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Des parlementaires britanniques lancent une campagne internationale pour sauver des opposants iraniens en Irak

Communiqué de presse

Des députés et des pairs multipartites ont annoncé mardi le lancement d’une campagne internationale pour sauver la vie des membres de l’opposition iranienne à la Cité d’Achraf, qui se voient refuser l’accès aux services médicaux par l’Irak. Ils ont l’intention de visiter le camp en Irak, où les résidents sont également soumis à des tortures psychologiques par des agents de renseignements iraniens

Lors d’une réunion dans la Suite Attlee de Portcullis House au Parlement [britannique], les députés et les pairs on condamné les récentes attaques des forces armées irakiennes contre 3.400 membres du groupe d’opposition iranien, les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), résidant au camp d’Achraf. Ils ont également dénoncé les actions des agents de renseignements iraniens aux portes du camp, qui utilisent quelque 120 haut-parleurs pour lancer des menaces quotidiennes et des insultes aux habitants depuis environ neuf mois avec l’aide logistique des forces irakiennes, sous les ordres du Premier ministre Nouri al- Maliki.
 
Les parlementaires ont souligné que les résidents d’Achraf ont été reconnus par les forces sous commandement américain en Irak comme «personnes protégées» en vertu de la Quatrième Convention de Genève, et ils ont exhorté les États-Unis à reprendre le contrôle du camp aux forces irakiennes qui sont sous l’influence du régime de Téhéran.
 
Dans un message vidéo à la réunion, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a exhorté les parlementaires à lancer une campagne internationale pour sauver la vie des personnes atteintes de cancer et des autres malades d’Achraf, que les forces irakiennes empêchent de se rendre dans les hôpitaux d’Irak.
 
Lord Corbett of Castle Vale, travailliste et président du Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran, a déclaré : « Le gouvernement irakien a tenté en effet de transformer Achraf en prison et d’y rendre la vie insupportable aux résidents. Le gouvernement irakien a démontré qu’il n’a pas la volonté ni la capacité de respecter les droits des résidents d’Achraf. Le gouvernement américain a la responsabilité de reprendre la protection des résidents, et le gouvernement britannique en tant que partenaire de la coalition a le devoir de faire pression dans ce sens (…) Nous voulons empêcher une catastrophe humanitaire imminente à Achraf, car c’est un symbole de la résistance contre le régime fasciste en Iran. Nous soutenons l’appel lancé par Mme Radjavi pour exercer une pression internationale dans le but de mettre fin au blocus d’Achraf. Nous devons montrer qu’ils ne sont pas seuls. Nous avons maintenant l’intention de nous rendre collectivement à Achraf « .
 
L’ancien ministre de l’Intérieur, Lord David Waddington, conservateur, a déclaré: «Quant à Achraf, on peut bien comprendre que le régime [iranien] veuille en voir la fin, parce qu’il résiste comme un phare d’espoir pour les Iraniens épris de liberté et de tolérance. C’est une source d’inspiration pour tous ceux qui veulent voir la fin de l’intégrisme islamiste militant et la naissance d’un Iran libre. Mais on ne peut comprendre, et encore moins avoir de sympathie pour le Premier ministre irakien quand il fait des courbettes devant les mollahs et semble prêt à faire le sale boulot du régime. Les forces irakiennes continuent d’assiéger le camp, en limitant l’entrée des produits de base. Les visites des familles sont interdites de même que les visites des avocats irakiens des résidents (…) Et il est simplement scandaleux que le gouvernement irakien permette aux agents du régime de mettre en place des haut-parleurs sur les murs du camp pour y lancer  des messages assourdissants de haine, allant même jusqu’à troubler la paix de l’hôpital [du camp] « .
 
Mark Williams, député (libéral-démocrate) a dit : «Compte tenu de ces dernières menaces, les pressions et les attaques sur les résidents et la poursuite du siège inhumain par le gouvernement irakien, il est essentiel que la pression internationale soit exercée pour forcer l’Irak à respecter les droits des résidents d’Achraf comme «personnes protégées» en vertu de la Quatrième Convention de Genève. En outre, il est essentiel pour les États-Unis de reprendre à nouveau la responsabilité de protéger les résidents d’Achraf et pour l’ONU d’installer un contrôle permanent dans le camp . »
 
Mme Dolat Norouzi, représentante du Conseil national de la Résistance iranienne au Royaume-Uni, a déclaré : « Des millions d’Iraniens demandent un changement de régime. Les membres de l’OMPI à Achraf se battent pour la démocratie depuis les trente dernières années. Le camp d’Achraf a émergé comme une antithèse de l’expansion de l’intégrisme et du terrorisme du régime des mollahs en Irak et au Moyen-Orient. Par conséquent, les États-Unis doivent faire leur priorité de reprendre la responsabilité de protéger Achraf. Le gouvernement britannique et le Parlement devraient s’acquitter de la tâche de mener la campagne internationale pour sauver la vie des malades d’Achraf et mettre fin au siège d’Achraf et à la torture psychologique imposée par les forces armées irakiennes sur les ordres du ministère des services de renseignement du régime iranien « .
 
Figuraient notamment au nombre des autres participants Lord Dholakia (vice dirigeant du Parti libéral démocrate), Baroness Turner of Camden (ancienne vice-présidente de la Chambre des Lords), Lord Cotter (Lib Dém), Lord Clarke of Hampstead (Ancien président du Parti travailliste) , Lord Fraser of Carmyllie QC (ancien avocat général de l’Ecosse), et d’autres députés, ainsi que l’avocate Claire Miskin et Lady Odile Slynn.
 
Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran
23 novembre 2010