jeudi, mars 28, 2024
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Iran: Abutalebi restera notre ambassadeur aux Nations unies – les mollahs

CNRI – Un éditorial paru sur le fil de l’agence de presse Tasnim, affiliée aux Pasdaran iraniens, a appelé le MAE de contraindre, par une procédure légale, les États-Unis à livrer un visa d’entrée pour le nouvel ambassadeur des mollahs aux Nations unies.

 

Hamid Abutalebi , nommé par le gouvernement d’Hassan Rohani, est un ancien preneur d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran en 1979 et l’assassin de Mohammad-Hossein Naghdi, le représentant du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en Italie.

La Chambre des Représentants et le Sénat américains se sont farouchement opposés à son entrée sur le sol américain, ce qui a contraint la Maison-Blanche d’annoncer, le 11 avril, son refus de livrer un visa d’entrée pour le diplomate terroriste.

Le gouvernement Rohani a immédiatement rétorqué, par la voix de Marzieh Afkham, porte-parole du MAE, qu’ « Abutalebi restera notre ambassadeur, nous n’allons pas le remplacer par une autre personne ».

Pour sa part l’agence Tasnim a appelé à l’intransigeance pour obliger légalement les États-Unis à accepter l’ambassadeur:  » les juristes iraniens devraient examiner attentivement les précédents dans ce genre de dossier, d’user de leur expertise juridique pour exploiter l’accord de 1947 entre les USA et l’ONU, et déposer une plainte auprès du Secrétaire générale des Nations unies à fin de faire échec et mat aux américains sur leur propre terrain de jeu. »

Diplomate et terroriste

Sur la base d’une enquête de la police judiciaire italienne, Hamid Abutalebi a coordonné l’assassinat de Mohammad-Hossein Naghdi, le représentant du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en Italie le 16 mars 1993.

Naghdi, qui était chargé d’affaires à Rome (alors le plus haut rang diplomatique du gouvernement iranien en Italie), avait fait défection pour rejoindre la Résistance en mars 1982 afin de protester contre les exactions perpétrés par la dictature religieuse. Plus tard, en tant que représentant du CNRI en Italie, il avait activement révélé les crimes des mollahs et promu la Résistance.

Après l’assassinat de Naghdi, la Résistance iranienne avait déclaré que l’ambassade des mollahs à Rome était impliquée dans la coordination de cette opération meurtrière. Dans les années qui suivirent, les enquêtes menées par la police italienne et les récits des témoins oculaires ont permis de déterminer qu’Abutalebi, ambassadeur des mollahs de 1988 à 1992, avait été l’architecte et l’organisateur de cet assassinat. Sur la base de rapports officiels de la police judiciaire italienne en 2003, Hamid Abutalebi a été interdit d’entrer dans l’espace Schengen en tant que suspect d’homicide reconnu.

Abutalebi, qui dès le début a travaillé avec les services de renseignement des gardiens de la révolution et a été impliqué dans la prise d’otages des diplomates américains en Iran en 1979, a rejoint le ministère des Affaires étrangères en 1981 et a été transféré à la section du renseignement de l’ambassade à Paris. Deux ans plus tard, il est retourné à Téhéran et par la suite a été muté à l’ambassade au Sénégal. Le gouvernement sénégalais l’a déclaré comme persona non grata et il a été forcé de quitter le pays.

La nomination d’un terroriste par Rohani comme ambassadeur à l’ONU, démontre une fois de plus au monde que la prétendue modération du fascisme religieux en Iran ne vise qu’à tromper la communauté internationale.