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D’importantes quantités de devises de la Banque centrale d’Iran sorties du pays dans des valises

CNRI – Elias Naderan, membre du parlement des mollahs, vient de révéler que « d’importantes quantités de devises appartenant à la Banque centrale d’Iran ont été secrètement sorties du pays dans des valises, de façon clandestine ».Naderan a fait ces révélations le lundi 23 février, au cours d’une session officielle du parlement. Il a précisé que ces devises sont celles qui ont été débloquées à la suite de l’accord de Genève.

Selon l’agence de presse du parlement des mollahs, Elias Naderan a ajouté : « Un de ces valises a été saisi à l’aéroport de Téhéran sur ordre du procureur ».

Dans le cadre de l’accord nucléaire provisoire signé le 24 novembre 2013 à Genève entre le régime iranien et les pays du groupe 5+1, les revenus pétroliers de l’Iran – qui avaient été bloqués à cause des sanctions internationales contre le régime iranien – ont été en partie débloqués. Et en contrepartie, celui-ci s’est engagé à suspendre ou stopper certaines parties de son programme nucléaire.

Après la mise en œuvre cet accord, les avoirs de l’Iran dans des organismes financiers internationaux ont été restitués au régime iranien par plusieurs virements effectués en faveur de la Banque centrale d’Iran.

Dans son discours devant le parlement, Elias Naderan a déclaré : « Les devises débloqués étaient en Dirham (l’unité monétaire des Emirats-Arabes-Unis). La banque centrale a décidé de retourner ces devises aux Emirats-Arabes-Unis. »

Selon un rapport de l’Irna (l’agence de presse officielle des mollahs) daté du mardi 24 février, Valiollah Seif, le directeur général de la Banque centrale d’Iran, a implicitement confirmé que d’importantes sommes en devise ont été sorties du pays dans des valises.

Cette information est révélée au moment où plusieurs scandales financiers – dans lesquelles des officiels de haut rang du régime sont mis en cause – ont provoqué une crise politique en Iran. Le 17 février, Sadegh Laridjani, le chef de l’appareil judiciaire, a évoqué des affaires de corruption touchant la Banque centrale d’Iran.

Il a dit que dans une de ces affaires, un individu a bénéficié d’un prêt bancaire de 6.500 milliards de tomans (équivalent de 2.5 milliards de dollars) sans que la Banque centrale ait exigé de cet individu les garanties nécessaires. Selon Sadegh Laridjani, cet individu, après avoir obtenu le prêt bancaire, l’a transféré vers l’étranger.