samedi, juillet 27, 2024
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Les manifestations dans tout l’Iran en raison des conditions économiques difficiles et de l’accord des mollahs avec la Chine

De nombreuses manifestations ont eu lieu ces derniers jours à travers l’Iran malgré l’épidémie de Covid-19 et malgré la répression du régime.

Ces manifestations ont éclaté après que le régime des mollahs a annoncé qu’il avait signé l’accord honteux entre l’Iran et la Chine, cédant les ressources naturelles de l’Iran à la Chine.

Mercredi, les Iraniens de différentes villes ont manifesté pour la troisième journée consécutive contre l’accord Iran-Chine.

Ces manifestations ont eu lieu à Téhéran, Kazeroun, Kermanshah et d’autres villes.

Lundi et mardi, les Iraniens ont manifesté devant le Parlement du régime à Téhéran et devant les gouvernorats du régime dans différentes villes d’Iran. Les manifestants ont scandé: « L’Iran n’est pas à vendre », « Mort à ceux qui vendent notre patrie » et « Nous nous battrons, nous mourrons, nous reprendrons l’Iran. »

Selon cet accord, le régime iranien accordera de grandes concessions économiques à la Chine dans le but de sécuriser sa fragile emprise sur le pouvoir en s’accrochant à une puissance mondiale.

«Depuis le début de la révolution, nous avons pensé que parce que l’Iran était riche, cette richesse devait être utilisée à des fins politiques et sécuritaires, et la révolution devait être exportée. En conséquence, l’économie iranienne a toujours été au service de la politique et de la sécurité. Ces deux idées fausses ont fait chuter la valeur de la monnaie nationale face aux sanctions. En raison du manque de structures économiques solides, d’autres paramètres ont également chuté et des personnes innocentes sont sous la pression d’une mauvaise gestion intérieure et de détournements de fonds à grande échelle. Les familles de la classe moyenne sont tombées sous le seuil de pauvreté », a écrit samedi le quotidien d’Etat Arman.

«Il n’existe pas de document sur la base duquel le public puisse former un jugement et se faire une idée du contenu de cette accord. Malheureusement, dans de telles circonstances, l’assistant du Ministre des affaires étrangères a ajouté aux spéculations en disant qu’il n’était pas nécessaire de publier le document. Cela montre que les responsables n’ont pas appris des incidents tels que l’augmentation du prix du carburant [qui a provoqué le soulèvement de novembre 2019]. Garder l’accord secret va provoquer davantage l’opinion publique », a écrit mercredi le quotidien public Arman, craignant que cet accord pourrait provoquer un autre soulèvement, comme celui de novembre 2019.

Autres protestations
Les rapports de l’OMPI indiquent qu’il y a eu des manifestations de différents horizons de la société ces derniers jours en raison des conditions de vie difficiles.

Dans le sud-ouest de l’Iran, les travailleurs de Kut Abdollah ont organisé un rassemblement mercredi devant le gouvernorat du Khouzistan, réclamant leurs retards de salaire et leurs primes. Ces travailleurs n’ont pas reçu leur salaire depuis des mois, alors que le nouvel an persan a commencé le 20 mars.

Dimanche, les travailleurs de l’usine de canne à sucre de Haft Tappeh ont organisé une manifestation devant le bureau de sécurité de l’entreprise pour le deuxième jour. Ils ont protesté contre la réduction des délais de contrat, l’absence de nouveaux contrats et le licenciement des travailleurs de l’entreprise.

Un groupe de travailleurs du département de l’eau et des eaux usées d’Ahvaz a organisé un rassemblement samedi pour réclamer leurs retards de salaire. Les travailleurs ont déclaré: «Les salaires d’environ 700 travailleurs du département des eaux et des eaux usées d’Ahvaz n’ont pas été payés depuis deux mois, et nous avons réclamé à plusieurs reprises nos salaires dans ces conditions difficiles de la pandémie de Covid-19.»

Samedi, un groupe d’éleveurs de volaille a organisé un rassemblement devant l’Organisation agricole à Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran.

Les travailleurs iraniens sont privés de leurs droits fondamentaux, tels que le salaire et la sécurité de l’emploi, tandis que la crise économique iranienne s’aggrave au cours de la nouvelle année perse de 1400. «Actuellement, les familles iraniennes doivent endurer plus de 30% du taux d’inflation. Les économistes prédisent non seulement une baisse de l’économie en Iran, mais ils croient également que le taux d’inflation sera de 30% ou même plus », a écrit lundi le site économique Tejaratnews.