La population en Iran est soumise à une pression économique massive en même temps que la crise de Covid-19. Les Iraniens ploient sous le poids de la crise. Pourtant, le régime des mollahs ne prend aucune mesure pour aider les soulager.
Selon les médias officiels, le 28 novembre, les gens se sont tournés vers l’achat d’ailes de poulet et de gésier en raison du prix élevé la volaille.
Mehdi Youssef-Khani, président de l’Association des volaillers et poissonniers, a reconnu : « Avec la hausse des prix de la volaille ces 20 derniers jours, l’achat d’abats et d’ailes de poulet a triplé. La plupart des gens sont incapables d’acheter un poulet. » (Agence ILNA, 27 novembre 2020)
Malgré les fausses déclarations du président du régime, Hassan Rohani, sur le contrôle des prix, le tsunami de la flambée des prix a maintenant atteint les produits alimentaires de base de la population.
Un poulet à prix d’or
La situation a atteint un point tel que le Guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a reconnu que le Covid-19 et les problèmes économiques ont « créé de sérieux obstacles aux moyens de subsistance des gens ». Or, en tant qu’autorité suprême du régime, il est la première personne à blâmer pour avoir dissimuler l’arrivée du Covid-19 en Iran et détruit l’économie iranienne.
Bien que Khamenei et Rohani tentent de rejeter la responsabilité des prix élevés sur d’autres et refusent de proposer une véritable solution, ils ont un rôle direct dans l’augmentation des prix des marchandises.
« Le gouvernement a autorisé le marché à augmenter les prix de 20 produits. A partir du 21 novembre, l’augmentation du prix du lait, de dix types de produits laitiers, du beurre, de quatre produits du groupe pétrolier et de quatre produits du groupe des intrants pour le bétail a commencé », a rapporté l’agence de Tasnim.
« Le prix du poulet est passé à 355 000 rials le kilo, les vitrines sont pleines, mais il n’y a pas d’acheteurs, les gens disent que nous ne savons pas quand cette hausse des prix va s’arrêter », a écrit l’agence Fars, liée à l’IRGC.
Pourquoi le régime continue-t-il à augmenter les prix ?
Les grandes manifestations de novembre 2019 en Iran ont commencé en raison de la hausse soudaine des prix du carburant. Le soulèvement de novembre a poussé le régime au bord du gouffre avant de devenir le cauchemar des mollahs. Malgré l’expérience amère de novembre 2019, le pouvoir continue d’augmenter les prix. Pourquoi ?
D’une part, le régime a désespérément besoin d’augmenter les prix pour couvrir son déficit budgétaire astronomique, et d’autre part, il est profondément préoccupé par la réaction de la société.
Pour éviter un nouveau soulèvement, le régime iranien tente d’augmenter secrètement les prix des marchandises. Il a utilisé cette méthode pendant des années pour augmenter le prix de l’eau, de l’électricité, du gaz, du téléphone et, plus récemment, du pain.
En réduisant le quota de farine du gouvernement pour les boulangeries, le régime les oblige à acheter de la farine sur le marché libre, qui est trois fois plus chère. Ainsi, il a augmenté le prix du pain sans l’annoncer officiellement. Lorsque les gens ont protesté, il a simplement augmenté le prix du pain de 20 à 30 %.
La colère qui gronde
Lorsque Khamenei verse des larmes de crocodile sur les moyens de subsistance des gens, il est profondément préoccupé par une révolte sociale qui gronde.
Donc, si les prix élevés sont si dangereux pour Khamenei et son régime, pourquoi n’agissent-ils pas pour les contrôler ? Au lieu de cela, ils les font monter régulièrement et rapidement.
Lors de son discours du 24 novembre, Khamenei a déclaré qu’il n’y a aucune explication à ces prix élevés.
Il n’y a qu’une seule raison derrière cette marée de hausse des prix et de difficultés pour les gens. C’est la corruption institutionnalisée du pouvoir et la mauvaise gestion, qui a détruit l’infrastructure économique de l’Iran.
En d’autres termes, le véritable problème de l’économie iranienne et le seul obstacle aux moyens de subsistance de la population est le régime lui-même, qui doit être supprimé.