mardi, juillet 15, 2025
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Iran : le régime veut éviter le boycott électoral massif et d’éventuelles manifestations

Iran : le régime veut éviter le boycott électoral massif et d’éventuelles manifestations

Le régime iranien, actuellement engagé dans l’orchestration d’une élection présidentielle anticipée, a mis en œuvre des mesures de sécurité strictes pour empêcher des boycotts publics généralisés et d’éventuelles manifestations.

Le Conseil de surveillance de la presse du régime a publié une directive qui qualifie d’activités criminelles la publication de contenus incitant au boycott de l’élection présidentielle, à des manifestations non autorisées, des grèves et des sit-in.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, membre clé du Conseil national de la Résistance iranienne, a dénoncé l’élection comme une imposture à travers son réseau interne, exhortant les citoyens à promouvoir le slogan « Mon vote est un changement de régime ».

Selon la directive du Conseil de surveillance de la presse, « toute action qui perturbe l’élection présidentielle » est considérée comme « un trouble de l’opinion publique, de la propagande noire et la diffusion de fausses informations contre le pays et est donc criminelle ». Les médias d’État ont précisé que la directive identifie comme contenu criminel les contenus qui « créent des divisions entre différents segments de la société, notamment à travers des questions ethniques et raciales, et la publication de faux résultats de sondages concernant les élections et les candidats à la présidentielle ».

Par ailleurs, la directive précise que « la publication de satire » ou « tout contenu insultant dans le cyberespace contre les élections » est considéré comme criminel. Pour criminaliser « les insultes et la propagation de mensonges contre les candidats aux élections », il faut un plaignant privé.

En vertu de cette directive, les médias et les utilisateurs des réseaux sociaux « ne sont pas autorisés à publier des publicités ou des contenus contre les candidats aux élections ni à suggérer que certains groupes ou individus se sont retirés ».

En cas de non-respect, une correction sera obligatoirement publiée « dans les plus brefs délais ». Les sanctions en cas d’infraction comprennent « un à trois mois » de suspension de publication du site Internet ou de la messagerie et « jusqu’à 74 coups de fouet » pour l’auteur. Si l’auteur du contenu est identifié, il sera également sanctionné.

La directive du Conseil de surveillance de la presse fait également référence aux « conditions particulières prévalant dans le pays » suite au décès d’Ebrahim Raïssi et à la « tenue d’élections anticipées ».

Ces derniers jours, alors que les activités électorales ont commencé, de nombreux responsables de l’État ont commencé à dénoncer et à attaquer les candidats, dont la plupart sont des responsables gouvernementaux actuels. Ali Khamenei, le guide suprême du régime iranien, avait vivement exhorté les responsables de son régime à s’abstenir de tout conflit lors de la cérémonie anniversaire de la mort de son prédécesseur, Rouhollah Khomeini.