mercredi, décembre 4, 2024
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Iran : Comment les mollahs étendent leur répression à l’étranger

Le ministère de renseignement des mollahs, le VEVAK, harcèlent et intimident régulièrement les dissidents vivant à l’étranger, en exerçant des pressions sur leurs familles restées au pays. Dans la plupart des cas, le VEVAK oblige les familles à prendre contact avec leurs enfants à l’étranger pour les supplier d’interrompre leurs activités contre le régime et leur soutien l’OMPI ou au CNRI. Dans d’autres cas, le VEVAK a arrêté des familles d’exilés iraniens pour les forcer à prendre position contre la Résistance ou à collaborer avec le régime.

 

Par exemple, en 1995 les responsables du VEVAK ont approché les parents de monsieur Abbas Minachi, un   membre vétéran de l’OMPI, en prétendant qu’il avait été emprisonné par l’organisation. Dans un rapport qui a été distribué comme un document des Nations-Unies à la Commission pour la Prévention de la Discrimination et la Protection des Minorités, Pax Christi a écrit, « le ministère des renseignements et un diplomate iranien à Paris ont contacté la famille de M. Abbas Minachi et leur a dit que leur fils avait été emprisonné par les Moudjahidine., Ils ont ainsi incité les parents de monsieur Minachi à écrire au Pr. Maurice Copithorne rapporteur spécial de l’ONU pour l’Iran, Amnesty International et d’autres organisations des droits de l’homme pour exprimer leurs inquiétudes. »

 

Finalement, M. Minachi est venu en Europe pour prendre contact avec son père qui se trouvait aux Etats-Unis à cette époque, pour le rassurer de son bien être. Il  a aussi rencontré le Pr. Copithorne a Genèvre, démasqué le complot des mollahs, et a plus tard  écrit une lettre aux organisations des droits de l’homme sur la propagande du VEVAK.

 

La Sous-Commission  de Nations Unies pour la Prévention de la Discrimination et la Protection des Minorités a publié une résolution le 16 août 1996, exprimant son inquiétude sur « l’augmentation des harcèlements et la persécution des familles des iraniens exilés, vivant sous la république islamique et les pressions imposées par des terroristes du gouvernement contre les Iraniens résidant à l’étranger  dans le but de les forcer à coopérer dans les activités contre les dissidents en exil.

 

La même année, le Washington Times écrivait que «  la campagne organisée contre les exilés en Europe de l’Ouest émane de l’ambassade  iranienne à Bonn qui est sous la direction d’un diplomate nommé Vahidi Attain. Quelques 15. 000 Iraniens expatriés vivent en Allemagne…..Le parlement iranien a ratifié une législation il y deux ans, légalisant les actions punitives contre les dissidents  ‘‘qui conspirent contre l’islam’’ basés à l’étranger.

 

Depuis la guerre en Irak, le VEVAK a intensifié son harcèlement des familles des membres de l’ OMPI vivant en Iran. Ils ont forcé un grand nombre d’entre elles, spécialement les personnes âgées, à manifester devant les ambassades étrangères à Téhéran, comme l’ambassade de Suisse (la section américaine), l’ambassade de Grande-Bretagne ou le bureau des Nations Unies, etc. Ces actions avaient pour but de propager l’idée que les membres de l’OMPI étaient détenus contre leur gré en Irak et qu’ils devaient être rapatriés en Iran.

 

Le VEVAK a créé de fausses associations, la soi-disant « Association de la sauvetage » (Nejat) qui devaient aider les familles et leur promettait de revoir rapidement leurs enfants. A travers Nejat, le VEVAK a essayé d’envoyer des familles de membres de l’OMPI à la base Achraf en Irak pour attirer les membres du OMPI en Iran. A plusieurs occasions, ces familles ont été emmenées par bus en Irak. Là, un employé de l’ambassade d’Iran leur a distribué des banderoles où on pouvait lire des slogans hostiles aux Moudjahidine en arabe et en anglais, et ils ont été emmenés à la base Achraf. Une équipe de télévision, de la chaîne contrôlée par l’Etat iranien, accompagnaient les familles à chaque occasion.

 

Une fois informées par les représentants de l’OMPI qu’ils accepteraient ces visites, les familles se sont entretenues en privée et ont dévoilé comment le VEVAK  comptait de les utiliser comme des objets de propagande.

 

L’OMPI a publié plusieurs rapports depuis et s’est déclarée prête à faire les arrangements nécessaires pour que ces familles puissent rencontrer leurs enfants. L’organisation a aussi mis l’emphase sur le fait que les portes des bases de l’OMPI étaient grandes ouvertes aux familles et qu’elles pourraient rencontrer leurs familles et enfants sans aucun désagrément. De ce fait, les familles sont restés à Achraf pendant plusieurs jours et ont rencontré leurs proches. Tout au long des années 2003, 2004 et 2005 des dizaines de milliers d’Iraniens, beaucoup d’entre eux parents des membres de l’OMPI, sont venus d’Iran pour rendre visite aux leurs à Achraf.