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Un groupe d’opposition iranien regarde vers une relocalisation en Jordanie

THE ASSOCIATED PRESS – Publié: 03 mars 2012 -PARIS – un mouvement d’opposition iranien en exil, obligé de quitter sa base paramilitaire à l’est de l’Irak, a proposé dimanche d’aller provisoirement à la frontière jordanienne, au lieu du camp Liberty près de Bagdad.

Le mois dernier, l’administration Obama avait proposé de transférer provisoirement le groupe vers le camp Liberty, jadis une base des forces américaines. L’Irak veut fermer le camp d’Achraf, qui abrite 3000 résidents. Le mouvement de guérilla des Moudjahidines du Peuple, OMPI/MEK, a été désarmé par les forces américaines durant l’invasion de l’Irak en 2003, devenu depuis, une source d’irritation pour le gouvernement irakien, dirigé par des chiites, qui cherche à consolider ses liens avec son voisin chiite.

Le mouvement, dont l’aile politique est basée dans la banlieue parisienne, cherche à sortir de la liste américaine des organisations terroristes, et en février la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a suggéré qu’un moyen pour en sortir était de coopérer avec le plan de relocalisation.

Elle a déclaré que les États-Unis vont aider à assurer la sécurité et la sûreté des résidents du camp d’Achraf, près de la frontière Iran-Irak, lorsqu’ils seront transférés vers un autre site – camp Liberty.

Les membres de l’OMPI craignent un massacre au camp d’Achraf. L’année dernière, un raid des forces irakiennes a fait 34 morts parmi les exilés. 
Cependant, dans une déclaration dimanche, le mouvement a insisté que pour qu’une relocalisation puisse avoir lieu, des « assurances  minimales» devront être fournies, notamment le retrait des gardes irakiennes de sept position dans le camp Liberty où résideront les femmes. Parmi les autres assurances demandées, l’accès aux services médicaux, la liberté de mouvement et le transfert des véhicules et d’autres biens meuble. 
Jusqu’à présent, selon le communiqué, « aucune des assurances minimales demandées par les résidents n’a été fournie. » Il ajoute que ceux qui vivent là-bas sont devant deux choix : « être massacré et mourir à Achraf, ou subir une mort graduelle dans un lieu appelé Liberty, au nom et sous la supervision de l’ONU. »

397 résidents du camp d’Achraf ont déjà été relocalisés au camp Liberty.
 
Maryam Rajavi, co-leader de l’OMPI, a déclaré que les résidents du camp sont prêts au cours de ce mois, à être relocalisés provisoirement à la frontière jordanienne, une zone qui avait été mise sur pied après le déclenchement de la guerre en 2003 en Irak, comme une ville-tentes pour accueillir les demandeurs d’asile.

L’OMPI a affirmé que la relocalisation devait avoir lieu sous l’auspice du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

« De la sorte, il n’y aura pas besoin du centre de détention de Liberty et l’enchainement des problèmes et des difficultés qu’il suscite, » affirme le communiqué, ajoutant que les résidents ne quitteront pas la zone avant d’être acceptés pour  s’installer dans des pays tiers.
 
Le communiqué ajoute que ce déplacement se fera aux frais des résidents.