
Le 30 avril 2025, lors d’un débat parlementaire faisant suite à la frappe aérienne britannique sur une base militaire des Houthis au Yémen, plusieurs parlementaires britanniques ont directement souligné le rôle du régime iranien dans l’instabilité régionale, soulignant le soutien continu de Téhéran aux milices mandataires qui menacent la sécurité internationale.
Le secrétaire à la Défense, John Healey, a averti la Chambre des communes que « les Houthis agissent comme un agent d’instabilité dans la région. Ils continuent de bénéficier du soutien militaire et financier de l’Iran », soulignant que l’implication de Téhéran s’étendait au-delà du Yémen. « L’Iran exerce une influence déstabilisatrice dans toute la région… développant, parrainant et approvisionnant des groupes mandataires », a-t-il ajouté, soulignant un schéma plus large d’activités malveillantes.
Le député James Cartlidge, s’exprimant au nom de l’opposition, a fait écho à ces préoccupations, déclarant que « les actions des Houthis ne constituent pas seulement une menace pour nous-mêmes et nos alliés », soulignant leur « soutien de longue date, non seulement de la part des Houthis, mais aussi du Hezbollah… et d’autres groupes armés ». Il a appelé à une plus grande clarté sur l’approche du Royaume-Uni concernant l’implication du régime.
Le député Sir Julian Lewis a mis en doute la capacité du régime à maintenir les attaques des Houthis malgré la frappe anglo-américaine : « Le secrétaire d’État peut-il nous dire ce que le gouvernement sait de la capacité de l’Iran à continuer d’alimenter les attaques… Dans quelle mesure l’Iran pourra-t-il facilement les approvisionner directement en houthis ?» Healey a reconnu que limiter le soutien financier et logistique iranien serait essentiel pour réduire la menace.
Plusieurs députés ont appelé à des mesures plus fermes contre Téhéran. Le député Richard Tice a demandé s’il était temps d’interdire le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) en tant qu’organisation terroriste. Healey a répondu : « Je ne commenterai pas le processus d’interdiction », tout en soulignant que des sanctions avaient été imposées à « plusieurs dirigeants houthis importants ».
Le député Greg Smith a fait référence à des informations faisant état d’un renforcement des liens entre le régime iranien et la Russie, soutenant les Houthis, et s’est enquis des efforts déployés pour perturber cette collaboration. Healey a reconnu les activités secrètes de la Russie au Yémen, mais a refusé de révéler les réponses spécifiques du Royaume-Uni.
D’autres députés ont averti que les actions de Téhéran allaient au-delà de l’armement des Houthis. Le député Kevin Bonavia a qualifié le régime de « cœur » du réseau de déstabilisation régional par l’intermédiaire de ses intermédiaires, tandis que le député John Slinger a souligné que « les attaques des Houthis… visent le principe de liberté de navigation… qui profite à toutes les nations ».
Tout au long du débat, des députés de tous bords ont salué le professionnalisme des forces armées britanniques et soutenu les objectifs de l’opération. Cependant, nombreux sont ceux qui ont convenu que les frappes militaires à elles seules ne suffisaient pas à neutraliser l’influence néfaste du régime iranien sans une stratégie globale visant à lutter contre les réseaux mandataires de Téhéran.
Dans son discours de clôture, Healey a souligné que « l’action militaire… fait partie de la solution à long terme. Elle ne constitue pas la solution complète », réaffirmant que limiter l’influence régionale de l’Iran demeurait un défi crucial.