La présidentielle des mollahs a vu un boycott général sans précédent. Ce rejet national a marqué l’illégitimité du régime en Iran.
Selon les informations recueillies par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) à la fin de la mascarade électorale, moins de 10 % des électeurs éligibles ont voté lors de l’élection présidentielle. Sur la base des rapports de 1 200 journalistes et de 3 500 clips vidéo de 400 villes obtenus par Simay-e Azadi, la chaîne de télévision d’opposition, les bureaux de vote à travers l’Iran étaient pour la plupart vides et ont connu un faible taux de participation.
Vidéo : Élection en Iran 2021 : des bureaux de vote vides à travers le pays
Malgré les efforts du régime, la population a refusé de participer aux élections dans sa grande majorité. Les responsables du régime avaient préalablement indiqué au personnel militaire, aux employés du ministère de la Santé, de l’Agriculture et des Affaires étrangères, de l’Éducation et au personnel des banques publiques et privées que leurs papiers d’identité devaient comporté le tampon du vote.
Les responsables des prisons de Maku, Khoy, Bazargan et Salmas ont dit aux prisonniers que quiconque voterait bénéficierait d’un congé de trois jours. Dans certaines autres villes, les responsables ont essayé d’acheter les votes des gens.
June 18 – Suran, southeast #Iran
Locals protesting the regime's elections farce by torching a bus used as a mobile polling station.#راى_من_سرنگونى #BoycottIranShamElections pic.twitter.com/hyXrLzBzmX— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) 18 juin 2021
En outre, les autorités du régime ont fermé certains bureaux de vote à Téhéran et dans d’autres villes pour créer une impression de participation massive des électeurs à certains bureau de vote, principalement pour les journalistes occidentaux. Des dizaines de journalistes de Simay-e Azadi ont été arrêtés en train de filmer des bureaux de vote vides et leurs téléphones ont été confisqués.
Les autorités du régime et les médias publics avaient prévu une faible participation électorale, mis en garde contre ses conséquences pour le régime et supplié la population de participer.
Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a été le premier à supplier les gens de participer à l’élection. Mercredi, il avait reconnu que « les segments pauvres de la société sont découragés et insatisfaits et ne veulent pas voter aux élections ». Il avait également tenté de blâmer « l’ennemi » pour la faible participation électorale prévue et a attaqué la faction rivale. « Certains de l’intérieur de l’establishment essaient de dissuader la population. C’est une faute. Ils répandent le désespoir », a-t-il déclaré.
Vidéo : Briefing sur l’élection présidentielle du régime iranien
« Si [le peuple] ne participe pas [aux élections], l’ennemi augmentera la pression… Si la présence du peuple est faible, l’ennemi menacera le pays d’insécurité et de terrorisme », avait prévenu Khamenei.
Le cauchemar de Khamenei est devenu réalité vendredi lorsque des millions d’Iraniens ont dit non à la mascarade de son régime.
La seule raison pour laquelle Khamenei a imposé Raïssi, un violeur notoire des droits de l’homme et recherché pour crime contre l’humanité, était de confronter la société iranienne agitée et le mouvement de résistance organisé.
Le boycott national de vendredi était le résultat d’une vaste campagne menée par l’opposition iranienne, principalement l’OMPI et ses « unités de résistance », qui ont popularisé la campagne nationale du boycott des élections à l’échelle nationale. L’OMPI a lancé cette campagne en Iran début avril. En avril, les unités de résistance ont mené des activités anti-régime dans plus de 250 villles dans 27 provinces. En mai, toutes les provinces iraniennes ont été témoins des activités des unités de résistance de l’OMPI appelant au boycott de la présidentielle du régime.
Vidéo : Les unités de résistance de l’OMPI et de l’opposition iranienne appellent au boycott de l’élection des mollahs en Iran — mai 2021
Les partisans de l’OMPI aux États-Unis, au Canada et en Europe ont organisé des manifestations quotidiennes, faisant écho aux appels de leurs compatriotes à boycotter la farce électorale du régime.
Les Iraniens ont rejeté un régime qui a tué plus de 1 500 manifestants lors du soulèvement de novembre 2019 et 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Dans des vidéos quotidiennes, les parents et proches des victimes du soulèvement de novembre 2019 ont appelé au boycott de l’élection et souligné que leur vote est pour le changement de régime.
Le peuple iranien réclame un changement de régime depuis des années. Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : « La dirigeante du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Mariam Radjavi, a déclaré que le «boycottage national» était le «plus grand coup politique et social» porté au système dirigé par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. «Le boycottage a prouvé et montré au monde que la seule volonté du peuple iranien était de renverser ce régime médiéval», a-t-elle déclaré. »
Après l’annonce des résultats de l’élection du régime des mollahs, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI pour la période de transition de la souveraineté au peuple iranien, a déclaré :
Malgré le scandale et les fraudes massives, l’ampleur du boycott était si vaste que le régime a finalement accepté un taux de participation inférieur à 49 % et a clairement reconnu que la majorité des Iraniens avait boycotté le scrutin en le déclarant illégitime. Les fraudes astronomiques et la multiplication par cinq du taux de participation dans le cabinet noir de décompte des voix ne trompent personne en Iran et ne changent rien à la réalité.
Raïssi, bourreau du massacre de 1988 et tueur des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) est la dernière carte de Khamenei pour la survie du régime. L’arrivée de ce meurtrier de masse et criminel contre l’humanité à la présidence du régime est un signe d’impuissance, de fin de course et de situation de renversement. Il doit être jugé devant une cour de justice internationale.
Plus rien ne justifie que la communauté internationale dialogue ou soit complaisante avec un régime dont le président est l’un des pires criminels contre l’humanité de l’histoire contemporaine. Le monde doit s’opposer fermement au fascisme religieux au pouvoir en Iran et se tenir aux côtés du peuple iranien qui demande le renversement de ce régime et l’instauration d’une république démocratique.