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Au 25e jour du soulèvement, les manifestations et les heurts à Téhéran et en province se poursuivent

Au 25e jour du soulèvement, les manifestations et les heurts à Téhéran et en province se poursuivent

Soulèvement en Iran – N°47

Pour la 25e nuit du soulèvement, lundi 10 octobre, les manifestations et les accrochages se sont poursuivis. Ils se sont déroulés à Téhéran et dans diverses villes comme Sanandaj, Saqqez, Yazdanshahr, Ispahan, Kazeroun, Chiraz, Machad, Hamedan, Racht, Karadj, Varamine, Fouladchahr, Marivan, Baneh, Hamedan, Marvdasht et d’autres. Partout rétentisaient les slogans « à bas le dictateur » et « à bas Khamenei ».

À Téhéran, les cris « à bas le dictateur » ont fusé des toits de divers quartiers, dont Zargandeh, Saadat Abad, Gueisha, Zafar et Shariati. Dans le 18e arrondissement de Valiasr Jenoubi, des manifestations ont eu lieu ainsi que des accrochages avec les forces répressives.

À Sanandaj, malgré l’attaque brutale et sanglante de dimanche soir, la population a bloqué des rues en brûlant des pneus et des manifestants ont tabassé plusieurs agents. Pendant des heures, des coups de feu ont retenti dans différents quartiers. Le nombre des arrestations est tel que toutes les prisons sont saturées et les personnes arrêtées ont été transférées dans un entrepôt au bout de la rue Karamouzi.

Diverses zones de Machad, dont Hachemieh, Jalal Al Ahmad, Vakil Abad et le parc Mellat, ont été le théâtre de manifestations et d’accrochages. A Kermanchah, les jeunes ont pris le contrôle de certaines rues en allumant des feux. Les jeunes de Marvdasht ont démoli un grand portrait de Qassem Soleimani. À Chiraz, la population a délivré une personne arrêtée et a tabassé des agents répressifs. A Roudehen (province de Téhéran), les slogans « à bas le dictateur » ont fusé des toits des immeubles.

Lundi, des étudiants de diverses universités ont manifesté, notamment dans la capitale, ceux de Amir Kabir, Téhéran, Sohanak Tehran et Allameh, ceux des université d’Arak, de Babol, de Qazvin et de l’Université technique de Racht. A Amirkabir, ils scandaient : «Canon, char et mitrailleuse n’ont plus d’effet, dis à ma mère qu’elle n’a plus de fille ».

Des lycéens ont manifesté à Téhéran et dans de nombreuses autres villes telles qu’Ispahan, Malayer, Miandoab, Kamiyaran et Baneh avec les slogans « à bas Khamenei », « à bas le dictateur », « viol, crime, à bas la dictature religieuse » et « enseignants honorables, faites grève ». Dans plusieurs établissements scolaires, les élèves ont déchiré les photos de Khomeiny et Khamenei de leurs livres et les ont piétinnées.

Dans une dépêche datée du 11 octobre, l’agence Mehr a écrit que la municipalité de Téhéran a commencé à enlever les poubelles pour des « problèmes de sécurité » et «prévenir les embouteillages, malheureusement, elle n’a pas pensé à dire par quel moyen elle allait dorénavant ramasser les ordures (…) beaucoup de déchets sont déposés dans les coins des rues (…) ce problème engendre du désordre dans la ville ».

L’agence Mehr du 10 octobre a cité le pasdaran Ghassem Rezaï, n°2 de la police, disant que « plus de 2000 de nos collègues ont été blessés à coups de pierre, de bâton et de couteau, et d’autres policiers, miliciens du Bassidj et pasdarans ont été tués ». Mirahmadi, directeur de la sécurité au ministère de l’Intérieur, cité par le quotidien Entekhab du 10 octobre, a déclaré : « 178 banques ont été détruites et incendiées, 35 bâtiments gouvernementaux ont été endommagés et détruits. »

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 11 octobre 2022