Rassemblement des familles de condamnés à mort devant le Parlement du régime

• Retour de six condamnés à mort de leurs cellules d’isolement et fin de la grève de la faim de 1 500 prisonniers
• Maryam Radjavi a salué la campagne « Non aux exécutions » ainsi que la résistance et les protestations des prisonniers et de leurs familles : La résistance est la seule voie face au régime des exécutions et des massacres, un régime qui ne renoncera jamais à la répression ni à la peine de mort

Ce dimanche matin 19 octobre, au septième jour de la grève de la faim des condamnés à mort de la prison de Qezel Hessar, plusieurs familles de condamnés se sont rassemblées devant le Parlement du régime pour protester en scandant « Non à la peine de mort ! » et « Ne les exécutez pas ! ».

Les forces répressives ont bloqué les accès au Parlement et chargé à coups de matraque les manifestants et les familles sans défense des condamnés à mort pour les disperser. Tout en lançant leurs slogans, les manifestants se sont dirigés vers le bazar. Craignant l’extension du mouvement, les forces répressives ont été déployées en état d’alerte dans le métro et les parcs alentour.

Parallèlement, six prisonniers transférés en cellule d’isolement pour être exécutés ont été ramenés dans le quartier n° 2 de la prison de Qezel Hessar. De leurs côtés, des responsables du régime – parmi lesquels Hayat-ol-Gheyb, directeur des prisons de la province de Téhéran, Heshmati, chef de l’Organisation des prisons de Téhéran, Azizi, directeur de la prison de Qezel Hessar, et un certain Assadi, se présentant comme représentant du pouvoir judiciaire – se sont rendu auprès des détenus.

Assadi a déclaré : « Au nom du pouvoir judiciaire et de l’Organisation des prisons, je vous promets qu’aucune exécution n’aura lieu dans les prochains mois. Pendant ce délai, nous tenterons de préparer un amendement à la loi sur la peine de mort liée aux infractions de drogue, afin de répondre à vos revendications. »

Cherchant à duper les prisonniers, il a ajouté : « Hier, nous avons eu une réunion ; certains affirmaient que votre grève de la faim était organisée par les Moudjahidine, mais nous avons dit que ce n’était pas le cas. Vous vouliez que votre voix nous parvienne, et c’est fait ! Mais si vous poursuivez, nous comprendrons que vous êtes en contact à eux ; ce sont des menteurs.»

Les prisonniers en grève ont répondu : « Changez la loi sur la peine de mort ! Est-ce que l’Iran n’appartient qu’à vous seuls ? Cette loi était une erreur depuis le premier jour ! » Ils ont ajouté : « Les menteurs, c’est vous ! Quelles contre-vérités nous ont-ils dites ? »

À la suite du retour des détenus menacés d’exécution dans leurs quartiers, les prisonniers ont mis fin à leur grève de la faim d’une semaine en publiant une déclaration : « Maintenant que nous avons obtenu une partie de nos revendications, notamment le retour de nos compagnons transférés à l’isolement, nous mettons fin à notre grève à compter d’aujourd’hui, dimanche 19 octobre. »

Le communiqué précise encore : « Dès cette semaine, nous rejoignons la campagne des “Mardis non aux exécutions ” et participerons chaque mardi à cette action collective. » Et il conclut : « Nous avertissons que si les exécutions reprennent, notre mouvement de protestation reprendra avec plus de force. »

Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a salué la campagne « Non aux exécutions » ainsi que la résistance et les protestations des prisonniers et de leurs familles. La résistance, a-t-elle déclaré, est la seule voie face au régime des exécutions et des massacres, un régime qui ne renoncera jamais à la répression ni aux exécutions. La persévérance et la protestation collective, a-t-elle ajouté, ont contraint ce régime inhumain à reculer d’un pas, mais il faut poursuivre et intensifier la résistance jusqu’à mettre fin à ce régime.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 19 octobre 2025