samedi, juillet 27, 2024
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Iran : Ne pas se laisser berner par des tactiques de négociation calculés du régime iranien

Sans une « position ferme » de la communauté internationale contre les tactiques calculées du régime iranien dans les négociations nucléaires, le régime de Téhéran continuera à tricher et à poursuivre son programme de fabrication d’une bombe atomique, a déclaré Alireza Jafarzadeh, le directeur-adjoint du bureau de représentation du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) aux Etats-Unis dans un article publié lundi par le site Internet de FoxNews.

« Alors que l’on se rapproche de la nouvelle date limite fixée au 7 juillet, le régime de Téhéran continue à utiliser ses tactiques évasives. Dans une nouvelle vidéo mise en ligne sur Youtube, Mohammad-Djavad Zarif, le ministre des Affaires étrangères du régime iranien, affirmait que son régime avait fait suffisamment de concession. Le Secrétaire d’Etat John Kerry a dit qu’il n’a pas été impressionné par les déclarations de Zarif, en ajoutant que le régime iranien doit faire des « choix difficiles » dans les prochains jours, et « rapidement», autrement, les Etats-Unis seront « prêts à sortir des négociations » a écrit Jafarzadeh.

Il a fait remarquer qu’un récent rapport publié par le CNRI permet de mieux comprendre les tactiques de négociation utilisées par le régime de Téhéran, notamment les dernières déclarations théâtrales de Zarif. Ce rapport de 28 pages, basé sur des informations obtenues auprès des sources publiques, mais aussi auprès des sources à l’intérieurs de l’Iran, examine le comportement du régime iranien au cours de deux périodes de négociations (2003-2004 et 2013-2015) et analyse les tactiques utilisées par ce régime lors des négociations pour atteindre ses objectifs.

Le régime iranien a délibérément insisté sur le « renforcement de la confiance » pour neutraliser les mesures nécessaires et indispensables pour la « transparence » qui est un élément essentiel pour tout accord nucléaire réussi, souligne le rapport.

L’analyse du CNRI note que le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a personnellement précisé le cadre des négociations pour les équipes de négociateurs du régime. Au cours des deux dernières années, il a constamment réitéré trois lignes rouges : Pas d’accès aux sites militaires, pas d’accès à des scientifiques nucléaires et pas d’arrêt des activités de Recherche et développement dans le domaine de l’énergie nucléaire.

Pour échapper à des inspections intrusives, le régime iranien a prétendu que Khamenei a délivré en 2003 un « fatwa » (décret religieux) interdisant la fabrication de toute arme nucléaire. Dans son discours de 2013 devant l’Assemblée générale de l’ONU, le président du régime iranien, Hassan Rohani, a cité cette fatwa comme une preuve montrant la nature pacifique du programme nucléaire des mollahs.

« Premièrement, aucun document contre les armes nucléaires écrit par Khamenei et portant son cachet n’existe à ce jour (C’est une pratique courante que les fatwas des oulémas chiites sont manuscrites et portent leur cachet.) Deuxièmement, à supposé qu’une telle fatwa existe, celle-ci n’a aucune valeur, car Khamenei n’est pas considéré comme un jurisconsulte par des centres religieux iraniens et chiites. Troisièmement, l’expérience nous a montré que Khamenei est tout à fait capable de se contredire s’il juge une position opportune pour la survie du régime. Chez les musulmans chiites, suivre une fatwa est obligatoire seulement pour les adeptes du dignitaire religieux qui l’a délivré et n’engage pas le gouvernement », a écrit Jafarzadeh.

L’étude du CNRI a identifié sept principes régissant le comportement des négociateurs du régime iranien : les décisions finales doivent être prises par Khamenei ; les questions sur les dimensions militaires du programme doivent rester sans réponse ; les négociations ne doivent porter que sur les sites nucléaires connus et déclarés ; l’AIEA doit constamment rester préoccupée par des questions non résolues ; l’ensemble des infrastructure nucléaires doit rester intact ; les promesses doivent être faites uniquement de façon verbale ; et les pourparlers doivent être maintenues en vie.

Selon l’étude, le régime a utilisé les huit tactiques suivantes pour atteindre ces objectifs : prolonger les négociations, détournant l’attention des dimensions militaires possibles du programme nucléaire, en insistant que les inspecteurs n’auront aucun accès aux sites sensibles, cacher tout nouveau site nucléaire, différer la réponse à des questions spécifiques et les renvoyer aux rapports futurs, propager l’optimisme pour obtenir davantage de concessions, retirer la question de la recherche et le développement sur le nucléaire de toutes les discussions, utiliser des entretiens bilatéraux pour créer la discorde entre les interlocuteurs. L’on retrouve toutes ces tactiques dans les agissements des négociateurs du régime iranien à Vienne.

« Dans un tel contexte, les négociateurs du groupe P5 + 1 seraient sages  d’insister sur leurs propres principes : inspection de tous les sites à tout moment, accès sans entrave à tous les individus et à tous les documents associés au programme nucléaire ; la résolution satisfaisante des questions en suspens de l’AIEA ; aucune recherche et développement sur les centrifugeuses avancées ; la divulgation complète de l’aide obtenu auprès des pays étrangers, notamment la Corée du Nord ; l’envoi de tout l’uranium enrichi à l’étranger (sauf 300 kg) ; aucun allégement des sanctions jusqu’à ce que le régime de Téhéran se conforme à toutes les résolutions de Conseil de sécurité de l’ONU ; retour automatiques des sanctions si l’on constate que le régime iranien triche de nouveau », a ajouté Jafarzadeh.

« Sans une position ferme contre les tactiques calculées du régime de Téhéran, ce régime continuera à tricher et à poursuivre son programme de fabrication de la bombe atomique. »