mercredi, décembre 11, 2024
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La cruauté du régime : un prisonnier est exécuté une seconde fois, malgré la clémence antérieure

La cruauté du régime : un prisonnier est exécuté une seconde fois, malgré la clémence antérieure

Dans un geste qui a suscité une condamnation généralisée, la justice du régime iranien a exécuté Ahmad Alizadeh pour la deuxième fois mercredi 13 novembre, malgré sa survie initiale après avoir été pendu plus tôt cette année. Alizadeh, reconnu coupable de meurtre, avait déjà bénéficié de la clémence de la famille de la victime après être réanimé après une tentative d’exécution. Néanmoins, les autorités ont procédé à une deuxième exécution, soulignant l’adhésion intransigeante du régime clérical aux mesures punitives et le mépris des actes de pardon.

Alizadeh, qui avait passé sept ans en prison après sa condamnation à l’âge de 20 ans, avait protesté contre le traitement brutal qu’il avait subi. Dans un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux, Alizadeh a décrit sa détresse d’être renvoyé dans le couloir de la mort. « Je n’ai qu’une seule condamnation à mort, pas cent », a-t-il déclaré, racontant comment il avait été conduit à la potence, pour être réanimé quelques instants plus tard. Il a affirmé : « Une fois que le pardon est accordé, il ne doit pas être annulé. »

L’ homme de 26 ans a été pendu pour la seconde fois mercredi en Iran, plusieurs mois après une première exécution interrompue in extremis alors que le condamné suffoquait depuis une trentaine de secondes au bout d’une corde.
Les groupes de défense des droits de l’homme iraniens ont condamné les actions de la justice, en particulier après des informations selon lesquelles Alizadeh, décrit par une source comme un « étudiant doué », avait nié l’accusation de meurtre, affirmant qu’il avait été contraint d’avouer sous la torture. Cette double exécution a renforcé les inquiétudes concernant les violations systématiques des droits de l’homme par le régime, en particulier dans les cas impliquants ceux qui sont contraints d’avouer par la force.

Le recours incessant à la peine capitale par le régime clérical s’étend au-delà des cas d’homicide. Le même jour, les autorités iraniennes ont exécuté quatre autres prisonniers pour des accusations liées à la drogue dans les prisons de Zahedan et de Ghezel Hesar. Zakaria Alizehi, 27 ans, était l’un des individus exécutés à Zahedan, tandis que trois autres – identifiés comme Mohsen Moradi, Jafar Rastgar et Hamzeh Torkashvand – ont été exécutés dans la prison de Ghezel Hesar, dans la province d’Alborz. Ces exécutions reflètent une augmentation inquiétante des exécutions liées à la drogue, les organisations de défense des droits humains ayant signalé une hausse stupéfiante de 84 % de ces cas pour la seule année 2023.

Selon Amnesty International, l’Iran représente 74 % de toutes les exécutions recensées dans le monde, une statistique sinistre qui met en évidence la priorité donnée par le régime clérical à la vengeance plutôt qu’à la justice. Cette escalade des exécutions révèle la stratégie plus large du régime consistant à maintenir le contrôle par la peur, face à une pression interne et internationale croissante.