Reuters, Londres, 12 octobre – La Grande-Bretagne a accusé l’Iran d’avoir des camps d’entraînement pour apprendre à des militants comment mener des attaques avec des engins explosifs de bord de route contre les troupes britanniques dans le sud de l’Irak, selon des articles de presse mercredi.
Londres pense que les gardiens de la révolution iraniens ont enseigné aux miliciens chi’ites irakiens comment fabriquer des engins perceurs de blindage, a rapporté le Daily Mirror, citant une source anonyme de la défense.
« Il y a des preuves qu’il existe des camps d’entraînement en Iran, au Liban et peut-être en Syrie », a déclaré la source. « Cela signifie que jusqu’à dix Irakiens à la fois sont formés à leur tâche avant de repartir pour former 50 autres personnes du même bord. »
Huit soldats britanniques ont été tués par des bombes de bord de route depuis le mois de mai.
La source a affirmé au Daily Mirror que les soldats anglais en Irak ont pour la première fois trouvée deux engins explosifs de bord de route et qu’ils les testaient pour avoir des preuves légales.
UN article séparé dans le journal Independent indique que les autorités recherchent une « signature iranienne », alors que le Sun très populaire dit que les engins sont munis de détonateurs infra rouge.
Un porte-parole du ministère de la défense à Londres a dit qu’il n’y aurait pas de commentaires immédiats sur ces informations.
Le Premier ministre Tony Blair a dit la semaine dernière qu’il y avait des preuves non prouvées liant l’Iran ou son allié Hezbollah du Liban avec les bombes de bord de routes sophistiqués.
Blair a dit que les accusations n’ont pas été prouvées mais était inquiétantes. Il a également dit que les bombes seraient sans doute une tentative de l’Iran d’intimider Londres à cause de la fermeté de sa position dans les négociations pour limiter Téhéran à utiliser la technologie nucléaire.
L’Iran et le Hezbollah ont démenti tout lien avec les bombes.
La dispute a alimenté les tensions entre la Grande-Bretagne et l’Iran à un moment où Londres et Washington cherchent à faire agir l’ONU sur le programme nucléaire de Téhéran, dont Washington dit qu’il s’agit d’un écran derrière lequel Téhéran fabrique des armes nucléaires.
Le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari, un musulman chi’ite, a nié toute ingérence de l’Iran chi’ite en Irak.