La Bourse de Téhéran a chuté de façon spectaculaire à la suite de l’élimination d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, à Téhéran. Cet incident a mis à nu l’incapacité chronique du régime à gérer les crises économiques et politiques du pays. À l’ouverture des marchés, l’indice principal a chuté brutalement, effaçant plus de 1,1 trillion de tomans de valeur actionnariale.
Les autorités iraniennes ont accusé Israël d’être responsable de l’assassinat et ont promis des représailles, attisant encore davantage les craintes d’escalade. Le samedi 3 août, l’indice principal de la Bourse de Téhéran a plongé de 61 705 points. L’indice de pondération égale a également subi une chute de 20 000 points, s’établissant à 637 000 points. En une seule journée, 1 157 milliards de tomans d’investissements individuels ont été retirés. Avec une baisse de près de 3 %, l’indice boursier se situe désormais dangereusement autour de deux millions de points.
#Iran News in Brief
According to state media, today, the total index of the Tehran Stock Exchange dropped by 122,000 units to 2,317,000, experiencing the biggest drop in the history of its entire 56-year period of activity.https://t.co/b9fYGdf2MK pic.twitter.com/hkZxIpzwSq— NCRI-FAC (@iran_policy) 8 mai 2023
Cette chute se poursuit malgré les tentatives désespérées du régime pour stabiliser le marché. Mohammad-Reza Aref, le nouveau vice-président, a ordonné une injection massive de fonds du Fonds national de développement, à partir de mercredi dernier. Cependant, ces efforts se sont avérés vains, avec 100 milliards de tomans injectés mercredi et 500 milliards supplémentaires samedi, sans pour autant endiguer la marée.
Les médias contrôlés par l’État ont rapporté que de nombreux traders de la Bourse de Téhéran ont arrêté leurs systèmes en signe de protestation contre les conditions désastreuses du marché et sa mauvaise gestion. Les traders seniors de la bourse ont également abandonné leurs postes.
Dans un mouvement sans précédent, les traders de Téhéran et d’Ispahan ont interrompu leur travail, abandonnant leurs bureaux et leurs systèmes de négociation en signe de protestation contre les conditions de marché déplorables. Les échanges d’aujourd’hui à la Bourse de Téhéran ont continué de baisser, l’indice principal s’effondrant de plus de 61 000 points, ce qui a entraîné une baisse de près de 3 %, ramenant l’indice à un niveau critique de 2 006 000 points.
Iran: New Scandal at Tehran’s Stock Exchange Market
On September 29, the CEO of Tehran’s Stock Exchange Market resigned after it was revealed there were dozens of cryptocurrencies miners discovered in its basement.#Iran #Econom
https://t.co/d9G0cr4Txe— NCRI-FAC (@iran_policy) 1 octobre 2021
Les valeurs clés telles que celles des industries de l’acier, du cuivre et de la société de raffinage du pétrole d’Ispahan (Shepna) ont fait face à des ventes massives, contribuant de manière significative à la baisse globale de l’indice.
Le site Internet public, Bourse Press, a noté que des événements similaires s’étaient produits le 28 mai, améliorant temporairement les conditions mais n’ayant pas réussi à assurer la stabilité à long terme. Le marché boursier a été en proie à des politiques gouvernementales incohérentes et contradictoires, à des contrôles des prix permanents, à des crises politiques et à des élections présidentielles imprévisibles au cours des trois dernières années. Alors que le régime traverse une période de transition difficile, aucun changement ministériel n’est prévu dans l’immédiat, et il faudra peut-être attendre la semaine prochaine ou plus longtemps pour que le Parlement prenne une décision sur le cabinet.
Malgré l’aggravation de la crise, le Conseil supérieur de la Bourse et l’Organisation des valeurs mobilières et des échanges n’ont pas encore mis en œuvre de mesures telles que la limitation de la marge de fluctuation pour empêcher de nouvelles baisses. Les gestionnaires de marché ont également évité de fournir des explications ou des réponses aux événements récents, démontrant ainsi un manque flagrant de responsabilité.
Certains acteurs du marché ont exigé le remplacement des responsables de la réglementation, l’annulation des transactions d’aujourd’hui et des mesures visant à augmenter le volume de base des transactions et à limiter la marge de fluctuation. L’incapacité persistante du régime à résoudre efficacement ces problèmes souligne une incompétence plus large qui menace la stabilité économique du pays.