lundi, avril 21, 2025
AccueilActualitésActualités: Iran RésistanceLa Commission mixte des droits de l'homme du Parlement britannique entend des...

La Commission mixte des droits de l’homme du Parlement britannique entend des témoignages sur le terrorisme du régime iranien

La Commission mixte des droits de l'homme du Parlement britannique entend des témoignages sur le terrorisme du régime iranien
Hossein Abedini, représentant adjoint du CNRI à Londres, s’adresse à la Commission mixte des droits de l’homme du Parlement britannique, le 11 mars 2025

Le 11 mars 2025, la Commission mixte des droits de l’homme du Parlement britannique, composée de membres de la Chambre des communes et de la Chambre des lords, a tenu une audition présidée par Lord Alton. Cette séance a été marquée par le témoignage d’Hossein Abedini, représentant adjoint du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) au Royaume-Uni et survivant d’une tentative d’assassinat par le régime iranien. La séance visait à examiner le terrorisme transnational du régime et ses implications pour les droits humains et la sécurité.

Hossein Abedini a raconté la tentative d’assassinat dont il a été victime à Istanbul le 14 mars 1990. Il s’était rendu en Turquie pour aider les réfugiés politiques iraniens qui avaient fui les persécutions du régime. Peu avant son départ pour l’aéroport, son véhicule a été pris en embuscade par des agents iraniens armés qui avaient bloqué l’autoroute. Les assaillants ont ouvert le feu et Abedini a été touché à la poitrine et à l’abdomen. Une balle a frôlé le cœur de quelques millimètres. Alors que les assassins tentaient de tirer un dernier coup pour le tuer, leur arme s’est enrayée, permettant à Abedini de survivre. Il a souffert d’une grave hémorragie interne, a passé près de 50 jours dans le coma et a subi de multiples interventions chirurgicales.

Malgré son état critique, des agents iraniens ont tenté à deux reprises de l’assassiner alors qu’il était à l’hôpital. À une occasion, des individus se faisant passer pour des policiers ont tenté d’accéder à sa chambre. Lors d’une autre tentative, deux individus se présentant comme des amis d’université ont tenté de l’approcher, mais ont été interpellés et contraints de fuir. Ces incidents illustrent les efforts persistants du régime pour faire taire les voix de l’opposition à l’étranger.

Abedini a souligné que le terrorisme extérieur du régime iranien reflète sa répression brutale en Iran. Il a souligné qu’en 2024 seulement, le régime a exécuté plus de 1 000 prisonniers, soit le nombre le plus élevé enregistré au cours des trois dernières décennies. Il a averti que ces actes de terreur et de répression s’intensifient chaque fois que le régime est confronté à des crises internes et à des troubles généralisés.

Il a également souligné le recours par le régime iranien à une couverture diplomatique pour ses opérations terroristes. Il a rappelé que l’ambassadeur iranien en Turquie de l’époque, Manouchehr Mottaki, devenu plus tard ministre des Affaires étrangères du pays, avait précédemment orchestré la tentative d’enlèvement d’un membre du CNRI. Cette pratique consistant à intégrer des agents des services de renseignement et des terroristes au sein des ambassades et des centres culturels reste une stratégie essentielle du réseau terroriste mondial de Téhéran.

Abedini a exhorté le gouvernement britannique à prendre des mesures décisives contre l’appareil terroriste du régime iranien. Il a appelé à la désignation du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et du ministère du Renseignement comme organisations terroristes, soulignant que ces entités sont responsables de nombreux assassinats et complots contre des dissidents à l’étranger. Il a également recommandé la fermeture des ambassades iraniennes et des prétendus centres culturels et religieux qui servent de plateformes opérationnelles aux agents du régime.

Il a également insisté sur la nécessité pour le Royaume-Uni d’expulser les agents iraniens qui abusent du statut de réfugié ou de la citoyenneté pour mener des activités d’espionnage et de terrorisme pour le compte de Téhéran. Il a cité des exemples de harcèlement systématique des dissidents iraniens par le régime, ciblant leurs familles en Iran, saisissant leurs biens et les contraignant par des menaces et des intimidations.

Au cours de la session, des membres du Parlement britannique ont exprimé leurs inquiétudes quant à la répression transnationale menée par l’Iran. La baronne Kennedy s’est enquise des menaces persistantes contre Abedini et d’autres dissidents, ce à quoi il a répondu que le régime continuait de cibler sa famille, ce qui avait entraîné la mort de son père sous l’effet d’une pression immense.

Lord Alton a interrogé Abedini sur l’impact de la répression extraterritoriale du régime iranien sur sa capacité à voyager et à militer. Abedini a reconnu les risques constants, mais a souligné que la lutte pour un Iran libre exige persévérance et courage, déclarant : « Nous savons que la liberté ne nous sera pas offerte sur un plateau d’argent.»

Le député Alex Sobel a souligné que le régime iranien a mené près de 500 opérations terroristes au cours des quatre dernières décennies, et qu’au moins 300 dissidents ont été assassinés. Il a insisté sur la nécessité de prendre des mesures plus fermes contre le CGRI et de fermer les institutions affiliées au régime iranien au Royaume-Uni.

L’audition a mis en évidence le recours systématique au terrorisme par le régime iranien pour museler l’opposition, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran.

La session s’est conclue par des appels au gouvernement britannique pour qu’il adopte une position plus ferme en désignant le CGRI comme organisation terroriste, en fermant les centres affiliés au régime et en expulsant les agents iraniens du territoire britannique.

La discussion a reflété l’inquiétude croissante des législateurs britanniques face au réseau terroriste mondial iranien et la nécessité d’une action internationale coordonnée pour tenir le régime responsable de ses crimes.