’est un devoir de la soutenir.

Tout comme Jean Jaurès s’est intéressé au sort du peuple perse dans une intervention qu’il a faite à la Chambre des députés en 1910, nous devons soutenir le combat des Iraniens aujourd’hui. Alors que la Révolution constitutionnelle iranienne, survenue quatre ans plus tôt, vivait des moments difficiles et que le monarque avait fait bombarder la

Majlis (le Parlement iranien), en juin 1908, et dissout l’Assemblée pour reprendre son trône en 1910 grâce au soutien russe de l’empire tasriste, Jaurès déclarait devant les députés : « Messieurs! La Perse est l’une de ces antiques terres et à cet égard elle appelle à un grand respect. Ne frappez pas la Perse, ne tuez pas la Perse, mais aidez-la! Messieurs! Des siècles avant le Christ, la Perse a donné au monde celui qui a favorisé l’agriculture et considéré le travail comme un devoir humain. L’Iran a donné Zarathoustra ».

Cette année nous serons nombreux au Bourget pour exprimer notre respect et notre affection pour cette antique civilisation et dire : ne réprimez pas le peuple de Perse, ne brimez pas ses droits et libertés ! Tous ensemble, soyons solidaires et aidons les patriotes et démocrates iraniens !