vendredi, mars 29, 2024
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Si vous voulez parler avec nous, M. Maliki, n’envoyez pas de criminel ! – Vice-président du PE

CNRI – « Notre conception de ce qu’il faut faire avec les criminels est différente de la vôtre, monsieur le premier ministre. Vous, vous les placez à des responsabilités de commandement de vos forces. Nous, nous les envoyons en prison », s’est exclamé le vice-président du Parlement européen le 23 juin dernier à l’adresse du premier ministre irakien Maliki. Alejo Vidal-Quadras s’exprimait devant des dizaines de milliers d’Iraniens réunis à Villepinte près de Paris. Il se tenait aux côtés de Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, et de centaines de personnalités politiques et de juristes venus des cinq continents pour la défense des droits des Achrafiens et un changement démocratique en Iran.

Voici les temps forts de son intervention :

C’est pour moi un privilège d’être parmi vous aujourd’hui et de voir tant de personnes rassemblées au nom de la démocratie pour l’Iran. Certains d’entre vous avez des amis et des parents à Achraf ou à Liberty qui souffrent pour les mêmes convictions, et je suis heureux qu’ils puissent nous voir actuellement et être encouragés et fiers face à cet énorme rassemblement.

Bien sûr, nous voulons leur montrer notre soutien et notre amour ainsi que notre solidarité. Mais nous voulons également que des mesures soient prises, des mesures du département d’État américain pour retirer le CNRI de la liste, des mesures du gouvernement irakien pour traiter les résidents de Liberty conformément aux principes humanitaires et de respect des droits de l’homme. Des mesures de l’Union Européenne pour accepter la réinstallation en Europe des résidents. Des mesures de l’ONU pour accélérer la procédure du statut de réfugiés. Nous voulons des actes et nous ne voulons plus d’excuses, plus de retards, plus de mensonges, plus de complaisance. Des actes. Nous quatre et beaucoup de nos collègues au Parlement Européen, voulons des actes de la part de Catherine Ashton.

Struan [Stevenson] nous a rappelé la visite au Parlement Européen de la délégation irakienne, menée par son vice-ministre des Affaires étrangères. Nous avons en effet été très choqués lorsque nous avons appris qu’au sein de cette délégation se trouvait le colonel Sadeq qui a mené les attaques contre Achraf où des dizaines de civils sans armes ont été abattus. Nous ne l’avons pas autorisé à entrer au Parlement principalement pour des raisons d’environnement, parce qu’au Parlement européen, nous aimons respirer de l’air pur.

Et dans la mesure où M. Maliki a envoyé une délégation au Parlement Européen, nous comprenons qu’il veut nous parler, qu’il veut coopérer avec nous. Et dans la mesure où M. Maliki nous regarde actuellement par satellite, j’ai un message à lui donner. Écoutez-moi, M. Maliki ! Vous voulez nous parler, nous vous parlons. Vous voulez discuter avec nous de manière constructive, nous discuterons avec vous de manière constructive. Vous voulez coopérer avec nous, nous sommes prêts à coopérer avec vous. Mais s’il vous plaît, si vous voulez le faire, n’envoyez pas de criminels pour le faire. Parce que notre conception de ce qu’il faut faire avec les criminels est différente de la vôtre, monsieur le premier ministre. Vous, vous les placez à des responsabilités de commandement de vos forces. Nous, nous les envoyons en prison. Par conséquent, si vous voulez dialoguer avec nous, avec Struan [Stevenson], avec Tunne [Kelam], avec [Ryszard] Czarnecki, et moi-même, nous sommes prêts. Mais attention à ce que vous faites à Achraf et à Liberty, parce que sans doute vous voudrez un jour vous rendre en Europe, et nous vous traiterons exactement de la même manière que vous traitez les personnes à Achraf et à Liberty.

Et comme j’ai commencé par le biais de la télévision satellite cette conversation amicale avec M. Maliki, permettez-moi de dire que nous applaudissons l’annonce de la cour américaine selon laquelle l’OMPI sera retirée de la liste terroriste dans quatre mois, à moins qu’Hillary Clinton prouve qu’il faut l’y maintenir. Le fait que la cour la retirera si Mme Clinton n’est pas en mesure de le faire, montre assurément que l’OMPI n’aurait jamais dû y être inscrite.

Je viens d’avoir une conversation avec M. Maliki uniquement à titre d’information. Maintenant, je m’adresse à mes amis, mes bons et véritables amis, les braves et dignes résidents d’Achraf et de Liberty. Nous savons la bataille qui est la vôtre, nous avons le devoir moral de la mener à vos côtés. Nous ne cesserons pas de faire pression pour que vos droits soient respectés, pour que votre organisation soit retirée de la liste et pour que vous soyez réinstallés dans de nouveaux foyers où vous pourrez vivre libres et en paix. Nous avons vu que vous n’abandonnez pas. Soyez assurés que nous, au Parlement Européen, nous n’abandonnerons jamais.

Et avant de quitter cette tribune, j’ai quelque chose de très important à faire. Je suis honoré de présenter à la Présidente Radjavi une déclaration signée par des milliers de membres du Parlement Européen, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et de nombreux parlements à travers le monde en soutien à la Résistance et à son leadership, ainsi qu’en défense des droits des résidents d’Achraf et de Liberty.

Et permettez-moi de terminer en espagnol : Viva Iran Libre !