lundi, avril 21, 2025
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Un nouveau livre intitulé « Récit déformé » met en cause la réécriture l’histoire du massacre de 1988 en Iran

Un nouveau livre intitulé « Récit déformé » met en cause la réécriture l’histoire du massacre de 1988 en Iran

Un livre, « Récit déformé : rétablir la vérité sur le massacre de 1988 », par l’expert juridique suédois Kenneth Lewis, présente un examen juridique et historique critique de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire moderne de l’Iran : l’exécution massive de 30 000 prisonniers politiques en 1988.

Le livre, publié en anglais, se penche sur le procès d’Hamid Noury, un ancien responsable pénitentiaire iranien condamné en Suède pour son rôle dans le massacre de la prison de Gohardasht. Lewis, qui a été directement impliqué dans le procès, offre un point de vue d’initié sur les batailles juridiques, les campagnes de désinformation et les efforts déployés par Téhéran pour occulter ses crimes.

Une campagne de désinformation
Selon Lewis, le régime iranien et ses alliés ont systématiquement tenté de déformer la vérité sur le massacre, en diabolisant les victimes – dont la plupart étaient des membres et des partisans de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) – tout en présentant les auteurs comme des victimes. Le livre critique certaines publications, notamment The Smiling Executioner de la journaliste Sofie Tanha, qui auraient minimisé les atrocités et déformé les victimes.

Lewis réfute ces allégations avec des témoignages de première main d’anciens prisonniers, des témoignages devant les tribunaux et des analyses juridiques, montrant comment le régime a passé des décennies à produire des films, des livres et des articles pour discréditer l’opposition et occulter la vérité.

Contexte juridique et historique
Le livre soutient que les exécutions de 1988 n’étaient pas seulement des crimes contre l’humanité mais des actes de génocide dans la mesure où elles visaient à anéantir un groupe politique et idéologique spécifique. Lewis établit des parallèles entre le massacre de 1988 et les procès de Nuremberg, en soulignant que contrairement aux criminels de guerre nazis, les responsables des exécutions en Iran restent au pouvoir, ce qui rend la justice plus difficile.

En plus d’analyser le cadre juridique de l’affaire, Distorted Narrative met en évidence la résilience des prisonniers de l’OMPI, qui ont refusé de renoncer à leurs croyances tout en sachant qu’ils risquaient d’être exécutés.

Réaction de la Résistance iranienne
Un porte-parole de l’OMPI/MEK a salué la publication du livre, déclarant qu’il s’agissait d’une réfutation puissante des efforts de propagande continus de Téhéran et d’un « coup décisif aux tentatives du régime d’effacer ses crimes de l’histoire ».

Le livre de Lewis est disponible à l’achat sur Amazon, dans le but de contribuer à l’effort mondial en cours pour reconnaître le massacre de 1988 comme un génocide et tenir le régime iranien responsable de ses crimes passés et présents.