lundi, février 17, 2025
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Iran ‘ Maryam Radjavi rencontre les tenantes du mouvement pour l’égalité en Norvège

CNRI – C’est devant de nombreuses militantes du mouvement pour l’égalité réunies à Oslo en Norvège que la présidente élue de la Résistance iranienne est longuement intervenue sur la situation des femmes en Iran et les acquis de la résistance en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

La réunion qui s’est déroulée dans une atmosphère très cordiale le 7 novembre au siège de la Croix Rouge, était présidée par Mme Brit Os, une figure bien connue des droits des femmes en Norvège. Des parlementaires, des universitaires et des écrivaines, ainsi que des militantes du mouvement pour légalité étaient venues écouter Maryam Radjavi.

 

CNRI – C’est devant de nombreuses militantes du mouvement pour l’égalité réunies à Oslo en Norvège que la présidente élue de la Résistance iranienne est longuement intervenue sur la situation des femmes en Iran et les acquis de la résistance en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

La réunion qui s’est déroulée dans une atmosphère très cordiale le 7 novembre au siège de la Croix Rouge, était présidée par Mme Brit Os, une figure bien connue des droits des femmes en Norvège. Des parlementaires, des universitaires et des écrivaines, ainsi que des militantes du mouvement pour légalité étaient venues écouter Maryam Radjavi.

Dans son discours d’ouverture, Brit Os s’est réjouie de la présence de Maryam Radjavi en Norvège avant de brosser un portrait de la dirigeante de l’opposition iranienne. Elle a rappelé que cette dernière avait perdu plusieurs membres de sa famille dans la lutte pour la liberté.

Invitée à prendre la parole, Maryam Radjavi a ouvert son discours en évoquant la participation des femmes au pouvoir politique et économique en Norvège. Vous savez dans votre pays, a-t-elle affirmé, vous en avez fait l’expérience, que le développement de la société dépend de l’avancée de la place des femmes, particulièrement de leur participation dans la conduite des affaires de cette société.

En Iran, nous avons fait l’expérience du contraire. La répression des femmes et toutes les mesures leur interdisant d’avoir accès à leurs droits et à leurs libertés ont fait reculer toute la société. C’est quelque chose que le pouvoir intégriste islamiste a amené en Iran.

Soulignant qu’aujourd’hui l’intégrisme menaçait gravement la paix et la démocratie et les acquis de l’humanité, comme le mouvement pour l’égalité, Mme Radjavi a déclaré : la défaite sans appel de l’intégrisme islamiste est possible avec les femmes d’avant-garde et c’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de la participation active et à part égale des femmes à la direction politique. Cette idée que la participation des femmes à la direction politique est l’antidote de l’intégrisme islamiste, est tiré de l’expérience de la résistance en Iran acquise dans le sang et de terribles souffrances.

Mme Radjavi a rappelé que la présence dans la résistance de femmes de toutes les couches sociales, avait donné à ce mouvement son dynamisme et sa force motrice et lui avait permis de résister pendant un quart de siècle face à une répression cruelle.

Elle a ensuite énuméré les acquis de la résistance grâce à la direction des femmes et sa vision de l’Iran libéré de la dictature religieuse :

1- Dans l’Iran de demain, toutes des libertés des femmes seront officiellement reconnues comme celle de choisir leurs vêtements, la liberté d’opinion, de culte, de choisir une profession et de déplacement.
2- Nous croyons dans l’égalité totale des droits sociaux, politiques, économiques et culturels des femmes et des hommes.
3- Les femmes participeront à part égale à la direction politique de la société.
4- Les femmes choisiront librement leur époux. Toute contrainte dans leur vie familiale sera interdite.
5- Les femmes jouiront d’un droit égal au divorce.
6- La polygamie sera interdite
7- Toute violence physique, sexuelle ou psychologique contre les femmes sur les lieux de travail, d’enseignement, la famille et ailleurs sera considérée comme un délit.
8- Les femmes victimes de violences auront accès à la justice.
9- Tout profit sexuel des femmes sous n’importe quel prétexte sera interdit.
10-  Les conventions internationales deviendront des lois.

Maryam Radjavi a appelé les Norvégiennes à aider la résistance à dénoncer les violations des droits de l’homme en Iran, particulièrement la répression des femmes et à soutenir les femmes courageuses de la Cité d’Achraf en Irak, qui constituent la colonne vertébrale de cette résistance.

L’oratrice suivante, Bente Kerogerd, avocate et militante de la cause des femmes, s’est dite impressionnée par la violence de la répression et de la discrimination touchant les femmes en Iran. Les femmes nées en occident, a-t-elle remarqué, ont du mal à imaginer la situation des Iraniennes et que leur vie puisse être sous le contrôle d’une tierce personne. L’examen final pour évaluer une société où règne l’état de droit, est de voir comment elle se comporte avec ses citoyens les plus faibles, et le régime iranien a raté cet examen.

C’est Mme Petersen, qui a ensuite pris la parole. Elle appartient à la direction de l’association norvégienne d’aide aux affaires féminines qui existe depuis un siècle en Norvège. Elle a tout d’abord évoqué l’accueil chaleureux que les Iraniens ont réservé à Maryam Radjavi à l’aéroport : « J’ai été très impressionné par les Iraniens de Norvège venus vous accueillir avec leurs enfants et beaucoup de chaleur et qui vous ont offert des fleurs. » Faisant référence au discours de la présidente élue de la résistance, elle a affirmé que des gouvernements n’avaient pas encore signé la convention sur l’élimination des discriminations contre les femmes à cause de l’article 2 concernant le droit à la vie le droit à la vie. A ses yeux, il était très important que le discours de Mme Radjavi ait été axé sur les droits des femmes. Elle a terminé son intervention en formant des vœux de réussite pour la Résistance.

L’oratrice suivante Anne Margrethe Larsen, députée libérale et membre de la commission des affaires étrangères a d’emblée déclaré : Je suis venue annoncer notre soutien à la lutte que mène Maryam Radjavi. Nous la soutenons, quoi qu’en dise l’ambassadeur. Nous vivons dans un pays libre et nous insisterons de toutes nos forces là-dessus.

Dans sa conclusion, Mme Brit Os a souligné : « Mme Radjavi est une personnalité d’où rayonne l’espoir et une force mobilisatrice. Il faut nous demander pourquoi jusqu’à présent elle nous a été cachée. Elle a estimé qu’il fallait faire connaître à une grande échelle le mouvement de la résistance, particulièrement le rôle qu’elle joue dans l’avènement de la liberté et de l’égalité des femmes et des hommes en Iran.