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L’entrée de la police à Achraf, une mesure illégale et répressive pour plaire aux mollahs en Iran

 Dans une lettre adressée au président américain et au Secrétaire général de l’ONU, Maryam Radjavi leur demande d’empêcher les incursions de la police irakienne dans la Cité d’Achraf

CNRI – Ce matin les forces de police irakiennes ont soudain pénétré à l’intérieur du camp d’Achraf en Irak où résident 3400 membres de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). Cette mesure répressive intervient à la suite de nouveaux appels du régime des mollahs à « mettre en œuvre l’accord bilatéral ». Elle survient également alors que les forces de l’armée irakienne assurent actuellement la protection du camp d’Achraf et que l’entrée de la police irakienne n’est absolument pas nécessaire.

Ces derniers jours, Mahmoud Ahmadinejad, le président des mollahs, et Saïd Jallili, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, ont ouvertement exercé des pressions sur le gouvernement irakien pour réprimer le mouvement d’opposition iranien. Face à la montée des protestations sociales en Iran, à la veille de la mascarade électorale Khamenei le guide suprême des mollahs qui compte à nouveau désigner Ahmadinejad à ce poste, a un besoin désespéré de réprimer l’opposition.

Il s’agit d’une mesure extrêmement dangereuse pouvant préparer le terrain à une catastrophe humanitaire à Achraf, ce que le régime des mollahs a planifié depuis longtemps. L’entrée soudaine de la police à Achraf viole précisément l’engagement donné par le gouvernement irakien aux Etats-Unis de respecter les droits des résidents d’Achraf.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a adressé ce matin des lettres séparées au Président Obama et au Secrétaire général Ban Ki-moon, pour souligner que jusqu’à présent le gouvernement irakien n’a respecté aucun des droits humains élémentaires des résidents d’Achraf, et demander l’intervention immédiate pour empêcher l’entrée de la police irakienne à Achraf, ce qui est un prélude à une catastrophe humanitaire désirée par les mollahs en Iran.

Le 24 avril, le parlement européen a adopté une résolution sur « la situation humanitaire des résidents du camp d’Achraf », invitant « instamment le Premier ministre irakien à garantir que les autorités de son pays ne prendront aucune initiative qui aurait pour effet de violer les droits de l'homme des résidents du camp d'Achraf et à clarifier les intentions du gouvernement à l'égard de ces personnes; demande aux autorités irakiennes de protéger les vies des résidents de ce camp, ainsi que leur intégrité physique et morale, et de les traiter comme le prévoient les obligations contenues dans les conventions de Genève (…) »

De même la résolution européenne « demande au gouvernement irakien de mettre fin à son blocus du camp d'Achraf et de respecter le statut juridique de "personnes protégées", au sens des conventions de Genève, dont bénéficient les résidents de ce camp ».

Dans son courrier Mme Radjavi fait référence aux lettres du Comité international pour l’Application de la Justice, composé de 2000 parlementaires en Europe et aux Etats-Unis, et du Comité international des juristes pour la défense d’Achraf, composé de 8500 juristes en Europe et aux Etats-Unis. Elle souligne que si le gouvernement irakien ne met pas en œuvre la résolution du Parlement européen et continue de violer les droits des résidents d’Achraf, la seule solution sera de se tourner vers l’ONU pour établir des garanties internationales et pour que la protection d’Achraf soit directement assumée par les forces américaines.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 28 mai 2009