Les agents des renseignements de Téhéran n’attirent aucune participation britannique
CNRI, November 10 – Les dernières déclarations révoltantes du président des mollahs Ahmadinejad ont suscité de vives condamnations internationales. Par la suite, une série de conférences ont été tenues au parlement britannique pour condamner la complaisance avec ce régime, appeler à l’envoi du dossier nucléaire de Téhéran au Conseil de Sécurité de l’ONU, soutenir les opposants iraniens de la base Achraf en Irak, et appeler à retirer l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) de la liste du terrorisme. Des parlementaires britanniques des trois principaux partis ont participé à une manifestation de 35.000 personnes devant le siège de l’Union européenne à Bruxelles en solidarité avec les objectifs des protestataires pour condamner le régime de Téhéran. Dans une réunion à Londres aujourd’hui, parrainé par le ministère des renseignements de mollahs (VEVAK) la dictature religieuse à bout de souffle voulait couvrir ses revers.
La campagne du VEVAK cependant a lamentablement échoué, tournant en un nouvel embarras pour les mollahs et leurs agents.
La réunion, prévue à l’origine jeudi matin dans le bureau de la Baronesse Emma Nicholson, une eurodéputée britannique, dans une annexe de la Chambre des Lords, a été annulée face à l’opposition concertée de députés et de Lords défenseurs des droits de l’homme en Grande-Bretagne.
L’agence de presse officielle IRNA, qui avait d’abord annoncé la réunion, le mercredi 8 novembre écrivait jeudi que la réunion « dans un bâtiment de la Chambre des Communes » avait été annulée. Le régime iranien tentant d’esquiver l’opposition soulevée contre cette réunion et ses propres agents, a annoncé via l’IRNA que la réunion “a été reportée à l’après-midi parce que sa préparation nécessitait davantage de temps, qu’elle a été transférée dans un hôtel et ne se tiendra pas à la Chambre des Communes.”
Dans un communiqué sur cette réunion, Lord Corbett of Castle Vale, président des Pairs travaillistes de la Chambre des Lords et président du Comité parlementaire pour la Liberté en Iran, a déclaré : « Il est incroyable que ceux qui utilisent le terrorisme dans leur pays, le parrainent et l’incitent à l’étranger pensent que toute personne sensée à Londres serait prête à les écouter. »
« Leurs allégations sauvages sur l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, l’OMPI, montre que la Résistance iranienne a réussi à dénoncer les tromperies des mollahs, l’aide qu’ils ont apportée pour tuer des soldats britanniques en Irak et la montée des violations des droits de l’homme en Iran », a ajouté Lord Corbett.
Win Griffiths, ancien député travailliste de Bridgend, a déclaré : « Malheureusement, la Baronesse Nicholson entretient depuis de nombreuses années des relations étroites ave le régime iranien et à plusieurs occasions elle a fait des déclarations injustifiées en soutien du régime iranien, contre l’OMPI. Elle se rend en Iran régulièrement et les médias iraniens ont rapporté qu’elle a rencontré récemment le chef du ministère des renseignements iraniens (Keyhan du 16 mars 2005). »
M. Griffiths a ajouté que « la Baronesse Nicholson a dans le passé lancé des attaques acerbes contre l’OMPI, qui se sont ensuite avérées totalement fausses. A titre d’exemple, elle a dit à la Chambre des Lords le 26 février 2003, juste avant le début de la guerre en Irak, que “je possède des preuves comme quoi le MKO [OMPI] a caché des armes de destruction massive aux inspecteurs … Je possède des preuves claires de la manière dont le MKO a fait tourner les armes de destruction massive. Leurs commandants les ont poussées, les ont cachées, puis se sont vantés de la manière dont ils ont trompé les inspecteurs. »
Il semble que le régime de Téhéran avait prévu la débâcle embarrassante de ses apologistes et de ses agents en Grande-Bretagne et a eu recours à l’aide de Gary Sick, bien connu pour son travail de lobby en faveur du régime des mollahs aux Etats-Unis, afin d’envoyer par email à sa liste de milliers de correspondants une invitation à la réunion de Londres. Gary Sick a écrit qu’Emma Nicholson présiderait un panel d’intervenants, comprenant une Hollandaise, Judith Neurink, et un Français, Alain Chevalieras. Gary Sick a été un partisan du rapport déplorable de Human Rights Watch contre l’OMPI en mai. Sick a défendu avec vigueur Ahmadinejad après son arrive à la présidence, le qualifiant de populiste. Il a aussi été un vif apologiste des dernières déclarations révoltantes d’Ahmadinejad.
Malgré les multiples communiqués et invitations du VEVAK, Emma Nicholson ne s’est pas montrée à la réunion. Pas plus que l’oratrice néerlandaise. Outre les autres agents notoires du VEVAK Karim Haghi, Massoud Khodabandeh et Anne Singleton, le seul autre orateur invité présent était Alain Chevalieras – un agent français bien connu du VEVAK. Aucun politicien britannique ou journaliste n’était présent. Pas même un simple citoyen britannique ne se trouvait dans cette réunion.
Karim Haghi collabore avec le VEVAK depuis 1995. Les services de sécurité néerlandais en février 2000 ont donné un avertissement à Haghi et à plusieurs autres agents du VEVAK à cause de leurs liens avec le VEVAK et pour recevoir de l’argent des services secrets iraniens pour participer à la campagne de désinformation et de diabolisation contre la Résistance iranienne. Haghi a beaucoup voyagé dans les pays asiatiques pour rencontrer le VEVAK et recevoir de l’argent et des instructions pour ses opérations en Europe.
Massoud Khodabandeh est au service du VEVAK depuis la moitié des années 1990. Il a fait de nombreux voyages à Téhéran et en Extrême-Orient pour y recevoir des instructions du VEVAK pour des opérations en Europe. Selon un témoignage déposé devant un tribunal britannique le 12 novembre 2002 par son frère, Massoud Khodabandeh est un agent du VEVAK. Ebrahim Khodabandeh avait aussi mis en exergue le long passé de coopération d’Anne Singleton (l’épouse de Massoud Khodabandeh), que l’IRNA fait passer pour « une ancienne membre britannique des Moudjahidine » et du VEVAK, avec ses nombreux voyages en Iran. Elle a lancé le site internet Iran-Interlink immédiatement après être retournée d’une visite d’un mois à Téhéran au début 2002 après avoir reçu des fonds et des instructions du VEVAK.
Chevalieras, un agent français du régime de Téhéran, a également participé dans un complot au printemps 2005 pour causer des troubles à Auvers-sur-Oise, où réside la présidente de la République élue de la Résistance. Il a conduit et coordonné un groupe d’agents iraniens sur la place de la ville. Sur la base de documents irréfutables publiés par la Résistance iranienne, il a fait des voyages onéreux à Téhéran sur l’invitation d’une organisation écran du VEVAK, nommée La Maison du Travail. C’est Ali Rabi’i qui a créé et qui gère cet organisme. Il a été secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale sous Mohammad Khatami et ancien sous-directeur au VEVAK.
La participation à la réunion de Londres était restreinte à des invités triés sur le volet par le VEVAK qui montraient des cartons d’invitations par peur des protestations de la part des Iraniens épris de liberté qui méprisent profondément ce régime et ses agents. Seul sept personnes étaient présentes et cinq d’entre elles se sont mises à poser des questions aux organisateurs quand il leur identité est devenue claire. La réunion s’est terminée dans l’embarras pour les agents du régime.
Karim Haghi a dit lors de la réunion qu’Ahmadinejad était sincère et courageux. Il a défendu les terroristes du régime des mollahs et affirmé que les Moudjahidine posaient un bien plus grand danger que les ambitions nucléaires de Téhéran. La police londonienne est arrivée à cette réunion en apprenant les déclarations en soutien au régime des mollahs et de ses groupes terroristes, et a procédé à une vérification d’identité des organisateurs.
L’échec embarrassant du VEVAK, de ses agents et de ses apologistes britanniques vient s’ajouter à une série de réunions futiles à Amsterdam et Washington interrompues par des protestations d’opposants qui ont interrogés les organisateurs sur leurs liens avec le VEVAK.
Les agents, qui se font passer pour d’anciens membres de l’OMPI et qui collaborent avec le VEVAK, sont actifs dans la campagne de désinformations de Téhéran pour diaboliser la Résistance iranienne et préparer le terrain à des opérations terroristes contre les activistes de la Résistance. Ils collectent également des renseignements sur les réfugiés et les opposants iraniens.
La Résistance iranienne attire à nouveau l’attention des autorités du Royaume Uni sur les activités des agents des services secrets du régime de Téhéran qui espionnent et préparent des actes terroristes contre les réfugiés iraniens et les militants de la Résistance sur le sol européen. Elle appelle les services de sécurité britanniques à identifier, poursuivre et expulser ces agents de ce pays.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 10 novembre 2005