CNRI – « J’adresse une cordiale bienvenue à mon amie Mme Radjavi. Merci d’être venue au Parlement belge et d’être avec nous aujourd’hui. J’ai participé à plusieurs réunions et j’ai soutenu de nombreuses actions parlementaires pour cette cause. Les discussions sur le nucléaire iranien font pratiquement les gros titres tous les jours, alors que d’autres problèmes sont beaucoup moins traités », a déclaré à Bruxelles la sénatrice belge Nele Lijnen présidente du comité d’avis pour l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.
Elle s’exprimait la semaine dernière lors d’une réunion au sénat belge qui rassemblait des personnalités et des parlementaires en solidarité avec la Résistance iranienne, pour la libération des 7 otages d’Achraf et la protection du camp Liberty en Irak. Mme Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne, en était l’invitée d’honneur.
Dans son intervention, Nele Lijnen a ajouté : « Les défis qu’affronte la société iranienne sont nombreux et le respect des droits humains y sont au centre. Comme cela a été dit par les organisations internationales, en 2012, l’Iran a officiellement reconnu 314 exécutions. Mais en 2013, j’ai appris qu’au moins 367 exécutions ont eu lieu en moins de six mois depuis que Rohani est entré en fonction en juin 2013. Quand on traite avec ce régime, on ne peut séparer les deux questions du nucléaire et des droits humains.
« Que se passe-t-il pour les gens d’Achraf, aujourd’hui à Liberty ? C’est une grave question humanitaire qui m’inquiète beaucoup. Il y a toujours plus de preuves que le gouvernement irakien qui se rapproche de plus en plus du régime voisin en Iran, commet de graves délits contre ces personnes en Irak, allant jusqu’à les tuer. Amnesty International a confirmé que les sept otages enlevés lors du massacre du 1er septembre sont aux mains des forces de sécurité irakiennes. Ils courent des risques de tortures et d’autres mauvais traitements et pourraient être renvoyés de force en Iran, dit Amnesty International. Cependant nous ne voyons ni n’entendons beaucoup de déclarations ou d’actions s’occupant de ce problème.
« Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que le manque d’information est très inquiétant pour le moins qu’on puisse dire. Tous les pays ont le devoir moral de ne pas laisser se répéter cette injustice. C’est dans des réunions comme celle-ci que les droits de ces gens peuvent être mis en avant. Le monde devrait renforcer ses ressources pour trouver une solution concrète pour ces victimes des violations des droits humains. Je pense que ces réunions avec Mme Radjavi sont d’importants premiers pas, mais qu’elles ne doivent pas être une fin en soi. Nous avons adoptés suffisamment de résolutions et fait trop de déclarations. Il faut maintenant passer à l’action. »