mardi, janvier 14, 2025
AccueilActualitésActualités: Droits humainsUne grève de la faim nationale marque la 49e semaine de «...

Une grève de la faim nationale marque la 49e semaine de « la campagne des mardis non aux exécutions en Iran »

Une grève de la faim nationale marque la 49e semaine de « la campagne des mardis non aux exécutions en Iran »

Dans un acte de défi audacieux, les prisonniers de 28 établissements pénitentiaires à travers l’Iran ont entamé une grève de la faim dans le cadre de la 49e semaine de « la campagne des mardis non aux exécutions ». L’initiative proteste contre l’escalade des exécutions et les châtiments brutaux du régime, notamment les amputations et la lapidation, utilisés pour instiller la peur et réprimer la dissidence.

Les organisateurs de la campagne condamnent ces actes comme des violations flagrantes des droits de l’homme et appellent à une action unie contre la violence de l’État. « Le silence face à de telles atrocités est une forme de complicité », ont-ils déclaré, appelant à la solidarité mondiale pour contester les politiques oppressives du régime.

La déclaration de la campagne est la suite :

« Le silence face à de telles atrocités est une forme de complicité. »

Alors que les cris de justice et les protestations contre les exécutions se font de plus en plus forts à travers l’Iran, le régime n’a pas seulement échoué à réduire les exécutions et la répression, mais les a intensifiées. Récemment, le pouvoir judiciaire a légalisé l’amputation de parties du corps (mains et pieds) pour les accusations de vol et de rébellion, normalisant de tels actes barbares pour instiller la peur et réprimer la société. Beaucoup de ceux accusés de vol sont victimes de corruption systémique, de discrimination de classe et de détournement de fonds par des responsables du régime et leurs associés.

Le régime misogyne a encore intensifié sa brutalité en condamnant plusieurs femmes de la prison de Qarchak à la peine médiévale de la lapidation pour relations illicites. Dans le « meilleur des cas », ces peines pourraient être commuées en exécution. Nous sommes convaincus que le silence face à de telles atrocités équivaut à une complicité et appelons à la résistance contre cette barbarie.

Un prisonnier politique risque une nouvelle condamnation à mort
Le régime iranien continue ses exécutions à grande échelle, avec au moins 41 personnes exécutées au cours des 10 premiers jours de décembre et 23 personnes exécutées en seulement trois jours. De nombreux condamnés à mort ont été transférés en isolement en prévision de leur exécution.

Le prisonnier politique Mojahed Kurkur, emprisonné depuis plus de deux ans, est confronté à une menace imminente pour sa vie après que le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz a rétabli sa condamnation à mort, précédemment annulée par la Cour suprême. Sa situation met en évidence les dangers croissants auxquels sont confrontés les détenus politiques sous le système judiciaire du régime.

Répression contre les avocats indépendants
Le régime oppressif a intensifié sa pression sur les avocats indépendants et respectueux des principes qui prennent en charge les dossiers des prisonniers politiques et des condamnés à mort. Ces avocats ont été menacés, arrêtés et emprisonnés simplement pour avoir défendu leurs clients. Nous devons défendre ces avocats honorables et courageux contre la persécution du régime.

Un soutien croissant à la campagne « Non aux exécutions en Iran »
Ces derniers jours, cette campagne a recueilli un soutien important de la part de militants à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Nous apprécions profondément cette solidarité et réaffirmons notre position selon laquelle s’opposer aux exécutions signifie rejeter toutes les formes de peine capitale et défendre chaque condamné.

Grève de la faim nationale dans 28 prisons
Le mardi 31 décembre 2024, dans sa 49e semaine, « la campagne des mardis Non aux exécutions » a vu les participants de 28 prisons à travers l’Iran entamer une grève de la faim, notamment :

Prison d’Evine (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)
Prison de Qezel Hesar (unités 2 et 4)
Prison centrale de Karaj
Prison du Grand Téhéran
Prison de Khorein Varamin
Prison d’Arak
Prison de Khorramabad
Prison d’Asadabad d’Ispahan
Prison de Dastgerd d’Ispahan
Prison de Sheiban, Ahvaz
Prison militaire de Shiraz
Prison de Bam
Prison de Kahnuj
Prison de Tabas
Prison de Mashhad
Prison de Qaemshahr
Prison de Rasht (quartier des hommes et des femmes)
Prison de Rudsar
Prison d’Ardabil
Prison de Tabriz
Prison d’Urmia
Prison de Salmas
Prison de Khoy Prison
Prison de Naghadeh
Prison de Saqqez
Prison de Baneh
Prison de Marivan
Prison de Kamyaran

Nous exhortons tous les militants à se joindre à cette campagne et appelons le peuple iranien et les prisonniers à soutenir les efforts visant à mettre fin aux exécutions en Iran. Par la solidarité et l’action collective, nous pouvons éradiquer la peine de mort et construire une nation sans violence ni exécutions.

N’oublions pas : ceux qui ordonnent et exécutent ces exécutions et ces répressions sont les plus grands criminels contre l’humanité et doivent être tenus responsables devant un tribunal populaire. Ces atrocités sont perpétrées par des dirigeants tyranniques qui exploitent le pouvoir à des fins personnelles et s’opposent à toute forme de liberté et d’égalité.

La Campagne des mardis Non aux exécutions
Mardi 31 décembre 2024