lundi, février 17, 2025
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Plus de 150 experts et ONG exhortent le HCDH à agir pour suspendre l’exécution imminente de prisonniers politiques iraniens

Plus de 150 experts et ONG exhortent le HCDH à agir pour suspendre l’exécution imminente de prisonniers politiques iraniens
Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Une coalition de 152 éminents experts internationaux et ONG a appelé de toute urgence Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, à intervenir dans le cas des prisonniers politiques iraniens Behrouz Ehsani, 69 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans. Les deux hommes, condamnés à l’issue d’un procès inéquitable, ont été transférés de force plus tôt dans la journée de la prison d’Evine à la prison de Ghezel Hesar, où la plupart des exécutions en Iran ont lieu.

La lettre souligne que ce transfert soudain, associé à la suspension des lignes de communication, suggère que les autorités iraniennes pourraient se préparer à leur exécution secrète. En septembre 2024, Ehsani et Hassani ont été condamnés à mort par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, pour « rébellion », « guerre contre Dieu » et « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) ». Ces condamnations ont été prononcées dans un contexte de rapports crédibles faisant état de torture et sans normes de procès équitable, ce qui constitue une violation des obligations internationales de l’Iran en matière de droits humains.

La lettre met également en évidence le contexte plus large du recours croissant du régime aux exécutions comme outil de répression politique, avec environ 1 000 prisonniers exécutés rien qu’en 2024. Ehsani et Hassani étaient tous deux de fervents défenseurs du combat contre la peine de mort, participant à la campagne « Non aux mardis des exécutions », qui a mobilisé la résistance dans 34 prisons à travers le pays.

Les signataires exhortent Türk à condamner les exécutions prévues, à mobiliser la pression internationale sur l’Iran et à exiger l’accès à des observateurs indépendants pour évaluer les conditions de vie des prisonniers politiques. L’appel souligne que la communauté internationale doit agir rapidement pour empêcher ces exécutions, les décrivant comme faisant partie de la répression systématique de la dissidence par l’Iran.

« Le temps presse », conclut la lettre, appelant l’ONU et les dirigeants mondiaux à prendre des mesures décisives contre ce qu’ils décrivent comme des « violations flagrantes des droits de l’homme ».