Il faut empêcher l’enrichissement, faire des inspections inopinées des centres militaires et civils et des entretiens avec les spécialistes nucléaires du régime
Les déclarations d’Ali Akbar Salehi, directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, le 22 août, montrent clairement que l’accord avec les six puissances mondiales, en plus des concessions économiques et politiques injustifiées accordées au régime, a ouvert la voie à l’acquisition de l’arme nucléaire.
En proférant à répétition des menaces creuses, Salehi a souligné à plusieurs reprises, à l’instar de Zarif et Rohani que « notre priorité absolue est de préserver le JCPOA (Plan global d’action conjoint – l’accord nucléaire). Nous avons travaillé très dur pour obtenir le JCPOA, nous ne l’avons pas obtenu facilement pour le perdre aussi facilement ».
« Nous pouvons démarrer dans cinq jours au plus l’enrichissement de 20% à Fordow », a déclaré Salehi, ajoutant que « le maintien de l’usine de Fordow est un consensus du JCPOA. » Dans une menace creuse, destinée plus à l’usage interne, il a déclaré : « Cette mesure comporte différents messages venant de différents points de vue techniques et professionnels. Et la partie adverse comprend notre message. »
Il a ajouté: « Nous allons lancer le réacteur à eau d’Arak dans quelques mois, car le béton n’a été coulés qu’à l’intérieur de certains tuyaux à l’extérieur du réacteur, de quelques centimètres de diamètre et de deux à trois mètres de longueur, et nous pouvons enlever les tuyaux existants pour en placer de nouveaux. »
Salehi a par ailleurs reconnu implicitement qu’en profitant de la liberté donnée par l’accord nucléaire pour continuer à faire des recherches nucléaires, le régime élabore en fait des moyens rapides pour enrichir l’uranium. « Selon le JCPOA, nous pouvons faire des recherches sur des centrifugeuses avancées… Nous avons maintenant deux centrifugeuses de type IR-6 et IR-8 très avancées, a-t-il déclaré. Leur capacité est de 10 fois et 24 fois celle de type IR-1. Nous avons également effectué de grandes avancées concernant le propulseur nucléaire. Bien sûr, il s’agit d’un projet à long terme, sur 10 à 15 ans, néanmoins nous y travaillons dur… seulement quatre à cinq pays disposent de cette technologie. »
Le chef de l’Agence de l’énergie atomique des mollahs a également souligné : « Dans le domaine de l’exploration et de l’extraction, les choses se portent bien… La partie la plus stratégique est de s’approvisionner en matières premières, puisque si les matières premières comme l’uranium ne sont pas disponibles, nous ne serons pas efficaces, peu importe les progrès accomplis (…) L’exploration et l’extraction et la propulsion nucléaire pourraient avoir diverses applications militaires et commerciales. Nous travaillons efficacement sur cette question avec le soutien du Parlement. »
Les déclarations de Salehi, au-delà de leur usage interne, révèlent que le régime, en dépit des nombreuses restrictions que l’accord nucléaire lui a imposée, essaie d’achever le projet de l’arme nucléaire en abusant du cadre juridique de cet accord. Par conséquent, malgré les menaces creuses du régime de se retirer de l’accord, ce dernier a fait de son maintien une priorité. Car tout changement dans l’accord serait au détriment du régime et rendrait impossible ou difficile les préparations pour la fabrication de la bombe.
La Résistance iranienne met une fois de plus l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre les résolutions antérieures du Conseil de sécurité de l’ONU qui interdit au régime d’enrichi l’uranium, de même que la nécessité d’inspections inconditionnelles et inopinées de toutes les installations nucléaires – militaire ou civil – ainsi que la nécessité de s’entretenir avec les experts nucléaires du régime intégriste.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 août 2017