vendredi, mars 29, 2024
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Iran-Radjavi: Cessez de soutenir les mollahs sanguinaires !

au Parc d’expositions du Bourget à Paris

Maryam Radjavi trace les grandes lignes du programme de la Résistance pour l’Iran de demain

CNRI – Lors d’un imposant meeting au Parc d’Expositon du Bourget samedi 1er juillet, le plus grand rassemblement d’Iraniens jamais organisé en France, Maryam Radjavi, Présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a tracé les grandes lignes du programme du CNRI pour l’Iran de demain et réaffirmé que les Iraniens et leur résistance ont le potentiel d’apporter un changement démocratique en Iran.

"C’est avec une volonté d’airain que les hommes et les femmes dévoués de notre résistance ont mis le cap sur la liberté et qu’ils atteindront leur but. Aucune force au monde ne pourra les arrêter. C’est pourquoi je répète que l’aube est proche. Oui l’aube de la victoire et le printemps de la liberté sont proches."

CNRI – Lors d’un imposant meeting au Parc d’Expositon du Bourget samedi 1er juillet, le plus grand rassemblement d’Iraniens jamais organisé en France, Iran - Paris: Discours de Maryam RadjaviMaryam Radjavi, Présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a tracé les grandes lignes du programme du CNRI pour l’Iran de demain et réaffirmé que les Iraniens et leur résistance ont le potentiel d’apporter un changement démocratique en Iran.

Nous vous proposons le texte intégral de son discours :

Au nom de Dieu, Au nom de l’Iran, Au nom de la Liberté
Au nom des 120.000 Moudjahidine et combattants tombés martyrs pour la liberté
Au nom du bastion d’Amirkhiz, de la résistance de la Forêt et du 21 juillet 1952, au nom de la révolution de février 1979, du 20 juin 1981.
Au nom de la persévérance victorieuse de la Résistance qui a recueilli le soutien de 300.000 Français et de 5,2 millions d’Irakiens.

La conscience du monde atteste de la dignité de notre résistance.

Au nom du grand peuple d’Iran qui s’est soulevé pour réaliser le quatrième grand changement de son histoire contemporaine, un changement démocratique, le renversement du régime illégitime des mollahs et la victoire.

Je salue Satar Khan, héro national et symbole de la révolution constitutionnelle de 1906,
Je salue le Dr Mohammad Mossadegh, le leader du mouvement national iranien des années 195,
et je salue Massoud, le dirigeant de la Résistance nationale au fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Cher compatriotes, Chers amis,

Je vous adresse mes salutations les plus chaleureuses à vous qui représentez la liberté, l’honneur et la résistance de la terre d’Iran. Dans votre détermination et votre foi, dans les soulèvements sanglants de nos compatriotes azéris, dans la victoire de ceux qui ont fait preuve de ténacité lors des événements du 17 juin 2003, on entend se briser les chaînes de la dictature religieuse et monter le chant de la victoire.

C’est avec une volonté d’airain que les hommes et les femmes dévoués de notre résistance ont mis le cap sur la liberté et qu’ils atteindront leur but. Aucune force au monde ne pourra les arrêter. C’est pourquoi je répète que l’aube est proche. Oui l’aube de la victoire et le printemps de la liberté sont proches.

Et comme l’a dit Massoud : « le printemps de la liberté ne se fera pas seul, mais arrivera en Iran avec nous, dans nous et par nous. Si on le désire, on peut et on doit l’obtenir. C’est l’épreuve, le devoir et la responsabilité de chacun d’entre nous, de chacun d’entre vous. Dans ce cas comme l’a déclaré la résistance iranienne, quoi qu’il arrive la perspective ultime ne sera que le renversement de la dictature religieuse. »

Je salue les personnalités éminentes de France et d’autres pays qui se trouvent parmi nous, particulièrement Mme Edith Cresson, ancien premier ministre, les maires honorables de diverses villes du Val d’Oise, ainsi que les parlementaires et les personnalités de plusieurs pays qui nous honorent de leur présence.

Nous nous trouvons à un moment exceptionnel de l’histoire de l’Iran : Un tournant qui va donner lieu à une grande naissance, un destin glorieux vers lequel se hâtent le ciel et la terre. Aujourd’hui, toutes les voies de secours de la dictature religieuse ont abouti à une impasse. Ni l’illusion de la réforme, ni la politique de complaisance n’ont donné de résultat. Et l’arrivée d’Ahmadinejad a entraîné tout le régime dans le néant.

Aujourd’hui, le soleil libérateur de notre peuple enchaîné pointe ses rayons. L’étiquette de terroriste est devenu l’objet du déshonneur des apologistes de la complaisance et le dossier du 17 juin leur scandale. Et ce sont des vagues de victoire et de liberté qui déferlent dans la déclaration de 5,2 millions d’Irakiens, dans le verdict de la cour d’appel de Paris et dans le soulèvement des villes d’Iran.

Ainsi d’une voix toujours plus forte, nous redisons que la seule solution, la seule voie et la seule réponse au problème de l’Iran, c’est l’instauration de la démocratie. Nous disons non à la guerre, non à la complaisance, mais oui à la troisième voie : à savoir le changement démocratique par les Iraniens et leur résistance. Nous disons que le grand peuple d’Iran a la capacité de changer son destin et de le mener à la démocratie. Et il ne fait aucun doute qu’il le changera.

Cette capacité s’incarne dans l’alternative du Conseil national de la Résistance iranienne qui est la coalition politique la plus durable de l’histoire contemporaine de l’Iran. Dans les conditions internationales et régionales les plus complexes, elle a prouvé son authenticité et sa persévérance durant ces 25 dernières années. Forte de ses 120.000 martyrs et de la souffrance de centaines de milliers de prisonniers politiques, de la lutte et de la ténacité des Moudjahidine et de ses combattants, et des réseaux étendus de ses sympathisants en Iran et à l’étranger, la résistance lutte pour l’instauration de la liberté et de la démocratie en Iran et pour un Iran prospère et indépendant.

Projet de la Résistance pour l’Iran de demain

C’est pourquoi, je vais tracer les grandes lignes du projet de la résistance pour l’Iran de demain qui reflète les aspirations historiques du peuple iranien :

1- Dans l’Iran de demain, chaque Iranien bénéficiera des droits de l’homme naturels et inaliénables. Le droit à la vie, le droit à la liberté et le droit à la sécurité.  Tous les Iraniens  – quels que soient le sexe, l’ethnie, la religion, l’origine ou la langue – seront égaux devant la loi. Nous nous engageons à respecter la déclaration universelle des droits de l’homme.

2- Dans l’Iran de demain, toutes les libertés individuelles seront reconnues : la liberté d’expression, de vêtement, de mariage et de divorce, de profession, de déplacement, du choix du lieu de vie et du choix de sa nationalité.

3- Le suffrage universel sera le critère de légitimité du gouvernement, de la loi et des autorités. L’Iran de demain respectera le droit du peuple de décider dans les affaires politiques les plus importantes de la nation et de changer de régime ; pour garantir la démocratie, des conseils seront instaurés dans tous les domaines.

4-  Nous voulons une république pluraliste où la liberté totale de partis, d’associations, et de syndicats sera garantie.

5- Dans l’Iran libre de demain, nous défendrons l’abolition de la peine de mort. C’est là notre réponse à la cruauté et au bain de sang des mollahs au pouvoir en Iran. La torture, sous n’importe quel prétexte sera interdite. Les châtiments cruels et dégradants sous n’importe quel prétexte, notamment au nom de la religion, seront abolis.

6- La Résistance iranienne est une partisane convaincue de la séparation de la religion et de l’Etat. Dans l’Iran de demain, le principe de la liberté de culte sera respecté. Dans les lois du pays aucune religion ne sera interdite, aucune religion n’aura de privilège sur une autre et aucun citoyen, à cause de sa foi ou de son manque de foi dans une religion, n’aura de privilège ou ne sera privé de droits individuels et sociaux.

7- Nous nous engageons à respecter la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes. Dans l’Iran de demain les femmes et les hommes bénéficieront de droits égaux politiques, sociaux et économiques.  Et les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.

8- Dans l’Iran de demain l’exploitation sexuelle des femmes sous toutes ses formes sera interdite. La polygamie sera interdite. La violence physique, sexuelle et psychologique contre les femmes sera considérée comme un délit.

9- Dans l’Iran de demain, l’oppression, la discrimination et la violation des droits des enfants, sera interdite tout comme le travail des enfants.

10- La justice de l’Iran de demain sera unifiée. Ce sera un système judiciaire à deux degrés, fondé sur la présomption d’innocence, le droit à la défense, le droit d’être jugé, et le droit à un procès public avec un jury, dans lequel seront abolis la discrimination dans le jugement et où l’indépendance totale des juges et l’indépendance totale des avocats seront garanties.

11- Dans l’Iran de demain, le libre marché sera respecté. Il existera une égalité des chances pour toutes les couches de la société et toutes les limitations pour exercer librement une profession seront abolies.

12- Nous voulons que dans l’Iran de demain chaque citoyen puisse accéder à l’ensemble des services sociaux, notamment l’enseignement, la santé, les soins, et le sport. Les universités seront gérées de manière indépendante par un conseil élu de professeurs et d’étudiants.

13- Dans l’Iran de demain, le juste droit à l’autonomie du peuple du Kurdistan d’Iran sera reconnu. Nous voulons éliminer la double oppression dont souffrent les diverses minorités ethniques du pays, dans le cadre de l’intégrité territoriale.

14- L’Iran de demain ne se mêlera pas des affaires internes des autres pays et rejette l’ingérence de quiconque dans ses propres affaires. Nous voulons la paix, un respect mutuel dans les relations internationales, la coexistence pacifique, et l’instauration de relations diplomatiques avec tous les pays du monde. L’Iran de demain sera dénucléarisé et libre de toute arme de destruction massive.

Ce que je viens de tracer brièvement c’est la vision et le programme de la résistance iranienne pour notre patrie libérée de l’oppression des mollahs.  Pour réaliser ce programme, la résistance iranienne s’est engagée à organiser les élections d’une assemblée constituante au maximum six mois après le renversement de la dictature des mollahs. A la fin de cette période de six mois, le gouvernement provisoire laissera le pouvoir à la constituante élue par le peuple pour qu’elle désigne le nouveau gouvernement et qu’elle élabore la nouvelle constitution.

Au cœur de notre programme : la Liberté

Mais au cœur de l’ensemble de nos revendications et de notre programme, il y a la liberté. Oui, la liberté et la liberté de choisir du peuple iranien. C’est la principale motivation de la Résistance et d’un mouvement qui depuis cent ans ne cesse d’évoluer et pour lequel des centaines de milliers de femmes et d’hommes les plus braves d’Iran ont sacrifié leur vie.

Des héros comme Souresrafil, Kouchik Khan, Pessian, Khiabani, le Dr. Hossein Fatemi, Hanif-Nejad,  Djazani, Pouyan, Ahmadzadeh, Paknejad, Moussa et Achraf. C’est un immense sacrifice offert à la liberté et à la démocratie.

Oui, la liberté sur laquelle s’accordent et sont solidaires toutes les couches de la nation. Ce grand meeting reflète brillamment l’accord, la solidarité et l’union des Iraniens pour renverser le régime des mollahs et instaurer la liberté.

Il y a trois ans, dans le raid sans précédent de la police française contre les bureaux du Conseil national de la résistance, la querelle portait aussi sur ce mot. Le mot liberté. Dès le départ il était clair que cette attaque était le résultat d’un marchandage avec la dictature religieuse. En vérité, c’est la résistance d’une nation innocente qui était opprimée. Fort heureusement au cours de ces trois années, la persévérance de ce mouvement a réussi à faire échouer le complot de juin 2003. Il y a deux semaines, à la veille de la date anniversaire du 17 juin, la cour d’appel de Paris a levé les restrictions injustes et injustifiées qui pesaient contre les membres et les responsables de la Résistance. Ce verdict prouve l’innocence de cette résistance, le vide du dossier du 17 juin et des accusations de secte et de terrorisme.

Dans les anciennes légendes de notre pays, Siavoch incarne l’innocence. Le grand poète Ferdoussi a raconté avec brio son épopée. Siavoch avait fait l’objet de graves accusations. Selon la tradition de l’époque, celui qui voulait prouver son innocence devait passer l’épreuve du feu. Siavoch a traversé un passage étroit entre deux immenses bûchers et a prouvé son innocence. Il est depuis dans la culture iranienne le symbole de la pureté et du courage.

Le 17 juin, c’est aussi le jour où notre mouvement a dû traverser  les flammes d’un terrible complot, le jour où il a prouvé son innocence, sa force et sa victoire. Je salue les héros qui face à ce grand complot, ont défendu le mouvement de la résistance. Je salue la patience et la foi des femmes et des hommes qui gardent encore sur leur corps et dans leur cœur, les blessures de cette période.  Je salue mes sœurs chéries, Sedigheh Modjaveri et Neda Hassani, dont on célèbrera les noms tant que l’on chantera les êtres humains et que retentira l’hymne de la liberté.

En ce qui concerne le dossier du 17 juin, je dois dire que, même s’ils affirment que vous pouvez voyagez où bon vous semble, nous, nous disons : le problème que le régime a tenté de brouiller, c’est le procès international des mollahs au pouvoir en Iran pour leurs crimes contre l’humanité, le massacre des prisonniers politiques et la répression des turcs et des perses, des kurdes, des baloutches et des turkmènes, des chi’ites et des sunnites et des non musulmans. En un mot, depuis le 20 juin 1981 jusqu’à ce jour, le problème n’a pas changé. Il s’agit bien de la liberté et de la volonté d’instaurer la souveraineté populaire au lieu de la dictature religieuse.

Ils ont ravivé les valeurs de la Résistance

Permettez-moi ici de saluer chaleureusement les amis français de la Résistance iranienne. (En français dans le texte)

Je vous salue chaleureusement, amis français et d’autres pays, personnalités politiques, défenseurs des droits de l’homme et de la paix. Aujourd’hui les Iraniens rassemblés ici sont venus du monde entier  pour célébrer la vingt-cinquième année du déclenchement de la Résistance contre le fascisme religieux. C’est aussi le centenaire de la révolution constitutionnelle en Iran. Mais cette réunion vous appartient aussi, à vous Français honorables, car en défendant la Résistance iranienne vous défendez les valeurs authentiques de votre pays, les droits de l’homme, la démocratie et la liberté.

Il y a trois ans nous avons été victimes à Auvers-sur-Oise d’une rafle qui était le résultat d’un marchandage entre le gouvernement français et le régime des mollahs. Mais vous avez choisi de vous tenir aux cotés du peuple iranien. Il y a deux semaines, la cour d’appel de Paris a annulé les restrictions injustes du dossier du 17 juin contre moi-même et des membres de la Résistance. C’est la victoire de la justice sur la politique. Cette victoire est le fruit de votre solidarité et de votre soutien et elle vous appartient.

La France a connu l’affaire Dreyfus, il y a cent ans c’était une injustice totale qui est semblable au dossier de la Résistance iranienne ouvert en  juin 2003. A cette époque, il s’est trouvé des hommes comme Emile Zola qui n’ont pas permis que la France tombe dans l’injustice. En ces journées de 2003, j’ai vu des centaines d’hommes et de femmes d’Auvers-sur-Oise et du Val d’Oise et des défenseurs de la liberté qui ont prouvé que les valeurs humanistes ne sont pas mortes. Il y a 66 ans, la voix du général de Gaulle a retenti en France : "La flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas." Oui, ils ont ravivé la valeur de la résistance.

Aujourd’hui, dans cette voie, 300.000 Français ont signé une déclaration de soutien en faveur de la résistance pour un changement démocratique en Iran qui rejette la guerre et le compromis avec la dictature des mollahs.

Le rassemblement de Français de toutes les convictions, aux côtés des Iraniens contre les mollahs, annonce la solidarité dans un large front anti-intégriste, et son message : la liberté, la paix et l’amitié pour les Iraniens, le Moyen-Orient et le monde entier. Cette union a une force immense capable de changer la politique et d’obtenir le respect des aspirations des peuples épris de liberté.

Je tiens à dire qu’Ahmadinejad et les mollahs au pouvoir en Iran sont les pires ennemis de l’islam et des musulmans. Avec la bombe atomique, ce régime veut avant tout renforcer sa domination sur le peuple iranien et les peuples musulmans de la région. C’est pourquoi il faut lui résister et développer le front anti intégriste contre les mollahs. C’est une nécessité pour tous ceux qui ne veulent pas laisser les mollahs pousser le monde à la guerre au nom de la religion.

A nos yeux, l’islam du prophète Mohammad est la religion de la miséricorde et du pardon,  de l’amour et de l’amitié, de la fraternité, de l’égalité, de la démocratie et de la liberté. Ça n’a aucun rapport avec ce que disent les mollahs.  Au nom de la religion les mollahs violent les droits de l’homme, exécutent et torturent, fusillent les femmes enceintes, arrachent les yeux et lapident.

Depuis trois ans, ils exportent leurs méthodes cruelles en Irak. Les Irakiens disent qu’ils souffrent de deux occupations. C’est pourquoi ils sont aux côtés des Moudjahidine du peuple d’Iran. Il y a quelques jours, 5,2 millions de nos frères et sœurs irakiens ont signé une pétition demandant la fin de l’ingérence du régime des mollahs et déclarant leur soutien aux Moudjahidine du peuple d’Iran à la cité d’Achraf.

Je rends hommage au peuple irakien, au peuple français et à tout ceux qui dans le monde soutiennent avec courage la Résistance iranienne. Et je déclare que la victoire et la libération des Iraniens de ce régime cruel est proche.

Mon message est le suivant : A notre avis la solution devant le fascisme religieux n’est ni la guerre, ni la complaisance. Nous proposons une troisième voie : un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance organisée. Nous ne demandons aux pays étrangers ni armes, ni argent. Nous voulons notre liberté d’expression en faisant retirer le nom des Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme. La résistance iranienne a le potentiel pour apporter un changement démocratique en Iran, et elle le fera.

 (Permettez-moi à présent de poursuivre en persan)

Une solution à la crise : L’instauration de la démocratie

D’un point de vue politique, le dossier du 17 juin incarne la poursuite par l’occident d’un chemin totalement erroné à propos de l’Iran. Les politiciens occidentaux pensaient qu’en faisant des concessions aux mollahs et en sacrifiant les droits de l’homme et la résistance légitime, ils pouvaient conserver les intérêts de l’occident. Mais il a fallu peu de temps pour que cette politique ne se révèle catastrophique, qu’il en jaillissent Ahmadinejad et le projet de bombe atomique et que le monde se retrouve exposé au danger d’une guerre.

Mais aujourd’hui, il n’existe qu’une solution et seulement une pour neutraliser ce danger. L’Occident doit abandonner tous les chemins erronés qu’il a empruntés, et doit respecter la volonté du peuple iranien d’instaurer la démocratie. Tous les pas effectués dans d’autres voies, et tout ce qui peut arriver dans ce domaine, profiteront au régime.

La solution, pas seulement pour la démocratie en Iran mais aussi pour la paix et la sécurité dans le monde, se trouve dans la Résistance iranienne. La solution à la crise nucléaire pour neutraliser la menace de la guerre, c’est le changement démocratique en Iran. Oui, cette résistance, en s’appuyant sur son peuple, possède la clé de l’équation iranienne.

C’est pourquoi nous condamnons ceux qui sous de faux prétextes s’opposent à la guerre pour préserver ce régime belliciste. Les Iraniens sont profondément opposés à l’acquisition par les mollahs de la bombe atomique. Si les mollahs s’arment de la bombe, cela signifiera que ce régime illégitime prolongera le règne de la torture et des exécutions sur le peuple iranien. Tout comme la guerre de huit ans de Khomeiny contre l’Irak, une guerre anti-nationale, anti iranienne et anti islamique, le projet atomique des mollahs est contraire aux intérêts des Iraniens et de la nation.

Les mollahs essaient de faire de l’opposition à la guerre un soutien pour leur régime. Mais toute opposition à la guerre trouve sa signification quand elle est accompagnée d’opposition au fascisme religieux. L’opposition à la guerre est efficace quand elle est accompagnée par un soutien à la résistance du peuple iranien pour la liberté.  De même, aux Etats membres du Conseil de Sécurité qui décident sur le projet atomique du régime, au nom de la résistance iranienne, je leur demande de se rappeler de l’expérience tragique des concessions faites à cette dictature terroriste.

Vous n’avez pas le droit de marchander les droits des Iraniens

Au lieu de résister face au régime des mollahs, pourquoi lui offrez-vous des concessions politiques, économiques et technologiques de la poche de la nation iranienne ? Est-ce que les mollahs ne sont pas en guerre contre les Iraniens et la communauté internationale ? Pourquoi leur envoyez-vous à Téhéran des mesures incitatives de toutes sortes sur un plateau d’argent ? Est-ce que c’est là une diplomatie responsable ? Non, il s’agit d’une politique honteuse qui entraînera le peuple iranien et toute la région dans une guerre.

Au fait, pendant des années n’avez-vous pas cédé à l’oppression et à la dictature sous prétexte de "modération" de Rafsandjani et de Khatami ? Aujourd’hui avec Ahmadinejad, comment justifier la poursuite de cette politique ? S’il vous plaît, expliquez à vos électeurs comment vous vous asseyez à la table des négociations avec des criminels, connus coupables de terrorisme et de crime dans vos propres pays !

Et quand bien même, si vous pouviez avec vos négociations faire reculer ce régime sauvage de la répression, du terrorisme et de la bombe atomique, nous nous en réjouirions. Vous pouvez si le cœur vous en dit sentir à nouveau le goût de la défaite que vous avez éprouvée des dizaines de fois. Mais vous n’avez pas le droit, à la table des négociations, de marchander les droits et la liberté du peuple iranien. Vous n’avez pas le droit de garantir la poursuite du règne des exécutions et de la torture. Pendant 25 ans vous avez soutenu la dictature religieuse des mollahs, 25 ans d’obstacle à la volonté du peuple iranien, ça suffit !

Messieurs, nous vous demandons de suspendre votre soutien aux mollahs sanguinaires, un point c’est tout.

Un jour dans une visite aux Etats-Unis, le Grand Mossadegh avait dit au président Truman : je ne suis pas venu vous demander quelque chose, mais de rester neutre dans ce différend qui nous oppose sur le pétrole. Aujourd’hui, moi aussi, je ne vous demande rien. Ni armes, ni argent. Mais que dans la lutte que mènent les Iraniens pour la liberté et la démocratie, vous restiez neutres et en enlevant l’obstacle de la liste du terrorisme, vous reconnaissiez le droit du peuple iranien à résister.

La course effrénée des mollahs aux armes de destruction massive entre dans le cadre d’une stratégie destructrice, dont l’autre facette est le terrorisme et l’ingérence dans les affaires irakiennes. L’attentat contre le mausolée sacré chi’ite de la ville de Samara par des agents de ce régime, le massacre des spécialistes, des universitaires et des médecins, la mutilation des Irakiens, la création de centres de torture et le détournement du pétrole irakien s’inscrivent dans ce sens.

5,2 millions d’Irakiens soutiennent les Moudjahidine du peuple

En face, heureusement, il existe un front de force démocratique et d’Irakiens honorables qui considèrent que la démocratie en Irak et en Iran sont interdépendantes et qui font preuve de solidarité et de fraternité avec le peuple iranien et sa résistance.  La déclaration de 5,2 millions d’Irakiens qui demande l’éviction d’Irak du régime des mollahs et la reconnaissance du statut des Moudjahidine du peuple d’Iran, est une preuve de l’avancée brillante de ce front.  Cette déclaration est une grande victoire et une grande percée qui suit la bonne voie politique vers la démocratie, la sécurité et l’indépendance de l’Irak en éliminant l’ingérence d’un régime qui a pris pour cible l’existence et la démocratie de l’Irak. Elle ouvre la voie aux Irakiens et au monde entier.

Cette déclaration est la voix du peuple irakien qui doit être entendue. Cette déclaration est une immense victoire politique et sociale, d’une dimension historique qui est le fruit de trois années de ténacité, mais aussi du sang versé par ces ouvriers irakiens de la cité d’Achraf tués dans un attentat du régime. Elle a balayé trois années de campagne de diabolisation des mollahs contre la résistance iranienne.

Quand 5,2 millions Irakiens de plus de 18 ans déclarent que l’accusation de terrorisme contre les Moudjahidine du peuple n’a aucune légitimité, il va de soi que la majorité absolue du peuple iranien n’accorde aucun crédit à cette étiquette injuste.

Heureusement, les Irakiens ont invité les Nations Unies, les organisations internationales et le comité international des juristes à vérifier l’authenticité des signatures de cette déclaration historique. Nous appelons également le conseil de sécurité de l’ONU à répondre favorablement à cette invitation.

Cette déclaration vient témoigner que la stratégie d’évincer d’Irak les intégristes au pouvoir en Iran et de faire preuve de solidarité avec les Moudjahidine du peuple et la résistance iranienne, recueille de plus en plus un consensus international. Et le jour n’est pas loin où grâce à la détermination des nobles enfants de l’Iran, cette stratégie s’imposera  sur le plan international.

Les mollahs voulaient et veulent encore transformer l’Irak en une formidable occasion pour sauver la dictature religieuse et que personne n’ait la capacité de résister à leur intégrisme et leur terrorisme. Mais Massoud Radjavi dès le départ avait dit : si la Cité Achraf tient bon, le monde tiendra.

La déclaration du peuple irakien est le fruit de cette résistance et le résultat social et politique de la détermination de la cité d’Achraf.  Une force qui dans les restrictions les plus sévères et sans pouvoir se déplacer librement, a recueilli une solidarité et un soutien aussi immense parmi les Irakiens, pourra à n’en pas douter en brisant le climat de répression, avec ce même attrait populaire puissant, remporter dans son propre pays une immense victoire. Oui, les Moudjahidine de la liberté qui dans la propagande défaitiste de l’ennemi et de ses alliés, n’ont pas de base sociale, sont la force d’union de l’Iran de demain qui pour édifier un pays démocratique, aura la majorité du peuple iranien à ses côtés.

La seule force capable de faire bouger l’immense potentiel du peuple

Parce qu’elle possède un idéal légitime, parce qu’elle est organisée et à cause de sa popularité auprès de ses compatriotes, c’est la seule force capable de faire bouger dans le pays l’immense potentiel du peuple iranien particulièrement celui des femmes opprimées, face au régime des mollahs. C’est pourquoi la résistance iranienne est le premier vainqueur de la démocratie et d’un climat de liberté, et la dictature en est le premier perdant.

Nous avons répété à maintes reprises que nous acceptons des élections libres et un référendum sous le contrôle de l’ONU sur le principe de la souveraineté populaire et non de la dictature religieuse. Mais en même temps, nous avons dit et répété qu’une vipère n’accouche pas d’une colombe. Des intégristes au pouvoir en Iran, il ne faut rien attendre si ce n’est encore et toujours de la répression. Oui, 27 années de crimes et d’oppression cela suffit ! et maintenant c’est le tour de la liberté et de la souveraineté populaire.

Face aux marchandages des mollahs, leur répression et leur démagogie, la résistance iranienne a atteint des sommets en s’appuyant sur vous. C’est vous qui avez poussé la dictature religieuse au fond d’une impasse. En Iran l’an dernier, nos compatriotes, avec plus de 4000 mouvements de protestation, des dizaines de martyrs et des centaines de blessés, ont fait retentir partout le cri de la liberté. Cette année, les révoltes sanglantes de nos compatriotes azéris dans quatre provinces du nord-ouest et les protestations des étudiants suivaient le même but.

Salut à toi peuple d’Azerbaïdjan ! Salut à toi peuple libre de Tabriz !

Hommage aux Iraniennes

Ici je dois aussi rappeler l’héroïsme des femmes de mon pays, plus particulièrement ces deux dernières années, qui ont lancé des manifestations et des protestations étonnantes contre le régime des mollahs.  Le 12 juin et le 8 mars de l’an dernier,  et le 12 juin à nouveau cette année, des milliers de femmes courageuses ont ignoré le climat de terreur et c’est aux cris de « liberté, liberté ! » qu’elles se sont révoltées contre les lois et la politique misogynes. Des femmes qui brandissent l’étendard de la résistance aux mollahs, et qui maintiennent l’idéal de dizaines de milliers de femmes tombées martyres. Vous les femmes éprises de liberté, sous l’avant-garde de milliers de femmes héroïques Moudjahidine du peuple de la cité d’Achraf, cette avant-garde de l’émancipation de la femme iranienne, vous pouvez et vous devez lancer ce torrent dévastateur contre le régime. Vous pouvez, en tant que force colossale de renversement, arracher les racines de ces mollahs et les balayer de tout l’Iran. Vous avez cette force ; il suffit d’y croire et de se révolter.

Et je salue les prisonniers politiques en Iran qui avec leurs grèves et leur résistance courageuse ont vaincu à plusieurs reprises les bourreaux de la dictature religieuse. Je rends hommage au Modjahed héroïque Hodjat Zamani qui après sept années passées dans la prison d’Evine à Téhéran et qui a surmonté toutes sortes de complots et de pressions inhumaines, est tombé martyr la tête haute. Il a témoigné de la victoire sans appel de la volonté des Iraniens d’instaurer la liberté.

Il ne fait aucun doute que vous, jeunes, femmes et hommes dévoués, vous chasserez les ténèbres du régime des mollahs pour faire venir l’aube de la liberté et de la démocratie. Il ne fait aucun doute qu’avec vos enfants courageux vous ferez tomber la dictature religieuse. C’est le verdict de l’histoire, la logique de l’évolution et la volonté de Dieu.

Les mollahs peuvent se débattre autant qu’ils le veulent pour obtenir la bombe atomique et dominer l’Irak, ils ne trouveront pas de voie de secours. Ils peuvent pendre des jeunes et des enfants à des grues, ils peuvent réprimer les femmes, ils peuvent tirer sur les manifestants, ils ne pourront pas changer le sort qui les attend. Si au lieu de dix gouvernements, ils s’en allient une centaine, et même s’ils décident de brader tout le pays en leur offrant tout le pétrole, le gaz et la richesse de la nation, là encore ils ne pourront éviter d’être renversés.

Achraf : Gardienne de la liberté de l’Iran

Le flot grondant de votre volonté retentit de Téhéran au Khorassan, du Khouzistan au Kurdistan et du Baloutchistan à Tabriz, et du bastion d’Amirkhiz jusqu’à Achraf : c’est ce flot grondant qui bâtira ce destin brillant.

Dans l’histoire de la révolution constitutionnelle de l’Iran, il n’y rien eu d’aussi grand ni de plus précieux que la résistance du quartier d’Amirkhiz dans la ville de Tabriz. Dans l’histoire de la résistance à la dictature religieuse, il n’y a rien eu de plus grand ni de plus précieux que l’épopée de la ténacité de la Cité d’Achraf.

Amirkhiz a rendu la constitution à l’Iran et Achraf a garanti la liberté et la démocratie pour l’Iran. Quand le monstre de l’intégrisme a tout anéanti et a voulu éteindre jusqu’à la dernière flamme de liberté du peuple d’Iran, la lumière est venue d’Achraf, et les Moudjahidine de la liberté dans la nuit la plus sombre de l’histoire de l’Iran ont tenu bon dans la tempête et l’ouragan et ont trouvé leur route jusqu’à la terre ferme.

Ils protègent les acquis de la souffrance, du sang versé et du sacrifice de cent ans de lutte pour la liberté en Iran. Ils ont fait resplendir le 20 juillet 1952 et le 20 juin 1981, la révolution de février 1979. Ce sont les gardiens de la liberté de la nation et les garants de l’existence de l’Iran et des Iraniens.

Je rends hommage à la Cité d’Achraf et à la commandante de sa victoire, Mojgan Parsaï. Je rends hommage à la secrétaire générale des Moudjahidine, Sedigheh Hosseini et à ses nobles compagnons de lutte, mes chers frères et sœurs qui ont dû affronter trois ans durant, toutes sortes d’épreuves : des bombardements, l’encerclement, la pénurie d’eau, d’électricité, de médicaments et de vivres, l’assassinat des ouvriers irakiens de la Cité d’Achraf et les complots terroristes et d’enlèvements de la part du régime. Et chaque jour renforce leur détermination. 

Je rends hommage à mes compatriotes dévoués qui surtout ces trois dernières années, en acceptant tous les dangers à travers le pays, ont soutenu la Cité d’Achraf.

Je rends hommage au peuple irakien qui a déployé toute son aide et a fait preuve de toute son amitié aux enfants courageux de l’Iran.

Je rends hommage aux amis et aux militants de la résistance dans le monde pour leur défense ces trois années durant, de la cité d’Achraf et de la résistance pour la liberté.

Aujourd’hui, les Moudjahidine de la liberté et tous les membres de la résistance iranienne, ont une grande responsabilité, celle de faire aboutir les souffrances de 100 années de lutte pour la liberté en Iran.

Et aujourd’hui, cent ans après la révolution constitutionnelle, plus que jamais, la nation iranienne est près d’atteindre la démocratie

Les lauriers de la liberté reviennent au peuple iranien et à la volonté de se libérer des femmes et des hommes courageux d’Iran.

C’est le peuple et la résistance iranienne qui décident, qui changent et qui bâtissent leur avenir. Ce sont les Iraniens et leur résistance qui renverseront le monstre de l’intégrisme. L’Iran deviendra le pays de la démocratie et des droits de l’homme,

La nation iranienne sera victorieuse ! 
La nation iranienne sera libre !