jeudi, mars 28, 2024
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Washington: propos du Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre sur l’Iran

Sample ImageSite de la commission des affaires étranère de la Chambre des Représentants des Etats-Unis – 10 septembre – Le Président Berman s'est exprimé aujourd'hui sur la politique américano-iranienne et la législation en cours.

Nous sommes tous ici aujourd'hui parce que nous partageons le même objectif, qui est celui d’arrêter l'Iran qui veut acquérir une capacité en matière d’armes nucléaires. Cela ne signifie pas contenir, dissuader, réguler ou vivre avec un Iran doté d'armes nucléaires, mais en fait empêcher l'Iran de réaliser ses ambitions nucléaires. Et je sais que l'administration, qui a déclaré hier que l'Iran a déjà réalisé une possible percée au niveau de sa capacité, partage cet engagement.

La question nucléaire iranienne est en tête de mon agenda politique. Je l'ai soulevé à chaque rencontre que j’ai eue avec les dirigeants étrangers concernés. Depuis l'introduction d’un projet de loi de sanctions contre l'Iran qu’Ileana (Ros-Lehtinen) et moi avons coparrainé, j'ai fait des voyages à Moscou et à Pékin pour souligner ce message.

Le monde changerait de façon irréversible, pour le pire, si la République islamique d'Iran possédait la capacité nucléaire. Rien que par la possession de la bombe, même sans l'utiliser, l'Iran émergerait comme la force d'intimidation et la puissance politique, détentrice de l'hégémonie de sa région – sans parler de la course aux armements que cela déclencherait, car des États comme l'Égypte et l'Arabie saoudite seraient tenter d’obtenir leurs propres bombes nucléaires.

En ce qui concerne l'Iran, nous ne parlons pas d'un régime qui a le même calcul – ce même sentiment de restriction – que nous sur l'utilisation d'une telle arme. C'est un régime qui a envoyé des dizaines de milliers d'enfants à une mort certaine – ses propres enfants – comme démineurs humains durant la guerre Iran-Irak dans les années 1980. Il s'agit d'un régime dont l'ex-président, comme Nita (Lowey) l’a mentionné – le soi-disant modéré Ali Rafsandjani – s'est vanté ouvertement que l'Iran remporterait un échange nucléaire avec Israël. Il s'agit d'un régime, comme nous l'avons vu encore une fois ces dernières semaines, dont la brutalité contre ses opposants ne connaît pas de limites. Et, enfin, le monde a commencé à reconnaître l'étendue de son caractère répressif.

Le président Obama a fait un effort de bonne foi de rapprochement avec les Iraniens. Le plan A a toujours été de montrer que notre préférence est de résoudre ce problème pacifiquement et diplomatiquement, bien qu’il y ait peu de chance que cela aboutisse.

Si cela devait échouer – et je n'ai aucune illusion sur le fait qu’il pourrait réussir – le Plan B consiste à pousser la communauté internationale à obtenir des sanctions beaucoup plus dures. Après avoir essayé le rapprochement, je pense que nous serons dans une position beaucoup plus forte pour maximiser notre capacité à obtenir des sanctions écrasantes en raison de nos efforts sincères de rapprochement. Je ne sais pas si notre approche va gagner sur la Russie et la Chine – peut-être pas – mais elle nous donne certainement une chance d'obtenir un soutien pour ce type de sanctions de la part des Européens.

Le Plan C était d'aller de l'avant avec nos propres sanctions extraterritoriales, tout en gardant l’ensemble des autres options sur la table.

Jusqu'à présent, l'Iran a fait un pied de nez à l'offre généreuse de rapprochement du président Obama. Il l’aurait fait à nouveau hier, avec un autre message évasif au P5+1. Le président Obama, la chancelière Merkel, le président Sarkozy et d'autres ont indiqué que l'Iran devait répondre à nos ouvertures avant la fin de ce mois – plus précisément, au moment de la rencontre du 24 septembre des pays du G-20 – ou d’en assumer les conséquences. J'ai l'intention de faire de mon mieux pour m’assurer que ces conséquences sont graves et ont un impact réel. Je vais demander à l'administration d’engagr les mesures les plus fortes et les sanctions les plus efficaces possibles.

Si les Iraniens vont s'engager de manière véritable et significative qui indiquerait la fin de leur programme d'enrichissement nucléaire, nous ouvrirons un nouveau chapitre avec eux. Mais clarifions le terme "significatif" – on ne va pas se laisser duper par un roublard iranien et ses efforts pour gagner du temps. Nous n'avons aucune intention de passer des mois à analyser des propositions anciennes qui visent simplement à retarder la mise en place de sanctions. Les aiguilles tournent et, en fait, le temps est presque épuisé.

C'est pourquoi j'ai l'intention d’agir sur mon projet de loi – la loi HR 2194, de sanctions sur les produits pétroliers raffinés de l’Iran – rapidement et au moment le plus opportun pour réaliser notre objectif commun, si l'Iran ne renverse pas la vapeur. L’absence de preuve convaincante pour me faire agir autrement, je vais inscrire mon projet de loi le mois prochain et commencer à serrer les vis à Téhéran.

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