Il y a cinquante-neuf ans, le 6 septembre 1965, trois intellectuels iraniens se sont réunis dans une petite salle à Téhéran pour organiser la résistance, marquant le début d’un moment charnière dans l’histoire de l’Iran. Frustrés par des années d’oppression sous le régime autocratique de Mohammad Reza Pahlavi et la répression brutale de la SAVAK, la police secrète iranienne, ces épris de liberté ont fondé une organisation qui sera plus tard connue sous le nom d’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Inspirés par l’islam des lumières et la Déclaration universelle des droits de l’homme, et animés par un désir de liberté et de démocratie, ces fondateurs – Mohammad Hanif Nejad, Saïd Mohsen et Ali Asghar Badizadegan – ont fondé une organisation qui a rapidement gagné en force et en influence.
Alors que la révolution contre la monarchie se mis en marche, les membres de l’organisation, fraîchement libérée de prison, ont mis en garde contre les dangers posés par l’émergence du fondamentalisme sous le couvert de l’islam. Le nouveau régime de Rouhollah Khomeini considérait l’organisation comme une menace à son emprise et a tenté de la coopter en lui offrant une part du pouvoir s’il transigeait sur ses principes. L’organisation a refusé de se plier au dictat du nouveau dictateur et a fait l’objet d’une répression brutale.
Au cours des années suivantes, l’organisation a dû faire face à une persécution incessante. Le régime, se sentant de plus en plus menacé, a d’abord cherché à discréditer le groupe par la propagande, en le qualifiant d’« hypocrite » et en prétendant à tort qu’il n’était pas de vrais musulmans. Les juges islamistes ont autorisé l’assassinat des membres et la confiscation de leurs biens. Malgré l’emprisonnement, la torture et même la confrontation militaire, l’OMPI et ses partisans n’ont jamais hésité dans leur résistance. Ils ont lancé de vastes campagnes dénonçant le bellicisme de Khomeini, l’exportation du terrorisme par Téhéran et ses ambitions nucléaires illicites. Ils ont révélé le vaste réseau d’agents secrets du régime à travers le monde et ont averti le monde de la menace imminente du fondamentalisme islamique.
Si la résistance de l’OMPI, ses capacités de renseignement et son vaste réseau en Iran sont depuis longtemps connus des dirigeants du monde, beaucoup ont choisi de s’engager avec les mollahs par une politique de complaisance, espérant vainement à transformer les menaces en opportunités. Au cours des trois dernières décennies, l’OMPI a dû faire face à des sanctions, à des saisies d’actifs, au désarmement et à la reddition de ses bases militaires aux alliés du régime iranien en Irak. La machine de propagande du régime, ainsi que des cercles diplomatiques et médiatiques occidentaux complaisants, ont travaillé sans relâche à diaboliser le mouvement de résistance. Ainsi, chaque fois que des négociations diplomatiques avec Téhéran se profilaient, des actions perfides contre l’OMPI devenaient un geste de bonne volonté envers les mollahs.
Malgré ces défis, l’OMPI est restée inébranlable. Elle a riposté avec des moyens juridiques, politiques et sociaux, revendiquant ses droits et défiant les tentatives d’anéantissement. Aujourd’hui, malgré des pressions persistantes qui auraient brisé définitivement de nombreux mouvements, l’OMPI et ses alliés sont plus forts et plus déterminés que jamais. Aucune censure, aucun massacre et aucune propagande ne les ont fait renoncer ; Au contraire, leur réseau en Iran est aujourd’hui plus solide qu’à aucun autre moment depuis le massacre de 1988, et leurs alliances internationales n’ont jamais été aussi étendues.
L’OMPI, dont les membres n’ont d’autre arme qu’une volonté inébranlable et une foi profonde en l’humanité, se prépart pour le prochain soulèvement pour renverser le régime dictatorial. Ils savent que gagner la confiance d’une nation trahie n’est pas une tâche facile, et le chemin qu’ils ont parcouru n’a pas été simple. Ils ont appris de leurs fondateurs que « plus l’abîme de la trahison est profond, plus le sommet du sacrifice doit s’élever haut et ferme ». Telle était la leçon donnée par les trois fondateurs qui le 6 sept 1965 ont décidé que le changement tenait à chacun de nous et à notre engagement sincère pour la liberté et le salut du peuple iranien.