samedi, juillet 27, 2024
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J’ai vu de près le rôle des femmes iraniennes dans le mouvement de la résistance – Me Azadeh Zabeti

CNRI – « Ce que le régime n’a pas compris c’est qu’Achraf n’a jamais été un bout de terrain dans le désert en Irak. Achraf avant tout est une conviction, une vision que nous pourrons réaliser demain sous la houlette de Maryam Radjavi », a déclaré Azadeh Zabeti, du Centre britannique de défense des droits humains, de la démocratie et de l’état de droit en Iran.

Elle s’exprimait à la veille du 35e anniversaire de la révolution antimonarchique, le 8 février, à l’occasion de la première convention générale des représentants de plus de 300 associations iraniennes dans le monde, tenu à Paris.

Dans son intervention, Me Azadeh Zabeti  a ajouté :

En tant que femme iranienne, c’est pour moi un immense plaisir de me retrouver à cette convention avec autant d’associations iraniennes du monde entier représentant toutes les couches sociales. Cette convention appartient d’abord à tous les Iraniens qui veulent un changement démocratique en Iran.

Je suis née à Téhéran, mais j’ai grandi à Londres où j’ai fais mes études de droit avant d’entamer ma carrière de juriste. Même si j’aie toujours vécu en exil hors d’Iran, je n’ai pas passé une seule journée de ma vie sans penser à l’Iran et à notre peuple.

J’ai toujours maintenu que les Iraniens assez chanceux pour pouvoir échapper aux griffes des ayatollahs ont non seulement une obligation mais aussi une responsabilité vis-à-vis des autres qui n’ont pas eu cette chance.

En 1979 quand les Iraniens sont descendus par millions dans les rues, ils criaient « liberté, démocratie, droits humains et respect des libertés fondamentales ». Trente ans plus tard et contrairement à ce qu’on veut vous faire croire, la voix des Iraniens en Iran est toujours aussi forte et aussi puissante. Et ils demandent un changement de régime dans sa totalité.

Malgré les souffrances indescriptibles infligées par une dictature religieuse et cette violence qui ne connait aucune limite, le peuple iranien n’a jamais plié devant la tyrannie et l’oppression.

Des dizaines de milliers d’Iraniens, hommes et femmes, qui ont été pendus, exécutés et torturés, sont la preuve de la volonté du peuple iranien et le fait qu’il ne capitulera jamais devant la tyrannie et à l’oppression et qu’ils veulent la liberté et la démocratie.

En 2005, j’ai eu cet immense plaisir personnel de me rendre en Irak et au camp d’Achraf, en qualité de représentante légale et conseillère d’une délégation parlementaire européenne qui visitait le camp. On nous a demandé de mener une enquête à l’intérieur du camp. Nos résultats ont été bien documentés et rendus publics, et donc je n’en parlerai pas. Cependant ce que je voudrai vous dire, c’est ce que j’ai trouvé à Achraf et dans la résistance iranienne. Je voudrais vous parler en particulier des femmes de la résistance iranienne, qui m’ont toujours impressionnée même avant ma visite à Achraf.

Je peux vous dire que durant les jours où j’étais au camp d’Achraf et en particulier quand je suis entrée par la grande porte, la Porte dorée des Lions d’Achraf, j’ai ressenti exactement la même chose que lorsque j’entre à Auvers dans la résidence de Mme Radjavi. Le sentiment que j’ai eu à Achraf et celui que j’ai à Auvers c’est que je suis prise par la vision de l’Iran de demain. J’ai vu l’incarnation du peuple iranien, de ses rêves, de ses espoirs et de ses aspirations : un régime démocratique et laïc en Iran. Et j’ai vu de près l’immense capacité du mouvement d’opposition iranien.

Mme Radjavi, j’ai vu votre plan en 10 points en action. Vous nous avez toujours dit « on peut et on doit le faire ». Ces mots puissants qui sont devenus le leitmotiv de 70 millions d’Iraniens et de nous tous en exil. J’ai vu sur moi-même l’efficacité de ces mots. Et j’ai vu de près le rôle des femmes iraniennes dans le mouvement de la résistance. J’ai vu une véritable démocratie en marche et j’ai vu l’indépendance de la pensée, l’indépendance de choix. Ce qui m’étais vraiment important, c’était l’accès à l’information, une multitude d’informations et ce n’est qu’avec ces informations que l’on peut faire un choix, les yeux grand ouverts.

Avec vos conseils, vos encouragements et votre exemple, Mme Radjavi, les femmes sont en position de leadership à tous les nivaux de la résistance iranienne. Mais ce n’est en aucune manière en confrontation ou en rivalité avec les hommes ce qui est important c’est la coopération en harmonie avec eux, dans la véritable signification du mot égalité, ce que – je dois le dire – je n’ai pas vu dans aucun cabinet ou compagnie où j’ai travaillé.

Je dois aussi ajouter que j’ai été touchée par la compassion, l’humanité et l’empathie de toutes les femmes que j’ai rencontrées au camp d’Achraf. Et en particulier je me suis senti humble devant le dévouement, les sacrifices et l’amour qu’elles portent à leur nation ravagée par les ayatollahs. Malheureusement ce que les gouvernements occidentaux et les soi-disant experts sur l’Iran n’ont pas réussi à comprendre mais que le régime iranien comprend parfaitement bien, c’est qu’Achraf est devenu l’aspiration d’une nation. C’est pourquoi le régime iranien ne recule devant rien pour essayer de démanteler ce camp et que rien ne l’arrêtera dans ses efforts pour que les membres de l’Ompi et du CNRI abandonnent leur cause et leur objectif.

Cependant ce que le régime n’a pas compris c’est qu’Achraf n’a jamais été un bout de terrain dans le désert en Irak. Achraf avant tout est une conviction, une vision que nous pourrons réaliser demain sous la houlette de Mme Radjavi. Un Iran où tous les Iraniens, quels que soient leur genre, leur religion, leur ethnie ou leur langues seront traités en toute égalité et respect selon la loi. Un Iran libre, démocratique, laïc, non nucléaire, qui respecte le droit international et l’indépendance de ses voisins. Cette convention et la présence imposante d’Iraniens venus du monde entier est à mes yeux un exemple clair du désir de changement démocratique de tous les Iraniens et je sais que nous pourrons le réaliser.

Pour terminer, je voudrais dire qu’ensemble, tous les Iraniens, en Iran et en exil, les mains dans les mains nous pouvons réussir un changement démocratique en Iran. On peut et on doit le faire!