La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, les E3, ainsi que les États-Unis, ont annoncé de nouvelles sanctions contre le régime clérical à la suite d’informations confirmées selon lesquelles Téhéran a fourni des missiles balistiques à la Russie. Cette évolution marque une escalade significative du soutien militaire du régime à la guerre en cours de la Russie contre l’Ukraine et a suscité une condamnation internationale immédiate.
Dans une déclaration commune, les gouvernements de l’E3 ont fermement condamné l’exportation de missiles balistiques par le régime iranien et l’achat de ces armes par la Russie. « Cet acte constitue une escalade de la part de l’Iran et de la Russie et constitue une menace directe pour la sécurité européenne », indique le communiqué, soulignant le danger croissant posé par les missiles iraniens atteignant le sol européen. Le communiqué souligne que les missiles iraniens aggraveraient encore les souffrances du peuple ukrainien.
#Iran News in Brief
Based on information received from NCRI, #German newspaper @welt exposes Iran Air's alleged ties to terrorism, implicating the airline in operations dating back to the 1990s. Report suggests Iran Air facilitated fund transfers & weapon shipments for… pic.twitter.com/6CmpNid9PU— NCRI-FAC (@iran_policy) 6 avril 2024
Le E3 a également révélé des mesures immédiates en réponse aux transferts de missiles de l’Iran. Il s’agit notamment de l’annulation des accords bilatéraux de services aériens avec l’Iran et de la poursuite des sanctions contre les entités et les individus clés impliqués dans le programme de missiles balistiques de l’Iran. « Nous œuvrerons également à l’imposition de sanctions à Iran Air », ajoute le communiqué, indiquant une pression économique supplémentaire sur la compagnie aérienne iranienne.
Lors d’une conférence de presse à Londres, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a confirmé que de nouvelles sanctions américaines seraient décrétées mardi, renforçant la position du E3. « La décision de l’Iran de transférer des missiles balistiques à Moscou est une escalade dramatique », a déclaré Blinken. Il a noté que la Russie devrait déployer ces missiles contre l’Ukraine dans les semaines à venir.
Les missiles en question sont les missiles balistiques à courte portée FATH-360, qui ont une portée de 120 km. Blinken a révélé que du personnel russe avait été formé en Iran pour utiliser ces armes, donnant à la Russie de nouvelles capacités pour cibler les forces ukrainiennes. « La Russie pourra désormais utiliser son propre arsenal pour frapper des cibles au-delà des lignes de front tout en utilisant des missiles iraniens pour des cibles plus proches », a expliqué Blinken.
Les États-Unis ont également réitéré leur inquiétude concernant la coopération stratégique plus large entre l’Iran et la Russie, notant que Téhéran a déjà fourni à Moscou des drones utilisés en Ukraine et a participé à la construction d’une usine de fabrication de drones en Russie. Blinken a décrit la relation Iran-Russie comme une « voie à double sens », dans laquelle la Russie fournit à l’Iran de la technologie, y compris un soutien sur les questions nucléaires et spatiales.
"Intelligence obtained by National Council of Resistance of #Iran reveals #IRGC brigadier secretly tasked with control of Iran Air since 2022," wrote @Barnes_Joe via @Telegraphhttps://t.co/YMQJi5vfHD
— NCRI-FAC (@iran_policy) 5 avril 2024
En plus des sanctions contre Iran Air, Blinken a souligné que quiconque aide la Russie dans ses efforts militaires « perpétue la guerre ». Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a fait écho aux sentiments de Blinken, décrivant les actions de l’Iran comme faisant partie d’une « tendance troublante » et d’une « escalade significative » de son implication dans le conflit ukrainien.
Blinken et Lammy ont tous deux annoncé leur intention de se rendre conjointement à Kiev plus tard cette semaine, ce qui marquera la première visite conjointe de ce type depuis plus d’une décennie. Cette visite vise à démontrer le soutien continu de l’Occident à l’Ukraine dans un contexte de tensions croissantes.
Les sanctions font partie d’un effort coordonné entre les alliés occidentaux pour tenir Téhéran responsable de son rôle dans la prolongation de la guerre en Ukraine et pour atténuer la menace posée par le soutien militaire du régime à la Russie.
In his interview with @simayazaditv, British MP @LiamFox said he wants @GOVUK to proscribe #IRGCterrorists and ban #Iran Air from using UK airports. pic.twitter.com/tsPIvfP1EJ
— NCRI-FAC (@iran_policy) 3 mai 2023
Malgré ces confirmations, le régime clérical a nié avoir transféré des missiles balistiques à la Russie. Le 9 septembre, un haut responsable iranien a qualifié ces allégations de « guerre psychologique », tandis que l’Ukraine a convoqué le chargé d’affaires du régime, Shahriar Amouzegar, l’avertissant des « conséquences dévastatrices et irréparables » si les informations étaient vraies. L’Union européenne a qualifié de « crédibles » les renseignements sur les transferts de missiles, rejetant les démentis de l’Iran, les responsables soulignant des preuves passées selon lesquelles Téhéran avait fourni des drones à Moscou.