CNRI – Les médias officiels en Iran cherchent à rationaliser une réponse que Khomeiny, le fondateur du régime, a donné dans l’avion peu avant son arrivée à Téhéran après le renversement de la dictature du chah. A un journaliste qui lui demandait ce qu’il ressentait à son retour en Iran après des années d’exil, Khomeiny a déclaré : « rien ! ». » (Cliquez ici pour voir le clip)
Le 29 janvier, l’agence de presse officielle Fars (liée au corps des pasdaran) a publié une dépêche intitulé « Réaction à une question importante laissée sans réponse et ambiguë depuis le début de la révolution », dans laquelle elle cite Sadegh Tabataba’i qui avait tenté de le justifier dans une interview à la télévision d’Etat.
Tabataba’i avait dit : «Quand nous étions sur le vol de retour en présence de son Excellence l’imam [Khomeiny], je lui ai demandé plusieurs fois ce qui allait se passer ? Est-ce que nous finirions par arriver en Iran ou non ? A chaque fois [Khomeiny] répondait que rien ne se passerait. »
« Lorsque nous étions proches de l’Iran, dès que j’ai quitté mon siège à côté de lui, un journaliste japonais s’est assis et lui a demandé comment il se sentait. [Khomeiny] qui avait encore l’esprit préoccupé par mes questions, a pensé que le journaliste étranger lui posait la même question et lui a fait à nouveau la même réponse [« rien »].
Tabataba’i a ajouté : « Certains, malheureusement, ont raconté l’événement comme si face aux émotions profondes de tout le peuple et son enthousiasme, [Khomeiny] ne nourrissait aucune passion pour le sentiment populaire. Ils ont cité la question du journaliste japonais. Mais, ça ne s’est pas du tout passé comme ça. »
Les faits, cependant, retracent une toute autre histoire et de démontrent à la fois le caractère mensonger de cette explication, et l’absence de tout sentiment de patriotisme de la part de Khomeiny, qui a usurpé la révolution du peuple iranien en 1979.
Un clip vidéo de l’interview montre l’un des confidents de Khomeiny, Sadegh Ghotbzadeh, qui devint son ministre des Affaires étrangères et le directeur de la radiotélévision d’Etat avant son exécution absurde par Khomeiny, assis à ses côtés traduisant la question du journaliste.
Ghotbzadeh, qui est lui-même visiblement surpris par la réponse, répète la question à Khomeiny, et tente même d’interpréter la réplique en un langage plus avisé.