vendredi, mars 29, 2024
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Le quotidien iranien Arman : Téhéran est-il en mesure d’empêcher l’activation du mécanisme des sanctions onusiennes ?

Les États-Unis ont activé samedi dernier le mécanisme de reprise des sanction onusiennes qui était une condition de l’accord nucléaire iranien de 2015. Maintenant, la question est de savoir comment le régime iranien pourrait l’empêcher de devenir opérationnel ? À cet égard, le quotidien officiel Arman a répondu jeudi dernier dans un article à cette question, confirmant que le régime des mollahs est dans l’impasse.

«L’administration américaine affirme qu’elle a déclenché le mécanisme de reprise des sanctions de l’accord sur le nucléaire. Cela signifie, aux yeux des dirigeants de la Maison Blanche, que la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies est annulée et que désormais la résolution 1929 doit être la base de l’interaction du système international avec l’Iran. Selon cette résolution, tous les pays sont tenus d’inspecter les envois suspects à destination de l’Iran et de les détruire s’ils trouvent des marchandises interdites », lit-on dans l’article.

Faisant référence à l’isolement international et à l’impasse du régime, l’article d’Arman ajoute: «Les États-Unis disposent de deux outils pour mettre en œuvre la résolution 1929. Premièrement, imposer des sanctions à tout pays qui enfreint les dispositions de la résolution, et deuxièmement, établir un solide système d’inspection pour contrôler pleinement tout commerce avec l’Iran, en particulier en mer. Si tous les pays opposés à la relance de la résolution 1929 entraient dans le commerce d’armements avec l’Iran, l’embargo américain ne fonctionnera probablement pas pour les dissuader tous, mais les Américains sont convaincus qu’une telle volonté n’existe pas. Par exemple, les trois pays européens qui ont signé le JCPOA veulent toujours étendre l’embargo sur les armes à l’Iran, et la Russie et la Chine ne sont pas intéressées par la vente d’armes offensives en raison de leurs considérations de sécurité régionale.

«Ainsi, la seule possibilité est la vente limitée d’armes défensives par la Russie et la Chine à l’Iran, ce qui permet également aux États-Unis d’imposer des sanctions efficaces aux sociétés des deux pays, neutralisant ainsi les avantages potentiels d’un tel commerce. D’un autre côté, les exportations d’armes de l’Iran n’ont pas de marché rentable » ajoute l’article.

En répondant à la question de savoir «si les États-Unis sont capables d’inspecter seuls les navires?» Arman ajoute: «La question clé est maintenant de savoir si les États-Unis veulent assumer directement cette tâche. L’inspection des navires et la saisie de leur cargaison nécessitent naturellement la mise en place d’un système d’inspection robuste, ce qui est coûteux. Les États-Unis sont-ils prêts pour cela? La saisie des produits pétroliers de plusieurs navires iraniens à destination du Venezuela indique que les États-Unis sont prêts pour cette action. Par conséquent, il ne sera pas improbable que ce comportement se répète sous prétexte d’empêcher le commerce des armes avec l’Iran. En fait, l’inspection des cargos interfère avec le processus commercial normal limité de l’Iran avec d’autres pays et transforme les avantages en coûts pour les acheteurs et les vendeurs ? »

Enfin, en répondant à la question de savoir si le régime des mollahs pourra prendre des mesures contre l’inspection de ses navires et les autres conséquences de l’activation du mécanisme de snapback, Arman a écrit : «Par quels moyens la République islamique veut-elle traiter avec l’éventuelle inspection des navires? Avec l’aide d’autres puissances mondiales? Ou des institutions internationales ? Aucun d’eux ne fonctionne. Donc, il y a deux autres façons. La première est que le gouvernement iranien devrait utiliser la méthode du contournement des inspections de manière limitée et la considérer comme une victoire pour lui-même! La seconde consiste à riposter et à se livrer au harcèlement des navires alliés américains dans la région. Cependant, un tel événement pourrait facilement conduire à une confrontation militaire, et c’est ce qui a été déclaré ligne rouge dans la politique officielle de la République islamique. Alors, devrions-nous attendre qu’une période d’inspection des navires devienne aussi normale pour le pays que des sanctions économiques, ou est-ce que quelque chose d’inattendu se produira au milieu?

L’article d’Arman montre une fois de plus que les mollahs sont dans une impasse internationale et que la communauté internationale devrait maintenant choisir la fermeté face à ce régime.

Lors de son discours au «Sommet transatlantique sur la politique iranienne» à la veille de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2020, Maryam Radjavi a déclaré: «C’est une erreur de croire qu’en réduisant les sanctions internationales, ce régime abandonnera son agressivité. Paradoxalement, c’est dans l’ombre de l’accord nucléaire que son terrorisme s’est déchainé en Europe.

Récemment, dans un article du Figaro, le secrétaire d’État américain Pompeo a écrit à juste titre que le régime iranien « a réagi à l’apaisement de l’Ouest par des massacres et une défiance accrus ». La politique de complaisance n’a apporté aucun avantage que celui de l’avancée de la stratégie du régime iranien. Il a rappelé que « la brutalité du régime actuel frappe en premier lieu le peuple iranien lui-même. Au cours de la seule année dernière, les forces de sécurité ont tué au moins 1500 manifestants pacifiques descendus dans les rues de tout le pays ».