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L’empoisonnement de collégiennes se poursuit à Qom, Téhéran, Boroudjerd, Kermanchah et ailleurs

L'empoisonnement de collégiennes se poursuit à Qom, Téhéran, Boroudjerd, Kermanchah et ailleurs

Les traces du crime qui remplace et complète les patrouilles des mœurs mènent au bureau de Khamenei, aux pasdarans et aux organes de répression

Alors que trois mois se sont écoulés depuis le début des empoisonnements à la chaîne dans des établissements scolaires de filles à Qom, s’étendant à Téhéran et d’autres villes comme Boroudjerd, Sari, Ardebil, Torbat Jam, Qouchan et Kermanchah, les autorités continuent de mentir et de tromper l’opinion publique sur ce crime. Aujourd’hui à Pardis, dans la province de Téhéran, les lycéennes du lycée Khayam ont été empoisonnées, et pendant que certaines étaient envoyées à l’hôpital, d’autres scandaient « à bas Khamenei ».

Lundi, de nombreuses élèves de deux écoles primaires de filles de Kermanchah ont été empoisonnées et transportées à l’hôpital. Majid Monemi, adjoint politique du gouverneur du Lorestan, a déclaré le dimanche 26 février : « Aujourd’hui, après l’empoisonnement d’élèves dans des écoles de Boroudjerd, 107 lycéennes ont été empoisonnées dans le lycée de filles 15-Khordad et emmenées à l’hôpital », a rapporté l’agence de presse Tasnim, affiliée à la force terroriste Qods.

Le samedi 25 février, l’agence de presse officielle Entekhab a rapporté que quatre élèves de Qom avaient été emmenées dans des centres médicaux en raison d’un empoisonnement survenu la veille. Après avoir publié la nouvelle de la mort de Fatemeh Rezaï, une élève empoisonnée à Qom, l’agence officielle IRNA a qualifié cette information de fabriquée par des réseaux contre-révolutionnaires. Sa famille a subi des pressions pour répéter les histoires forgées par le régime.

Les dimensions de la catastrophe sont telles qu’après trois mois de déni total, le régime tente de protéger les principaux coupables en admettant une partie des crimes. Le 27 février, le site officiel Tabnak citait les propos de Youness Panahi, vice-ministre de la Santé du régime : « Certains voulaient que toutes les écoles soient fermées, en particulier les écoles de filles. Jusqu’à présent, il a été établi que l’empoisonnement des élèves à Qom a été causé par des composés chimiques, accessibles au public. »

Selon le site officiel Eqtesad Online du 26 février, Najafabadi, membre de la commission de la santé du parlement du régime, a déclaré : « tant à Qom qu’à Boroudjerd, cela a été causé délibérément. Le ministre du Renseignement s’est saisi de l’affaire, malheureusement, aucun rapport n’a été soumis au Parlement ». Le journal gouvernement Ham Mihan, le 27 février cite Fatemeh Maqsoudi, une autre députée de Boroujerd, disant que : « les résultats de l’inspection des caméras de vidéosurveillance de l’école par les forces de sécurité montrent que l’incident est non seulement anormal, mais aussi intentionnel ».

Le 25 février, le site officiel Tabnak citait un bulletin du soir attribué au groupe Fadaian-e Velayat (les croisés du guide suprême du régime, Ali Khamenei) : « les études des filles sont interdites et leur poursuite sera considérée comme une guerre contre l’Imam Zaman (12e Imam chiite). Il menace d’empoisonner les filles dans tout l’Iran si les écoles ne sont pas fermées. »

Toutes les preuves indiquent que les traces de ce crime mènent au bureau d’Ali Khamenei, au corps des pasdarans et à d’autres organes de répression et visent à remplacer et à compléter la patrouille des mœurs.

Comme l’a souligné Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), le 27 février, nous devons agir et protester contre l’empoisonnement des jeunes filles et l’état de la sécurité de leur éducation, comme cela a été fait contre le voile obligatoire. Depuis trois mois, des jeunes filles innocentes sont exposées à la vengeance de Khamenei et de ses agents sauvages à cause du soulèvement, ce qui rappelle les attaques à l’acide contre les femmes que le régime avait initialement niées.

La commission des Femmes du CNRI demande instamment à la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence à l’égard des femmes de mettre immédiatement en demeure le régime et d’enquêter sur cette affaire. Il est urgent et nécessaire qu’une délégation des Nations Unies se rendent en Iran.

 

Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 28 février 2023

Pour consulter le communiqué sur le site de la commission des Femmes du CNRI, cliquez ici