Les étudiants d’Oroumieh manifestent en scandant « Khamenei, honte à toi ! »
Mercredi 11 novembre, les provinces d’Azerbaïdjan occidental et oriental, de Zanjan et d’Ardebil ont une fois de plus été le théâtre de protestations populaires en réaction à l’insulte odieux du régime iranien envers les compatriotes azéris (turcophone). Ces mouvements de protestation ont eu lieu en dépit d’importantes arrestations et de la présence renforcée des forces répressives, qui ont été envoyées depuis différentes villes.
A l’université d’Oroumieh, la jeunesse courageuse est descendue dans la rue après le match de volley-ball au Al-Ghadir Sport Center et a scandé « Vive l’Azerbaïdjan, que ses ennemis soient dénoncés ». Les étudiants se sont affrontés aux forces répressives, y compris les unités anti-émeutes, qui ont tiré en l’air et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les affrontements se sont étendus aux ruelles autour de Khairin Square et de Varzesh Street.
Les étudiants des universités Zanjan, Tabriz, Oroumieh, Maragheh et Ardabil ont organisé des rassemblements de protestation où ils ont exprimé leur colère et leur horreur envers le régime iranien. Les étudiants de l’université d’Oroumieh ont exprimé leur répulsion vis-à-vis du sinistre velayat-e faqih en scandant » Khamenei, honte à toi ». Les manifestants du bazar de Tabriz ont également poursuivi leur mouvement de protestation.
Le régime iranien a instauré une loi martiale non déclarée à Tabriz et Oroumieh, pour empêcher la propagation des mouvements de protestation. Les gardiens de la révolution, la force Basij et les forces de sécurité ont été placées en état d’alerte et ont intensifié leurs patrouilles. Ces derniers jours, un grand nombre de personnes à Tabriz, Orumieh, Meshkinshahr, Ardabil, Parsabad-e Moghan, Jolfa, Malekan et dans un certain nombre d’autres villes, ont été arrêtées lors de raids au sein de leur foyer ou de leur entreprise. Ils ont été mis en détention pour « collusion contre la sécurité nationale ». Selon certains rapports, 150 personnes auraient été arrêtées.
Un commandant des Gardiens de la révolution de la région de Gilan a déclaré que de nombreux manifestants avaient été arrêtés, et a ajouté que « les mesures contre les réseaux et les courants de dissidents qui sont contre le système, étaient planifiés et opportuns. Les dissidents étaient en effet sur le point de générer des troubles et de l’insécurité dans les comtés parlant l’Azeri dans la province de Gilan. Le fait de les identifier et de rapidement confronter leurs éléments faisait partie des caractéristiques de cette opération ».
Ashtari, le commandant des forces de sécurité qui avaient été envoyées à Tabriz pour réprimer la protestation populaire, a déclaré que les manifestants ont eu recours à des actes perturbateurs.
Mohammad Abedi, le commandant d’Ahar, a déclaré sur le ton de la menace, lors d’une réaction à un appel pour une manifestation le jeudi 12 novembre, que « tout rassemblement sans permis est illégal et sera réprimé ».
Le vice-gouverneur de la province de l’Azerbaïdjan oriental a annoncé : « Nous ne permettrons aucune insulte aux valeurs sacrées. Ces mouvements montrent que leur intention n’est pas de défendre le peuple, ils poursuivent d’autres objectifs et ciblent le système même ».
Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne
Le 12 novembre 2015