Franz-Josef Jung, ancien ministre allemand de la Défense, a été l’un des invités et intervenants de marque lors d’une conférence au Parlement européen à Strasbourg le 22 novembre, où Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a été invitée à s’exprimer sur la politique à l’égard de l’Iran. Dans son discours, M. Jung a mis en lumière la vaste campagne de désinformation menée par Téhéran contre le CNRI et s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles les institutions et les médias européens ont succombé aux efforts de diabolisation du régime iranien.
Voici la version traduite du discours du Dr. Franz-Josef Jung :
Chère Madame Radjavi, chers membres du Parlement européen, Mesdames et Messieurs,
L’attaque terroriste du Hamas contre des citoyens israéliens innocents le 7 octobre, ainsi que contre les enfants d’Israël, ne s’est pas produite du jour au lendemain. Cette attaque constituait une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité mondiales dans la région et au-delà. Nous plaidons pour une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien par le biais d’une solution à deux États, mais pour y parvenir, nous devons éliminer les obstacles à cet égard, en particulier ceux qui s’opposent aux solutions pacifiques. Le régime des mollahs fait tout ce qu’il peut pour saper une résolution pacifique.
Il soutient le Hamas, le Hezbollah et les rebelles Houthites. Des organisations terroristes du monde entier les soutiennent pour entraver la paix et la stabilité en Europe et dans le monde. Téhéran, comme de nombreux dictateurs, détourne les crises extérieures pour détourner l’attention de ses problèmes politiques internes. La politique d’exportation du terrorisme et de l’intégrisme par le régime des mollahs est un signe de faiblesse et non de force. Un autre signe de la faiblesse du régime est sa peur des opposants à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Au fil des décennies, le régime des mollahs a exécuté des dizaines de milliers de personnalités de l’opposition.
En outre, Téhéran a lancé une vaste campagne de désinformation contre le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Mesdames et Messieurs, nous devons nous opposer fermement à cette vaste campagne de désinformation. Les récentes révélations sur un réseau de soi-disant experts associés au régime iranien mettent en lumière la diabolisation de la Résistance iranienne. L’une des affirmations les plus étranges de ces individus au nom du régime des mollahs est que le Conseil national de la Résistance iranienne ne bénéficie d’aucun soutien au sein du peuple iranien. Si c’est vrai, je me demande pourquoi des partisans du Conseil national de la Résistance iranienne ont été arrêtés, et certains d’entre eux exécutés ? Pourquoi diaboliser le Conseil national de la Résistance iranienne ? La vérité est que le CNRI reçoit le soutien du peuple iranien, est bien organisé et, avec le plan en dix points de Mme Radjavi, dispose d’une plateforme démocratique pour l’avenir de l’Iran.
Il est donc préoccupant que les institutions et les médias européens soient tombés dans le piège de la campagne de diabolisation du régime iranien. Il est temps que l’Union européenne et ses pays membres changent leur politique à l’égard de l’Iran. Ils doivent rejeter les fausses informations et adopter une politique résolue à l’égard de l’Iran, y compris en imposant des sanctions. C’est précisément la raison pour laquelle la Résistance iranienne doit recevoir un soutien important pour faciliter le changement de régime vers la liberté, la démocratie, l’État de droit et les Droits de l’Homme en Iran. Le plan en dix points de Mme Radjavi constitue une excellente base à cet effet. Par conséquent, un Iran démocratique est une condition préalable essentielle à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la région et dans le monde. Vive la Résistance iranienne, vive le Conseil national de la Résistance pour la liberté, la démocratie et l’État de droit en Iran.