
Cette étiquette n’aurait jamais dû lui être accolée. Voici une organisation qui condamne le terrorisme sous ces différentes formes, qui réclame la liberté et la démocratie, la séparation de la religion et de l’État, qui se bat pour que les femmes ne soient plus victimes de discrimination, qui renonce à la lutte armée… S’il y a un terrorisme, c’est bien celui des mollahs ! Quant aux juristes, ils n’ont pas eu de mal à montrer que mettre l’OMPI sur la liste des organisations terroristes était une violation du droit communautaire et international.
On annonce que le Hamas sortira certainement vainqueur des prochaines élections palestiniennes. S’il en est ainsi, il fera son entrée au Parlement palestinien. Que feront alors la France et l’UE. qui l’ont inscrit sur la liste des organisations terroristes ? Comment pourrait-on négocier la paix sans enlever au préalable l’étiquette terroriste au Hamas ?
On se souvient de la sinistre rafle qui s’est abattue à Auvers-sur-Oise sur le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). C’était le 17 juin 2003. Le dossier d’accusation est resté vide. Mais on sait qu’il est de nature politique. Pour obtenir d’importants contrats commerciaux, notre pays a dû satisfaire aux demandes des mollahs.
La présidente du CNRI, Maryam Radjavi, l’exprime avec clarté : « Accuser de terrorisme les premières victimes du terrorisme pour des raisons politiques et des intérêts économiques est une grande injustice. »
Les menaces nucléaires qui nous viennent de l’Iran ne doivent pas appeler les nôtres en retour. Ne nous servons pas des mêmes armes. Mais il est de notre devoir d’aider les résistants iraniens, en demandant encore une fois pour l’OMPI son retrait de la liste des organisations terroristes. Donnons au peuple iranien qui souffre les chances de son avenir. On n’arrête pas le destin d’un peuple. Demain est à faire.